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 Hisshi

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Cornelia-witch
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Cornelia-witch


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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeDim 11 Avr - 12:33

D'ailleurs... à ton retour du Japon j'attends un compte rendu en détails ^.~
Oui, à propos du prof de géo... y'a des persos que l'on aime comme ça, sans savoir pourquoi =D Quoique moi... je sais pourquoi xD Pask' il a les cheveux "longs" J'adore les hommes aux cheveux longs [Reflux: C'est l'effet Rogue...] Oui, ça doit être ça.
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeDim 11 Avr - 14:37

Oki doki, compte rendu détaillé ... Je ferais une fiction ^.~ comme pour la JE
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeSam 24 Avr - 19:15

Alors ... Je pense que je vais faire une note rapide parce que je suis en train de parler avec une copine sur MSN et en plus, je regarde la télévision ... Quoi qu'il en soit, voilà un chapitre supplémentaire de Hisshi ... J'espère qu'il va vous plaire et que vous n'allez pas m'abandonner parce qu'il était trop pourris ... Attention, celui-ci, ce n'est pas aussi mignon qu'avant ... Quoi que ... Est-ce que ça a été mignon à un moment ? Je suis un peu fatigué en plus et j'ai du mal à écrire et à regarder la télévision en même temps ... Sinon ... Que dire de plus à part que je vous aime tous ^^ Enfin peut être, je crois ^^ Ray-chan, je te souhaite bonne chance ^^ Alors, comme musique ce mois-ci ... Usotsuki
Chapitre 4 : J-10 « Je veux mourir »

J’avais finalement passé quatre jours à l’hôpital … Quatre jours durant lesquels j’ai vraiment cru, l’espace d’un instant, que je n’aurais pas à retourner à l’école. Après tout, mon état ne cessait de se détériorer et ma dose de médicament d’augmentait avec elle … Après tout, il ne me restait plus que quelques jours avant mes seize ans, pas étonnant que je me sente si mal, il était mieux que je reste sous surveillance, à l’hôpital ! Mais cette logique avait dû échapper à mes parents et aux médecins qui s’occupaient de moi et que, le dimanche soir, sont arrivés dans ma chambre pour m’annoncer avec un sourire de circonstance que je serais capable de reprendre les cours le lendemain … Que du bonheur … Surtout qu’en première heure le lundi, nous avions sport, je ne pouvais donc pas participer. Certes, la perspective d’être seul était sympathique, néanmoins, quitte à être seul, j’aurais préféré que ça soit à l’hôpital … Au moins, je n’aurais pas eu à regarder les élèves de ma classe en train de s’amuser sur le terrain de sport de l’école dès que je regardais par la fenêtre de la salle de classe que j’avais décidé de squatter. Je voyais Mizuki discuter avec son voisin, rire sans essayer de se cacher, courir aussi vite qu’il le pouvait … Tomber après avoir buté sur une racine … Arriver essoufflé au niveau de la ligne d’arrivé … J’aurais tellement aimé pouvoir m’amuser avec lui … Comme lui. Je n’avais jamais couru depuis que j’étais tout petit. Je ne m’intéressais absolument pas au monde qui m’entourait alors je n’étais jamais pressé et je prenais toujours tout mon temps … Ensuite, on m’avait diagnostiqué mon infection et j’avais eu l’interdiction de faire du sport ou de me dépenser … En d’autre terme, la course, la natation … Tout cela était très sérieusement proscrit et ma mère prenait son rôle très au sérieux, veillant à ce que je respecte bien les consignes qui m’avaient été données, sans vérifier si ça ne me tapait pas sur le système de n’avoir rien à faire … En plus, peu importait comment j’y réfléchissais, ma situation n’avait décidément rien de réjouissant … J’étais à l’école alors que les études ne m’importaient pas et que, de toute façon, elles ne me serviraient à rien plus tard vu ma situation … Je m’étais finalement fait des amis mais j’allais les devoirs les quitter dans quelques jours, probablement … J’avais réussi à être un peu heureux mais ça n’avait pas changé ma vie et, franchement, je ne voyais pas se que ce sentiment avait de si particulier pour que tout le monde désire le ressentir … Moi, ça ne m’avait pas touché plus que ça. Et, de toute façon, lorsque l’on s’ennuie, peu importe que l’on soit heureux ou pas, on a toujours rien à faire, même avec le sourire aux lèvres. Je poussais un soupire en voyant mes condisciples se placer sur le terrain de football. Les échauffements venaient à peine de se terminer, j’avais donc encore beaucoup de temps à glander devant mois et, rien que d’y penser, je regrettais déjà ma chambre d’hôpital. Je ne m’y serais pas plus amusé – de toute façon, ça ne m’intéressait pas tellement de m’amuser – mais au moins, j’avais mon cerisier à regarder fixement. Cela m’occupait et s’était plus intéressant que d’écouter la conversation de sourd des différents professeurs … De toute façon, eux même se fichaient de savoir si j’écoutais ou pas, cela était bien la preuve que, pour moi, les études étaient inutiles. Qu’est ce que je pourrais faire d’un cours d’anglais ? Partir en Angleterre ? Il ne me restait que dix jours pour cela et je n’aimais pas voyager. A quoi pourrait bien me servir les sciences puisque je ne serais jamais adulte et que, de cette façon, je ne pourrais jamais me servir des connaissances que j’aurais amassé pendant les quelques semaines d’école auxquelles j’avais gracieusement eu le droit … Je ne comprenais toujours pas le but de me faire aller en cours pour que je passe ma journée à fixer la fenêtre et à ne pas écouter les cours des professeurs et j’étais presque sur que mes parents étaient pleinement conscient du fait que je ne m’intéressais pas du tout à ce qui se disait en cours … Même si il faisait semblant de ne pas s’en apercevoir. Mizuki m’avait parlé de ce genre de comportement lorsqu’il était passé à l’hôpital … Il avait dit que ses parents avaient tendance à agir de la même manière … Que les adultes étaient toujours persuadés d’avoir fait le bon choix même lorsqu’on leur prouvait par a+b leur erreurs … Les adultes étaient comme ça depuis toujours et ne semblaient pas désireux de changer … Et même si ça avait tendance à m’énerver, je n’en avait strictement rien à faire. L’idée même que mes parents respectent mon avis ne m’avaient que très rarement effleurée l’esprit … De toute façon, je me moquais de ce qu’il pensait alors qu’ils soient d’accore ou non avec moi ne me faisait ni chaud, ni froid … Mais cette fois, ils avaient vraiment poussé le bouchon un peu loin avec leur décision de me mettre à l’école … Ils voulaient probablement que je me fasse des amis, sans penser un seul moment au chagrin que ma mort pourrait leur causer (si ma mort, bien sur, pouvait émouvoir quelqu’un, ce dont je doutais un peu) … Peut être qu’en vérité, ils voulais uniquement ne pas être les seuls à pleurer … Je ne m’étais jamais posé la question.
Je posai la tête sur mon bureau, renonçant regarder par la fenêtre. Pour la première fois depuis ma naissance, l’idée de n’être jamais adulte et d’être malade me déprimait. Je n’avais jamais souhaité être comme les autres avant aujourd’hui mais dès que l’idée d’être différent s’insinua en moi, elle me fit souffrir bien plus que mes poumons qui avaient parfois tendance à manquer d’air. Pour la première fois, j’avais véritablement peur de mon anniversaire, du moment où j’allais mourir, de la maladie qui progressait, de l’hôpital où je devais passer chaque soir pour divers examens … Depuis longtemps, j’avais l’impression que mon existence était inutile … Mais aujourd’hui, je me rendais compte que c’était comme si je n’existais pas … J’allais mourir sans avoir réellement existé et sans marquer personne. Certaines personnes sont mortes tôt mais on se rappel encore d’elle des siècles après parce qu’elles ont marqués leur temps … Moi, je n’aurais même pas marqué ma classe. J’y étais resté trop peu de temps et personne n’essayait de m’adresser la parole, et je n’étais pas le genre de personne à faire le premier pas. Peut être que je marquerais Akira, Shinichi et Mizuki, mais ça serait bien les seules personnes à s’émouvoir de ma mort … Mes parents avaient depuis longtemps laissé tomber l’idée que je puisse vivre plus longtemps que la date indiquée et ne devait rester avec moi que par obligation, parce qu’ils étaient mes parents … Je ne pense pas que ma mort pourrait provoquer quelques sentiments chez eux … Mais qu’est ce que je pouvais y faire après tout ? Je n’étais pas responsable de ce qui m’arrivait, si les gens n’étaient pas capable de m’accepter avec ma maladie, je n’y étais pour rien … J’étais d’ailleurs la seule personne qui en souffrait, eux s’en fichaient …
Je commençais vraiment à divaguer et je ne savais pas vraiment si c’était la faute des médicament que j’avais pris le matin même qui étaient périmés ou du fait d’être de nouveau seul après avoir pris l’habitude d’être entouré par Akira, Shinichi et Mizuki … Peut être que c’était un mélange des deux … Je me promis de ne plus prendre de médicament sans avoir regarder la date sur la boite, comme ça, je ne risquais plus de les accuser lorsque j’aurais le blues … Mais de toute façon, je n’aurais pas tellement l’occasion d’en reprendre ou d’avoir des idées noirs puisque j’allais bientôt fêté mon anniversaire. La veille du jour où j’avais fait un malaise, Akira et Shinichi avaient appris par hasard la date de mon anniversaire et avaient déjà commencé à organiser une fête pour me souhaiter une joyeuse année … Bien sur, ils n’étaient pas encore au courant que je ne serais probablement plus à l’école le 16 Avril et je n’avais pas eu le courage de le leur apprendre dans de tel circonstance … Leur attention m’allait droit au cœur mais m’avait brutalement rappelé à la réalité … Normalement, un anniversaire était un événement joyeux alors qu’il m’arrivait souvent, à moi, de regretter le jour de ma naissance … A la maison, on ne le fêtait pas, on savait que cela n’était pas le bon moyen pour oublier, mais comment pourrais je oublier que j’allais mourir ? Personne n’en était capable même si les autres n’y pensent pas … Je n’avais pas besoin de cocher les jours sur le calendrier pour savoir quand était mon anniversaire. Alors que les gens attendent avec impatience le jour où ils auront leur cadeau, moi, je n’avais rien à attendre. Je n’avais jamais réellement redouté mon anniversaire, même en sachant qu’il me rapprochait chaque année un peu plus de mes seize ans mais cette année, je ne pouvais tout simplement pas y faire abstraction, même si l’hôpital n’était pas là pour me le rappeler. J’avais envi de ne plus y penser mais c’était impossible ! Je ne pouvais pas l’ignorer parce qu’il s’agissait de ma vie, de mon anniversaire, de ma mort … Je ne pourrais jamais être adulte, ça, je l’avais toujours su mais brusquement, cela me frappait aux yeux. J’allais mourir après avoir passé ma vie entre quatre murs blancs et froids qui donnaient envi de se tirer une balle et je n’avais jamais rien su du monde actuel. J’écoutais les élèves de ma classe parler de séries que je ne connaissais pas – il n’y avait pas de télévision dans ma chambre d’hôpital – ou du dernier logiciel qu’ils avaient installé alors que je ne connaissais même pas l’existence de celui qui était sorti avant – bien que les ordinateurs étaient sortis avant que je sois envoyé à l’hôpital, je n’avais jamais eu l’occasion de m’en servir et je n’y comprenais rien. Je les écoutais parler de sujets qui semblaient passionnants mais qui ne m’intéressaient pas car, depuis toujours, je ne m’étais jamais intéressé à rien, ce qui avait énervé et traumatisé mes parents durant les premières années. Désormais, ils étaient juste complètement lassé d’avoir un fils qui restait apathique aux évènements qui se déroulaient autour de lui et qui semblait vivre dans un monde complètement différent du leur, sans faire attention à ce qu’on lui disait … Le genre de personne qui n’aurait pas réagit si on leur avait annoncé qu’une guerre nucléaire allait éclater … Parce que de toute façon, guerre ou non, ils étaient déjà condamnés. Triste destinée contre laquelle ils ne pouvaient pas. Je pouvais pleurer, crier, frapper … ça ne changerait rien … Je n’obtiendrais pas pour autant la capacité de courir avec les autres ou de m’amuser comme n’importe quel adolescent … Alors, si je ne pouvais rien faire pour changer mon état, n’était il pas plus simple de ne pas y prêter attention ? De ne m’intéresser à rien ? Cela ne me guérirait pas plus mais, au moins, je ne souffrais pas. Si pleurer est inutile, pourquoi pleurer ? Si crier est inutile, pourquoi s’user les cordes vocales ? Pourquoi chercher à se faire entendre tout en sachant que le destin serait sourd à vos prières ? J’avais laissé tomber l’idée de pleurer ou de geindre sur mon sort en me rendant compte que je ne pourrais pas contrer le destin, même en tentant de mourir … Et surtout, j’étais énervé, même si je savais que c’était inutile. Je n’avais jamais rien fait alors pourquoi ce genre de chose devait m’arriver ? Est-ce que j’avais provoqué quelqu’un de capable de détruire le destin des gens ? Il ne me semblait pas avoir commis d’acte répréhensible et je ne croyais pas aux kamis … ça n’était qu’une invention de ceux qui avait besoin de se reposer sur quelqu’un pour se sentir mieux … Mais en aucun cas un être réel. La preuve, on avait beau l’appeler, le supplier de nous sauver, cela n’arrivait jamais. Les kamis avaient juste été inventés par les anciens afin de pouvoir remercier ou accuser quelqu’un pour les évènements qu’ils ne comprenaient pas … C’était uniquement cela, inutile de chercher plus loin …
Mais pourquoi est ce que j’avais commencé à délirer sur les dieux ? Je passais vraisemblablement d’un sujet à l’autre sans qu’il y ait réellement de lieu, uniquement guidé par ma peur et ma … est ce que je devais dire ma tristesse ? Après tout, je ne savais pas vraiment ce que c’était qu’être triste … J’avais découvert la notion de bonheur il y a peu de temps (en fait, je connaissais son existence sans l’avoir expérimenté, c’est surtout ça) alors la tristesse, c’était encore quelque chose que je ne connaissais pas. Je me rendais compte petit à petit du nombre conséquent des choses que j’ignorais sur cette terre, outre les sentiments tel que l’amitié ou l’amour. Je ne savais rien de la technologie non plus … C’était peut être pour cette raison que je ne parvenais pas à m’entendre avec les autres … Je les entendais parler de « réseaux » sans savoir de quoi il s’agissait … Le mot « ordinateur » me semblait déjà assez bizarre en soi ! Pas besoin d’en rajouter une couche inutilement ! Je relevais un peu ma tête avant de la laisser, de nouveau, tomber sur la table devant moi. Je n’avais même plus envi de regarder Mizuki faire du sport … Je savais que ça ne ferait que me déprimer encore plus que je ne l’étais déjà. Je fouillais dans ma poche à la recherche du lecteur mp3 que m’avait passé Akira lorsqu’il était passé à l’hôpital. Il m’avait dit de prendre tout mon temps pour écouter les musiques qu’il avait mis dessus. Tant qu’à faire, si j’avais du temps à perdre, autant en profiter pour faire ce qu’il m’avait demandé … Et puis j’étais curieux de voir quel genre de musique il écoutait … Je crois que j’aimais bien Akira, déjà à ce moment. Il se moquait parfois de moi mais il était toujours gentil et peut être que j’avais fini par apprécier les moments où il me serrait très fort contre lui. Au début, ça m’avait déconcerté et troublé. Après tout, nous étions au Japon et ce n’était pas l’habitude des japonais de se faire des câlins comme ça alors j’avais été surpris … Et finalement, j’avais commencé à apprécier ses étreintes, mine de rien. Parce que lorsqu’il me serrait dans ses bras, j’avais l’impression qu’il me transmettait toutes ses pensés positives et Akira en était remplis … Je ne savais pas si il en avait conscience mais ça me faisait du bien … Car Akira était toujours positif et de bonne humeur lorsque je le voyais, même lorsqu’il était venu à l’hôpital, lieu capable de vous déprimer en quelques instant … Mais lui ne semblait pas affecté par ce genre de chose. Je n’arrivais pas à savoir si il était bizarre ou juste toujours heureux … Il y avait un mot pour qualifier ce genre de personne il me semble … En tout cas, Shinichi disait souvent que son frère est « un imbécile heureux » … Je n’avais aucune idée de la signification de cette expression mais j’avais l’impression qu’elle se rapprochait assez de la vérité … Même si l’intéressé disait toujours le contraire.
Pourtant, Akira aurait aussi eu de nombreuse raison de se plaindre et de geindre sur son sort … Il avait perdu ses parents alors qu’il était encore au collège et moi, même si je les critiquais souvent, je pense que je ne pourrais pas vivre sans mes parents … Car, même si il faisait parfois des choix stupides, ils n’en étaient pas moins les personne qui me soutenaient depuis que j’avais appris que j’étais malade et ils étaient toujours restés près de moi sans rien demander d’autre en échange qu’un peu d’amour que je n’avais jamais su réellement leur donner. Plutôt qu’eux qui soient de mauvais parents, c’était plutôt moi qui été un fils indigne … Eux ne faisaient qu’essayer de me protéger après tout … Mais je n’y pouvait pas grand-chose si leur comportement me tapait parfois un peu sur les nerfs.


Dernière édition par megamomo le Sam 24 Avr - 19:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeSam 24 Avr - 19:30

La sonnerie stridente qui annonçait la fin des cours me tira de mes pensées … Il restait encore deux heures avant d’aller manger … Au moins, j’allais les passer avec Mizuki cette fois, même si il nous serait impossible de communiquer. Lorsqu’il n’y avait personne dans le coin, j’avais tendance à me laisser aller aux idées noires depuis que j’étais retourné à l’hôpital. Je n’arrivais plus à m’empêcher de penser à la vie solitaire que j’avais mené jusqu’à aujourd’hui, tout ce que je n’avais pas pu faire parce que j’étais malade … Mes jours qui étaient comptés … Jamais autant qu’aujourd’hui, je n’avais regretté d’avoir hésité ce jour là, lorsque j’avais dix ans … Si je n’avais pas hésité, le couteau serait probablement allé bien plus profondément dans ma peau et je serais déjà mort … Je ne serais pas là, en ce moment, à attendre un salut qui ne viendra jamais … Quoi que … J’avais arrêté d’attendre depuis longtemps en vérité … Je crois même que je n’avais jamais rien attendu. Je ne faisais confiance en personne, je ne voulais de l’aide de personne, je ne voulais de la pitié de personne … Je m’étais renfermé sur moi-même, probablement pour éviter de souffrir lorsqu’il viendrait le jour où je devrais mourir … Je m’étais volontairement tenu à l’écart du monde extérieur et j’avais même commencé à m’éloigner de mes parents … Juste parce que je ne voulais pas souffrir … Finalement, mes voisins avaient raisons … J’étais réellement égoïste … Mais qu’est ce que je pouvais y faire ? J’étais encore un enfant, malgré les airs d’adultes que j’essayer de donner à mon visage … Malgré le fait qu’on me disait souvent que ma façon de penser était trop strict pour un adolescent, j’étais encore très jeune … Trop jeune pour comprendre certaines choses comme « pourquoi fallait il que je meurs aussi vite ? » … Cette question, je me la posais en silence depuis des années … Je la ressassais au fond de moi sans oser y penser vraiment … Cette question me faisait peur depuis mes dix ans et je faisais tout mon possible pour l’oublier. Dès qu’elle me revenait trop en tête, je me sentait soudain très mal, j’avais mal au cœur plus qu’aux poumons et je trouvais que la vie était vraiment trop injuste avec moi … Des répliques de film stupide je suppose mais qui ne pouvait pas s’empêcher de danser devant mes yeux. Pourquoi moi ? Alors qu’on était tellement nombreux sur cette terre – bien trop nombreux si vous voulez mon avis – pourquoi avait il fallut que ça tombe sur moi et pas sur un autre enfant qui serait né en même temps que moi ? Je savais bien que penser ça, même si s’était au plus profond de moi-même, était horrible mais c’était normal, non ? Il est dans la nature de l’être humain de vouloir vivre alors il était normal que je ne puisse pas accepter mon sort tout naturellement, comme on se lève pour aller prendre sa douche … J’avais beau avoir accepté depuis longtemps que j’allais mourir avant ma majorité, je continuais à trouver tout cela vraiment injuste … Alors qu’on était des milliards, un créateur bidon qui n’existe probablement pas avait décidé le jour de ma naissance que je serais maudit … Bien sur, j’avais de la chance dans mon malheur … J’avais des parents aimants qui ne me considéraient probablement pas comme un fardeau, contrairement à bien des parents qui venaient dans le service des soins longues durées … la preuve, ils passaient chaque soir, même si s’était après l’heure des visites, ils me serraient dans leur bras et m’apporter des livres et des revus pour que je ne m’ennuie par, même si en réalité, je ne m’ennuyais jamais lorsque j’étais à l’hôpital car il y avait toujours le jardin que je fixais, les yeux dans le vide, perdu dans mes pensées, morose ou quotidienne, tout en me demanda pour la énième fois de la journée « pourquoi est ce que je me suis loupé il y a cinq ans … Et plus précisément, pourquoi est ce que j’ai commencé à douté uniquement à ce moment là au lieu d’y aller d’un coup comme je l’avais prévu … Oui … J’avais de la chance aussi parce que j’avais des amis alors que la plupart des enfants de mon service était toujours seul … Ils n’avaient personne qui venait les voir à la fin des cours pour la bonne raison que les seules personnes qu’ils connaissaient était aussi à l’hôpital. Leur voisin de chambre, le gars avec qui ils avaient discuté une fois dans l’ascenseur … Le type qui suivait le même traitement … Moi, je n’avais jamais tellement parlé avec les autres enfants du service … Ils avaient plusieurs fois essayé de m’aborder mais chaque fois, ils avaient fini par abandonner en remarquant mon mutisme. Je ne remarquais que maintenant qu’ils ne m’avaient jamais jugé à ce propos … Après tout, ils étaient probablement les seules personnes capables de me comprendre parmi toutes celles que j’avais rencontré durant ma vie … Et pourtant, je m’entendais mieux avec des gens qui ne savaient rien … Peut être justement parce qu’ils ne savaient pas la vérité sur ma maladie et sur ma mort prochaine … Grâce à cela, leur présence m’apportait du réconfort et il n’y avait aucune ambiance morose … Aucun sentiment de pitié … Ils étaient juste mes amis …

J’aurais pu passer le reste de la journée à geindre sur mon sort … J’aurais pu continuer à me plaindre en silence de ma malchance et de l’injustice de mon sort … J’aurais pu et je l’aurais probablement fait si les secondes années – la classe des Tekemoto – n’étais pas sorti de la salle des travaux pratiques à la pause entre la troisième et la quatrième heures du matin, au moment où je revenais des toilettes. Leur présence en elle-même n’avait rien de particulier mais je m’apprêtais à pénétrer dans ma salle de classe lorsqu’un bruit de choc me fit tourner la tête. Un garçon un peu plus grand que la normale et au physique imposant venait de faire tomber quelque chose de son sac mais ne s’en était vraisemblablement pas rendu compte. Je me penchais alors pour ramasser l’objet en question, ayant dans l’idée de le lui rendre lorsqu’en le prenant entre mes mains, je ressentis une douleur à l’endroit où je l’avais serré. Lâchant ma prise, je me rendis enfin compte qu’il s’agissait d’un cutter et que, de surcroît, le maladroit qui l’avait fait tomber n’avait pas pris la peine de rétracter la lame après s’en être servit … Depuis mes dix ans, je n’avais plus eu l’occasion de me trouver en présence d’objet tranchant – la consigne avait été donné à l’hôpital de ne jamais me laisser en présence d’objet pointu ou capable de couper – aussi n’avais je absolument pas fait attention et le sang coulait tranquillement de la petite entaille que je venais de me faire à la main gauche. Cela me rappela des souvenirs … Cinq ans avant, lorsque j’avais le couteau entre les mains et que j’étais assis contre les meubles de la cuisine … Lorsque j’avais hésité trop longtemps et que j’avais lacéré mon poignet droit jusqu’à ce que je m’évanouisse … Je ne pensais même pas que j’étais capable de me souvenir aussi bien de ce qui s’était passé ce jour là mais la douleur de la coupure semblait avoir parfaitement réveillé mes sens … Mon regard se porta automatiquement sur mon poignet où les cicatrices étaient, comme toujours, cachés sous une bande de poignet bleu. En réalité, celui-ci était trop petit pour caché l’ensemble des blessures que j’avais au poignet et ne pouvait recouvrir que celles qui étaient réellement proche de mon poignet et dans un rayon de dix centimètres … Au-delà de ce périmètre, il n’y avait que la marque d’une entaille plus profonde que les autres qui allait du début de mon avant bras jusqu’à la moitié de celui-ci … Je ne me rappelais même plus avoir fait une marque aussi profonde … Probablement que la douleur avait complètement anesthésié toute autre sensation et, en particulier, le contrôle de mes actions … J’avais dû agir sans vraiment regardait ce que je faisais à ce moment là …
Les souvenirs de cette fois là quelque peu dissipé, je pris le cutter par le manche, rangeait la lame et fourra l’outil dans ma poche, sans réellement réfléchir, avant de regarder ma place sans adresser le moindre regard à Mizuki qui me faisait un signe de main. Le professeur arriva avant qu’il n’ait eu le temps de tenter une approche et il fût obligé de se concentrer sur la leçon plutôt que sur mon comportement. De mon côté, je ne pouvais plus détacher mon regard du sang qui coulait sur mon bureau. Ces dernières années, les seules fois que j’avais vu du sang s’était lorsque quelqu’un était admis en urgence à la suite de blessure ou la fois où j’avais commencé à tousser en crachant du sang … Ah oui … C’était cette fois là qu’ils m’avaient opéré, me laissant une cicatrice sur le torse … Bizarrement, la vue de mon propre sang me passionnait. Je ne savais pas si c’était parce que j’avais plusieurs fois voulu le faire couler ou juste parce que je n’avais pas l’habitude d’en voir mais en tout cas, je ne parvenais pas à arrêter ma contemplation. La blessure n’avait pas l’air grave du tout et à la moitié du cours d’anglais, elle avait déjà cicatrisé, ne laissant qu’une marque rouge entouré de sang déjà sec … Il y en avait d’ailleurs aussi sur ma table et, pendant un instant, je ne pu m’empêcher de penser à la tête que ferait la personne qui allait devoir le nettoyer ce soir … Je ne savais plus qui était responsable du nettoyage ce soir … J’eu un petit soupir en voyant que le sang avait arrêté de couler et je repris ma contemplation du parc en face de l’école, la plaie ne m’intéressant plus du tout maintenant qu’elle n’était plus douloureuse. Peut être étais je juste un peu masochiste mine de rien … Ouais … Je n’avais pas vraiment envi d’y penser en fait … Par contre, je sentais le poids du cutter dans ma poche et des envis de mourir me reprirent souvent alors qu’elle m’avait complètement quitté durant ces quelques années … Je comprenais soudains pourquoi on avait éloigné de ma vue tous les objets coupants si leur simple vue pouvait créer ce genre d’effet sur moi, il valait en effet mieux que je ne m’en approche pas … Même si, en réalité, j’avais bien d’autre moyen de me suicider vu tous les produits dangereux qu’il y avait à l’hôpital … Ou même l’escalier qui menait au toit qui n’était jamais verrouillé … Si il m’était venu l’idée de sauté haut du cinquième étage de l’hôpital (c’était à peu prêt à ça que ça correspondait), je ne pense pas que j’aurais eu beaucoup de mal … Quel hôpital étrange. Normalement, n’étaient ils pas censé éviter que leur passion saute par la fenêtre … Quoi que ça fenêtre ne s’ouvrait pas …

La sonnerie retentit, annonçant la fin des cours de la matinée et, en même temps, l’heure du déjeuné. Bien qu’elle me coupa un moment de mes pensés, je n’eu le réflexe de me lever pour quitter la salle qu’au moment où Mizuki se planta à côté de moi pour attendre que j’eu fini le ranger l’unique cahier que j’avais sortit, sans réellement savoir pour quoi puisque je n’avais rien écrit à l’intérieur. Réalisant sa présence, je le fourrai dans mon sac à la va vite et me leva en manquant de faire tomber ma chaise. J’avais été obligé de prendre mon bento ce matin et je n’avais donc pas à faire la queux pour m’acheter un petit pain … En effet, après avoir appris que ma perte de connaissance avait été causé par de l’anémie, ma mère remplis mon bento et avait vérifier à cinq reprises si je l’avais bien avec moi … Elle m’avait même mis du poisson en excès, des Yakitori … Bref, de la vitamine B12 plein mon bento … Il avait une tête super bizarre et pas appétissante du tout, même si je me moquais éperdument de ce a quoi il pouvait ressembler du moment qu’il y avait un truc bon à manquer qui ne soit pas du riz. Mais à chaque pas que je faisais, le contact du cutter dans ma poche me ramenais à mes désires de mourir, alors même que j’écoutais avec attention Akira me parler de la série télévision qu’il avait regardé la veille et qu’il me proposait de venir voir chez lui le week end, si j’étais libre … Je répondis à cette proposition par la négative, même si j’aurais vraiment aimé pouvoir y aller mais ce week, je devais aller faire des testes à l’hôpital … Bien sur, ils se révèleraient, une fois de plus, parfaitement inutile, mais je n’avais pas encore réussi à les sécher alors je me contentais d’y aller en traînant les pieds et de fixer mon cerisier une fois dans la chambre que je commençais, à mon avis, à trop bien connaître. Que ça soit son odeur d’antibiotique, cette propreté artificielle, les vêtements blancs que j’étais obligé de porter … le lit trop moelleux dont j’avais l’impression, à raison, d’être prisonnier … Lorsque je recommençai à écouter de quoi mes amis étaient en train de parler, mes joues prirent une teinte rougeâtre que je décidai, à leurs regards interrogateurs, de faire passer pour un morceau de viande mal passé en toussant un petit peu.

- Tu veux aller à l’infirmerie ?
- Non …
- Continuer Akira, tu disais à propos de ce garçon de ta classe ? Le repris Mizuki en me tendant une bouteille d’eau.
- Ah oui … Donc, Shikuhara-kun a perdu son cutter dans les environs de votre salle tout à l’heure d’après ce qu’il dit … Donc, je demandais si vous ne l’aviez pas vu en sortant …
- Hum … Je n’ai pas souvenir d’avoir vu quelque chose par terre en sortant et toi Makoto ?

Je répondis de nouveau par la négative en bougeant la tête de gauche à droite avant de recommencer à fixer mon bento qui avait brusquement du mal à passer. Pourtant, lorsque j’avais ramassé ce cutter, s’était pour le rendre, alors pourquoi est ce que je ne pouvais plus m’y résoudre désormais ? Me couper à la main avait réveillé le souvenir de mes dix ainsi que mes désirs d’en finir avant que la maladie décide de la date pour moi … Même si j’avais des amis merveilleux et que je me sentais presque heureux. Parce que je ne savais pas si j’avais le droit au bonheur … Le droit d’avoir des amis que je risquerais de faire souffrir par la suite lorsque je viendrais à mourir … Mais comment expliquer tout ça à des gens qui ne savaient rien de la vérité et à qui je ne voulais pas l’avouer ?

- Makoto … Tu t’es coupé ?

La voix de Shinichi me fit sursautée et mon bento glissa de mes jambes où je l’avais posé en équilibre et fini sa course par terre, renversant tous les plats que ma mère avait passé tant de temps à confectionner le matin même … C’était dommage pour eux mais j’en profitai pour me pencher en avant pour ramasser ce qui était tombé et le mettre à la poubelle, espérant ainsi que le sujet sur ma coupure serait oublié …

- Ah oui … Comment tu t’es fait ça ? Demanda à son tour Akira. En plus, ça à l’air assez récent …
- Hier … J’ai cassé une assiette … À la maison …

C’était encore un mensonge … Si nous avions réellement des assiettes en verre à la maison, inutile de dire que mes parents ne s’en servaient que lorsque j’étais à l’hôpital probablement afin d’être sur que je ne risquais pas de m’en servir pour atteindre mon objectif d’il y a cinq ans, et tout simplement pour éviter que je me blesse. Je me levai brusquement, les restes de mon bento dans les mains, et, après les avoirs jeté, je me dirigeai vers les toilettes.

- Je vais me laver …

Je n’avais même pas pensé à préciser « les mains ». J’avais saisis la première excuse qui m’était venu en tête pour m’éclipser discrètement … J’avais vraiment besoin de rester seul, pour une raison parfaitement inconnue. Déjà, je me sentais mal et j’avais besoin de me passer la tête sous l’eau et probablement de vomir le peu de viande que j’avais ingurgité durant le repas, à croire que les médecins avaient eu raison de me dire d’éviter d’en manger, mais surtout pour réfléchir un moment … J’avais gardé le cutter sur un coup de tête mais … Est-ce que j’avais vraiment l’intention de m’en servir ? Je n’arrivais pas à réellement déterminer ce que envi de faire. A la fois de prendre mon destin de cours en mourrant avant la date qu’on m’avait prédit mais aussi de rester avec mes amis … Je ne savais pas si j’avais envi de mourir ou de me battre pour rester vivant … Mon désir d’en finir définitivement avec cette vie où j’étais malade avait probablement pris le dessus sur mon désir de passer un peu plus de temps avec Akira, Shinichi et Mizuki, ce qui expliquait pourquoi j’avais, instinctivement et sans réfléchir, glissé le cutter dans ma poche lorsque j’avais vu le sang couler de ma main …
Les toilettes étaient vides, chose relativement rare à cette heure de la journée, et je pu en profiter pour me passer la tête sous le jet d’eau froide sans être regardé fixement par d’autres élèves de l’école. Il n’y avait décidément personne dans la pièce avec moi … Malgré tout, je m’enfermai dans l’une des multiples cabines après mettre mis les idées au clair … Je n’avais pas envi de quelqu’un entre brusquement et me voit … Paranoïa ? Pas étonnant vu ce qui s’était passé la première fois que j’avais essayé … Je fixai un moment la porte blanche avant de la verrouiller et j’extirpai le cutter de ma poche. Après avoir sorti un peu la lame, je remarquai la tâche de sang séchée … C’était là que je m’étais coupé … Sur cette pensée, je sorti un peu plus la lame et la regardait fixement, comme hypnotisé … J’entendis des bruits de pas … Heureusement que je m’étais enfermé … Je devais avoir l’air d’un psychopathe à fixer ainsi un cutter enduit de sang … même si il s’agissait du miens … D’un mouvement rapide, je retirais la bande de poignet qui cachait mes cicatrices encore largement visible malgré le fait que je me les étais faites plusieurs années auparavant. Avec le plat de la lame, je touchai vaguement ma peau, comme pour voir qu’est ce que l’on ressentait dans ce genre de cas. La seule chose que je senti, c’était que le métal était froid … Je ne me souvenais pas avoir ressenti ça lorsque j’avais dix ans … Peut être n’avais je pas fais attention … Ou bien s’était à cause de ma température corporelle, constamment en hausse ces dernières années. Quoi qu’il en soit, ce n’était peut être pas le moment de me perdre dans mes pensées à cause de la température d’une lame de cutter … Mais au moment où j’avais l’intention de me débarrassé, enfin, de cette vie qui était la mienne, je senti un vague sentiment de culpabilité m’envahir et le cutter m’échappa des mains, faisant un bruit retentissant dans la pièce où tous les sons étaient emplifiés.
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeSam 24 Avr - 19:37

- Makoto, j’t’ai grillé ! Sors des toilettes !

Par reflex en entendant sa voix, j’ôtai le loquet de la porte, sans réaliser que des larmes avaient commencé à couler le long de mes joues. C’était la deuxième fois qu’une chose pareille m’arrivait … Je n’en pouvais plus de vivre alors que je savais que je n’avais plus que quelques jours à vivre mais j’étais incapable d’aller jusqu’au bout lorsque je désirais mettre fin à tout ça. Le plus jeune des frères Tekemoto était devant la porte et me fixa avant de regarder le cutter qui traînait désormais par terre. Non loin derrière lui, il y avait Mizuki, les mains plaquées sur sa bouche, et Shinichi, qui avait posé sa main droite sur son front dans un air « j’y crois pas, le con ». Moi, je me contentais de sangloter pendant qu’Akira faisait signe au deux autre de sortir et de surveiller de personne ne rentre pendant un petit moment. Une fois que nous furent seuls dans les toilettes, il ramassa le cutter et soupira un vague « alors s’était bien toi qui l’avait » avant de m’attraper le bras droit. Là, il passa délicatement ses doigts sur mes cicatrices avant de me serrer dans ses bras.

- Qu’est ce qui t’a pris Makoto ? Tu n’es pas heureux avec nous ?
- …
- S’il te plait Makoto … Parle moi … Je ne peux pas t’aider si tu reste sans rien me dire.
- Qu’est ce que tu veux que je te dise ! M’écriais je alors, brusquement énervé, alors que les larmes m’empêcher de voir correctement devant moi. Je vais mourir ! Je ne peux rien faire pour changer mon état de santé, alors laissez moi juste décider de quand je vais mourir ! Je n’en demande pourtant pas beaucoup ! Je veux juste mourir ! Maintenant ! Pas dans une semaine !
- Je sais …
- Tu ne sais rien du tout ! Je vais mourir avant même d’avoir ma majorité ! Je ne passerais jamais en deuxième année !
- Je sais …
- Arrêtes tes …

Je m’interrompis brusquement alors que j’allais lui donner un coup au niveau du ventre pour le faire terre … « Je sais » ? Akira avait bien dit qu’il savait ? Pourtant, je ne lui avais jamais rien dit … Je n’avais dit à personne que j’allais mourir … Même le fils de mon médecin n’était pas au courant de cela car son père ne lui en avait rien dit … Alors pourquoi avait il dit ça ? Il mentait, c’était sur ! Il pensait vraiment que je ne le devinerais pas ?

- Tu … sais ?
- Oui … Tu te souviens la première fois qu’on est venu à l’hôpital … Je t’ai dit qu’on avait entendu quelque chose … On a entendu ta mère qui parlait avec un médecin … A propos de cela … Nous sommes tous les trois au courant.

En entendant cela, mes larmes redoublèrent et je ne savais pas vraiment si c’était le soulagement qu’il n’ait pas menti, la tristesse d’être confronté à la réalité ou le bonheur que, même après avoir appris la vérité, leur comportement à mon égard n’avait pas changé. Je me serrais faiblement contre le corps de mon ami, pleurant toutes les larmes que j’avais décidé de ne pas verser ces cinq dernières années, me disant que c’était inutile de pleurer … Que ça ne changeraient rien à ma condition …

- C’est bon Makoto … Je ne te jugerais jamais, tu le sais … Je ne sais pas ce que tu peux ressentir et à quel point tu peux souffrir alors je n’ai pas le droit de te dire ce qui est bien et ce qui est mal … Malgré tout, chaque moment de la vie est importante, en particulier pour quelqu’un comme toi, condamné à ne jamais être adulte … Ne gâche pas bêtement le peu de temps qu’il te reste … Tu n’es pas bien avec nous ? Je te promets qu’on restera avec toi, même si ça doit nous faire souffrir ! Tu es notre ami après tout …

En entendant ce long discours venant d’Akira qui, habituellement, n’aimait pas les longues déclarations d’affections, je le serrais un peu plus contre moins, enfouissant ma tête, encore pleine de larmes, dans la chemise de son uniforme. Il caressa mes cheveux avec douceur et continua de prononcer les seuls paroles capables de me remonter le moral … « On restera avec toi » …

Nous restâmes enlacés de cette façon pendant un peu plus d’un quart d’heure. La pause n’allait pas tardé à être fini et je n’avais presque pas mangé … Mais en réalité, je m’en fichais éperdument. Malgré tout, Akira fini par me pousser dehors en disant que si on ne sortait pas, Shinichi et Mizuki allaient finir par s’imaginer des choses … Je ne sais pas précisément à quoi il pensait mais j’avais comme l’impression qu’il valait mieux que je reste dans l’ignorance.
Dehors (enfin, hors des toilettes quoi), le tandem était en train d’essayer de son mieux d’empêcher la foule d’entrer, comme l’avait demandé Akira. Aussi eurent ils un soupire de soulagement en voyant que nous sortions enfin. Le visage de Mizuki était couvert de larmes et je compris enfin ce que les adultes voulaient dire quand il me disait que je devais regretter le geste que j’avais fait il y a cinq ans. J’avais agit égoïstement et j’avais fait souffrir certaines personnes. Avant, je n’en avais rien à faire mais désormais … Je ne voulais plus faire souffrir mes amis qui avaient déjà le courage de rester avec moi. Ça me faisait vraiment bizarre qu’une telle idée germe dans mon esprit habitué à ne penser qu’à moi et au paysage que je voyais de la chambre d’hôpital. Comme quoi, j’étais finalement capable de penser aux autres, contrairement à ce que je m’étais toujours imaginé … Shinichi posa une main sur mon épaule alors que j’essayais de remettre correctement ma bande de poignet – même si celui-ci était caché sous mon uniforme.

- Si tu te suicides, je viendrais t’en foutre une en enfers … Je préfère te prévenir.
- Merci de me prévenir. Je ferais attention.

Je vis un sourire passer sur le visage de mon ami qui me quitta ensuite pour sécher les larmes de Mizuki et se plaindre un peu auprès d’Akira, pour changer. Nous n’eûmes pas vraiment le temps de discuter de ce qui venait de se passer car sa cloche sonnant la reprise des cours retentis et Mizuki et moi dûmes quitter les jumeaux pour rejoindre notre classe. J’étais en train de m’assoire à ma place pour commencer mon sujet préféré, le matage de jardin public vide en plein après midi, lorsque je vis Mizuki déposé un papier sur ma table. Intrigué, je le dépliai pour voir ce qui était écrit dessus … « Tu as été mon premier ami dans cette classe Makoto alors … S’il te plait … N’essaye plus de tuer. Je resterais près de toi. »
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeSam 29 Mai - 17:54

Allez, à la suite les gens ! Alors ... Encore une fois, je fais une note rapide parce que je suis sur un chat en même temps et que j'aimerais bien discuter avec mes n'amis ^^ Donc voilà ... Une note de trente seconde parce que j'ai rien à dire. Un chapitre un peu rapé mais qui, je l'espère, va vous plaire ^^ En musique ce mois-ci, The Disappearance of Kaito

Chapitre 5 – J-7. « Comment aimer quand on sait qu’on va mourir »Je ne savais pas précisément quand ça avait commencé … Je ne savais pas non plus si son comportement, quelque jours auparavant, en était responsable … La seule chose que j’étais capable de réaliser, s’était que mes sentiments pour Akira avait changé … Ce n’était plus seulement « un bon copain qui m’a prêté de quoi sortir de ma coquille et de connaître un peu le monde qui m’entour », non … C’ét ait « Akira, celui auprès de qui mon cœur commençait à battre plus fort dans ma poitrine » … J’étais du genre lent à la détente mais j’avais lu assez de livre pour comprendre ce que ça signifiait … Mais quand même … Moi ? Amoureux d’Akira ? C’était impossible ! Déjà, nous étions tous les deux des garçons et ensuite, vous étions amis ! Je ne pouvais pas tomber amoureux d’un ami ! Mais pourtant, je dû rapidement me rendre à l’évidence … Ce que j’éprouvais pour Akira dépassait désormais le stade de la bonne vieille amitié … Mais cela était tout simplement impensable que j’éprouve quoi que ce soit pour Akira … J’étais malade et j’allais bientôt mourir ! Je ne pouvais pas me permettre de tomber amoureux, pas seulement pour moi mais aussi pour lui … Si je tombais amoureux de lui et que je le lui disais … Ma mort n’en serait probablement que plus dur à supporter pour lui … J’avais mal à la tête rien que d’y penser … J’avais commencé à réaliser qu’il y avait quelque chose de bizarre deux jours avant et cette fois, à contre cœur, j’en avais parlé au psychologue qui m’avait dit, d’une voix enjouée, « cela ne peut signifier qu’une chose Makoto … Tu es amoureux » … J’avais crié que s’était n’importe quoi et j’avais quitté la pièce en traînant des pieds sous le rire, à peine étouffé du psychologue. Mais même si j’avais nié avec force, le soir, dans mon lit, ces mots sont revenus me hanter … Et si j’étais réellement amoureux ? Mais c’était impossible … De toute façon, comment était il possible d’aimer quand on sait qu’on va mourir ? Car c’était là tout le problème … Plus encore que le fait que nous soyons deux garçons ou que j’avais peur de trahir son amitié … J’allais bientôt mourir et en lui avouant ce que je ressentais pour lui, je risquais de le rendre malheureux ! Je ne pouvais donc en aucun cas lui dire …
N’allez pas vous faire des idées … Je n’avais aucun préjugé sur le fait d’aimer un garçon – j’avais lu dans un livre que ça s’appelait homoquelque chose – mais être amoureux en sachant qu’il me restait, grand maximum, une semaine à vivre … Je préférais ne pas y penser. J’avais peur de le faire pleurer et peut être aussi, peur de me faire pleurer moi-même … Jusqu’à présent, je n’avais été attaché à rien, je n’aurais donc aucun regret à mourir si jeune … Mais je me rapprochais trop d’Akira, les choses risquaient de devenir différentes et je n’avais pas envi de me mettre à pleurer entre deux prises de sangs … J’étais en train de penser à tout cela en cours d’anglais lorsque Mizuki colla son visage contre le mien … En fait, seul son front était collé à moi mais cela me surpris tellement que je ne pu m’empêcher de sursauté et que ma tête heurta le sol dans un grand « bam » retentissant … J’avais de la chance d’avoir une infection et de ne pas être cardiaque sinon, j’aurais été bon pour passer ma dernière semaine à l’hôpital avec un médecin me répétant « Makoto, nous t’avions pourtant dit d’éviter tout choc psychologique » … Comme si j’avais choisis moi-même d’avoir la peur de ma vie et de manquer de mourir … Les médecins en avaient parfois de bonne ! Quoi que … J’étais en train de pester contre les médecins mais en réalité, ils avaient aussi leur raison de douté de moi, entre ma tentative de suicide il y a cinq ans (ils ignoraient que j’avais bien fahi recommencé quelques jours après) et la fois où j’avais bu ce produit toxique … J’étais peut être responsable de leur méfiance envers moi … D’ailleurs, ils n’étaient pas aussi prudent avant les autre patient, j’avais remarqué ça par hasard …
Quoi qu’il en soit, je m’étais donc cogné la tête assez brusquement contre le sol, après avoir heurté le bureau de mon voisin, et Mizuki avait accourut près de moi en s’excusant de m’avoir surpris. J’avais un peu mal à la tête te elle avait dû faire plus de bruit que je le pensais en se frappant par terre car les autres personnes présentes dans la classe ne pensèrent même pas à rire de mon attention comme elles en avaient l’habitude mais me regardèrent avec un air inquiet … Peut être pensaient ils juste que ma maladie avait atteint le cerveau et que je n’étais plus capable de tenir debout … Quoi qu’il en soit, je me remis assez rapidement sur pieds bien que j’avais l’impression de voir des étoiles danser autant de moi, probablement à cause du coup que je venais de recevoir qui avait bien fahi m’assommer. Enfin, dès que j’eu à peu près repris mes esprits, je me rassis sur ma chaise, je n’aimais décidément pas être debout, et me décidai à stopper, enfin, la série d’excuse de Mizuki, qui risquait de durer toute la pause si je ne l’interrompais pas rapidement.

- … Tu voulais ?
- … Te parlais, répondit il avec une toute petite voix causé, non plus par la culpabilité mais plutôt parce qu’il semblait gêné. Je me demandais …

Il s’arrêta soudain en plein milieu de sa phrase … Ce genre de timidité n’était pas dans les habitudes de Mizuki qui avait plutôt tendance à dire les choses un peu trop franchement … Que ce passait il ?

- Voilà, je voulais savoir, est ce qu’il y a quelqu’un qui te plait ?!

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et je ne pu m’empêcher de penser à Akira … Oui … Non … Je ne savais pas quoi répondre … Mais j’avais l’impression que cette question n’en était pas une et qu’il cherchait juste à obtenir un moyen pour me confier quelque chose de précis, aussi ai-je fais un signe de tête pour lui répondre que non … Si quelqu’un là haut s’était amusé à compter mes mensonges, il ne devait plus avoir de place pour noter celui là …

- Je … Je crois qu’il y a quelque que j’aime beaucoup … Tu sais, Takaheuchi Nayuki …

Ce nom me disait vaguement quelque chose … Probablement parce qu’elle était dans ma classe et que je la croisais chaque fois que j’allais aux toilettes, à la table près de la porte, en train de discuter avec ses amis. C’était une fille très jolie, je devais bien l’avouer, aux cheveux noirs comme le chat qui passait parfois dans la cour de l’hôpital et aux yeux de la même couleur que l’écorce des cerisiers qui commençait à fleurir dans toute la ville … Elle était vraiment belle, même moi, je ne pouvais pas dire le contraire, mais, franchement, je ne voyais pas ce que Mizuki lui trouvait de si particulier … Pour moi, il s’agissait juste d’une fille parmi tant d’autre … Mais je suppose que, lorsqu’on est amoureux, on ne voit pas les choses de la même façon … Après tout, ma vision d’Akira était peut être aussi faussé par mes sentiments mais cela, je n’avais pas l’intention dans faire part à mon ami …
Alors comme ça, Mizuki était amoureux de Takaheuchi Nayuki ? Pas de chance pour lui, j’avais entendu, une fois que je passais à côté de sa table pour me rendre aux toilettes, qu’elle était « raide dingue de Yamatsushi Hiroshi » … Pourtant, Mizuki n’avait rien à lui envier … C’était même plutôt à Yamatsushi d’envier quelque chose à Mizuki qui était à la fois plus doux, plus beau et plus gentil que lui … Et je me posais en connaisseur vu que, visiblement, j’étais attiré par les hommes … Ou alors juste par Akira … Après tout, je n’avais jamais ressenti ça avant … Ce n’était d’ailleurs peut être même pas de l’amour ! Quoi qu’il en soit, c’était un sentiment que j’avais honte d’éprouver alors que j’allais bientôt mourir et que j’étais bien décidé à garder pour moi jusque dans ma tombe … Ce qui ne risquait pas d’être bien difficile puisque, si la date inscrit au tableau était la bonne, mon seizième anniversaire était dans seulement sept jours … Et cela se faisait sentir. J’avais de plus en plus de mal à monter les marches d’escaliers pour rejoindre ma salle de cours et je passais de plus en plus de temps à l’infirmerie. Bientôt, je n’aurais même plus la force d’aller en cours, en tout cas, c’était l’impression que j’avais … Mais avec Akira, mon cœur battait plus fort dans ma poitrine douloureuse et j’en oubliais ma maladie … Décidément, oui, je devais certainement être amoureux même si il m’en coûtait de me l’avouer. C’était quelque chose de plutôt gênant, même si je n’avais aucun préjugé sur l’homosexualité … Les paroles du psychologues étaient bien là pour me rappeler à la vérité … Même si je ne voulait pas l’admettre, j’étais forcément amoureux de lui puisque je n’étais pas la seule personne a arriver à cette conclusion … Toute fois, j’aurais bien eu envi de discuter avec le psychologue au sujet du secret professionnel … Normalement, tout ce qui se dit dans son cabinet est censé resté entre lui et moi alors j’aimerais bien que quelqu’un m’expliquer pourquoi est ce que tout l’hôpital semblait être au courant de cette histoire et pourquoi mon médecin, la veille, m’avait dit d’une voix enjouée « Ahhh … Tu t’éveilles enfin aux choses de ton âge Makoto … Mais n’oublis pas, les activités physiques sont interdites ! » avant de rire … De quelle activités physiques voulaient il parler ? Je ne faisais pas de sport et il le savait … Et qu’est ce que ça avait à voir avec le fait que j’étais potentiellement amoureux ?
Je soupirais en repensant à tout cela mais j’eu surtout l’impression d’avoir vexé Mizuki … Peut être avait il cru que ce soupire lui était destiné … Un peu gêné de la confusion qui aurait pu avoir lieu dans l’esprit de mon ami, je me décidais à répondre :

- C’est vrai qu’elle est assez mignonne mais ce n’est vraiment pas mon genre …
- C’est quoi ton genre à toi Makoto ? Me demanda-t-il alors.

Je me trouvais pris au dépourvu … Visiblement, mon genre, s’était Akira mais ça, je ne pouvais pas le lui dire puisque j’avais décidé que ça serait mon secret … Je ne pouvais pas non plus lui dire que je préférais les garçons puisque c’était quelque chose d’assez gênant, surtout dans un pays comme le Japon … Il allait donc falloir que j’invente une réponse … En même temps, je n’en étais plus vraiment à un bobard prêt …

- Je ne sais pas vraiment puisque je n’ai jamais rencontré personne qui m’ait plu mais … J’aime assez les gens gentils, qui ont tendance à agir sur des coups de tête et qui ne réfléchissent pas vraiment avant d’agir …
- … T’es sur que t’as personne en vu parce que c’est vachement précis ton truc ! Me fit remarquer Mizuki sans prêter attention à la cloche qui sonnait.

Pour toute réponse, je lui fis le meilleur sourire dont j’étais capable. Je ne savais absolument pas ce que ça donnait, ça n’était pas dans mes habitudes, mais l’entré du professeur de mathématique m’empêcher d’entendre la remarque que mon ami semblait désireux de me faire … Bizarrement, j’avais comme l’impression que c’était une bonne chose.
Le reste du cours ce passa le plus normalement du monde, c'est-à-dire avec le professeur qui recouvrait le tableau noir de signe incompréhensible pour un être humain normal – ou en tout cas pour moi qui n’avait jamais fais de mathématique autre que les additions sur les doigts avant mon entrée au lycée –, la grande majorité des élèves en train de faire leurs devoirs pour le cours suivant et moi en train de regarder par la fenêtre et, parfois, distraitement, le tableau recouvert d’inscription trop compliqué pour mon petit cerveau … Soit Takamori-sensei racontait vraiment n’importe quoi, soit j’étais réellement un cas désespéré … Peu désireux de connaître la réponse, je me suis retourné vers la fenêtre pour regarder ce qui pouvait bien ce passer dehors … Il y avait un cours sur le terrain de sport, ça pouvait être intéressant à regarder … Mais mon regard fit attirer par deux garçons qui semblaient faire la course, bien que la consigne semblait être, d’après les cris du professeurs que j’arrivais à intercepter, de l’endurance. Impossible de faire pour moi de me tromper, il s’agissait bel et bien d’Akira et Shinichi Tekemoto … Mizuki m’avait dit une fois qu’ils avaient tendance à toujours être en compétition (hormis au niveau des notes où Shinichi n’avait pas à faire d’effort pour battre son frère) mais je ne pensais pas qu’ils allaient jusqu’à se battre en endurance … Ils allaient être vraiment fatigué à la fin du cours si ils continuaient comme ça … Peut être que ma vision était troublée par le fait que, moi, je ne pouvais pas courir, mais j’avais vraiment peur qu’il arrive quelque chose à Akira si il continuait à courir à cette vitesse pendant plus de dix minutes encore !
Je ne m’en étais jamais aperçu jusqu’à maintenant mais, à force de regarder par la fenêtre, je voyais mieux de loin que lorsque j’étais petit … Certes, notre salle de classe était la plus proche du terrain de sport mais, de ma place, j’arrivais à voir, sans problème, les détails du visage d’Akira lorsqu’il ne me tournait pas le dos. Autre détail … Son frère et lui courrait tous les deux en short, contrairement à Mizuki qui s’obstinait à porter un survêtement malgré le fait qu’il se retrouvait noyé dans sa propre sueur au bout de seulement quelques minutes. J’avais l’habitude de les voir avec leur uniforme aussi j’avais un peu du mal à réaliser qu’ils n’étaient pas aussi couvert que d’habitude et, sans que je m’en rende compte, j’avais commencé à plus fixer Akira que le jardin que je regardais en général. Il fallait dire, pour ma défense, qu’il avait une façon de courir particulièrement gracieuse, plus en tout cas qu’un garçon qui courrait un peu plus loin et que j’aurais pu confondre avec un éléphant tellement ses pas semblaient lourds, même de loin. La silhouette d’Akira courrant sur le terrain était simplement magnifique … Avant que je ne m’en rende compte, je n’arrivais plus à le quitter des yeux, si bien que je ne réalisai pas immédiatement que le professeur de mathématique était en train de me parler. Ce fut en entendant mon nom que s’opéra le déclic et, comme à mon habitude, je sursautai avant de faire tomber le peu d’affaire que j’avais sorti, pour faire bonne figure, sous les rires des garçons de la classe et les soupires d’exaspérement des filles … La même scène se déroulait tous les jours, pas étonnant qu’elles commencent à en avoir marre …
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeSam 29 Mai - 18:03

- Mimomiya-kun, vous avez le visage tout rouge … Vous voulez à l’infirmerie ?
- … ça ira.
- Hé les gars, même Makoto-le-malade est intéressé par les filles qui font du sport en petite tenue !

En entendant ça, je me senti brusquement mal … J’avais oublié, l’espace d’un instant, que ça n’était pas normal pour un garçon d’aimer un autre garçon … Alors, bien sur, tout le monde était en train de s’imaginer des choses sur moi … Même si ils n’avaient pas entièrement tord … J’étais bel et bien en train de regarder de façon obsessionnelle quelqu’un en train de faire du sport, même si c’était un garçon et pas une fille … D’ailleurs, les filles de la classe commençaient à chuchoter en me regardant, les garçons étaient littéralement en train de mourir de rire et le prof essayant, tant bien que mal, de regagner le calme, ce qui était mission impossible. Moi, de mon côté, je cherchais désespérément des yeux un trou de souris où je pourrais me cacher … Simuler une quinte de toux pour filer à l’infirmerie me semblait aussi une perspective soudain attrayante … Tout plutôt que de devoir rester au milieu de cette foule qui me regardait soudain encore plus bizarrement que d’habitude, si cela était possible.

- ça suffit, n’allez pas confondre Makoto avec vous !
- C’est vrai, ce n’est pas parce que vous ne pouvez pas vous empêcher de réagir devant une petite culotte qu’il est pareil ! Lui, au moins, il sait se tenir !

La première voix qui s’était élevé dans la classe ne m’avait pas étonné … J’étais presque trop habitué maintenant au fait que Mizuki me vienne en aide dans ce genre de moment. Par contre, je dû tourner la tête pour savoir à qui appartenait la seconde … Takaheuchi Nayuki s’était levé de sa place à côté de la porte où elle restait, habituellement, toujours immobile, à discuter avec ses amies … Je comprenais maintenant pourquoi Mizuki éprouvait quelques sentiments pour elle … Elle semblait bien plus mature que l’ensemble des gens présents dans la classe à ce moment précis.
Je ne fus d’ailleurs pas le seul à être surpris par son intervention qui calma la classe plus rapidement que les menaces d’interrogation du professeur … A croire qu’en plus d’être belle, sérieuse et mature, elle possédait aussi un certain charisme … J’espérais vraiment qu’Akira ne passe jamais dans notre salle, il serait capable de tomber amoureux d’elle et si je pouvais rivaliser, sur certains points, avec la plupart des filles de la classe, je n’avais aucun chance contre elle … Ce fut sur ces pensés pessimistes que je me mis à reluquer le tableau noir couvert de signe jusqu’à la fin du cours … Les professeurs étaient maintenant tous habitué à mon apathie naturel et ne passaient plus leur temps à essayer de me faire revenir à ce qui se passait dans la classe … J’avoue que ce détail rendait tout de suite les cours plus facile à supporter. Je n’avais pas besoin de sortir de mon univers toutes les trente secondes désormais … Malgré tout, l’incident du cours de sport m’avait tellement marqué que je n’osai plus regarder par la fenêtre jusqu’à la fin de la matinée … La perspective d’entrevoir Akira me faisait désormais plus peur qu’autre chose, surtout si elle pouvait provoquer ce genre de huée dans la salle de classe … Je n’aurais jamais pensé que mes joues puissent rougir aussi facilement et, surtout, pour un motif aussi banal que de regarder un garçon faire de l’endurance sur le terrain de sport de l’école … Il n’y avait pas à dire, mon entrée à l’école m’avait bel et bien changé mais, contrairement aux médecins, je n’étais pas sur que ça soit en bien …

Ma plus grande surprise de la journée, je l’eu à l’heure du déjeuné, lorsque la si merveilleuse Takaheuchi Nayuki est venu à ma table pendant que Mizuki m’annonçait qu’il n’avait, une fois de plus, pas de déjeuné et qu’il allait donc falloir passer par la cantine pour qu’il s’achète un sandwich. En la voyant arrêté devant moi alors que je rangeais, aussi rapidement que l’aurait fait une tortue courbaturée, mon unique cahier – toujours vide depuis la rentrée – dans mon sac marron. Qu’est ce qu’elle voulait bien me raconter ? Que, même si elle m’avait défendu, c’était une honte de regarder les filles en petite tenue ? Je m’en fichais puisque, de toute façon, je n’étais absolument pas en train de mater … En tout cas, pas les filles.
Mon idée première était de passé à côté d’elle sans y faire attention. Facile à dire, plus difficile à effectuer surtout lorsque, comme moi, on n’a pas vraiment l’habitude d’être rapide. Ainsi donc, mon plan si parfait fut habilement contrecarré par une Takaheuchi-san prenant la parole en m’agrippant le bras … Si il m’était facile d’ignorer ses paroles, il était en tout cas plus compliqué de ne pas réagir face à sa poigne … Surtout que je ne savais pas, et n’avait de toute façon pas envi, de cogner une fille. Aussi dû-je me retourner pour écouter ce qu’elle avait à dire.

- Je t’ai défendu tout à l’heure alors j’espère que tu n’étais réellement pas en train de regarder les filles !

… Elle avait pris une voix autoritaire qu’elle avait naturellement dès qu’elle ne parlait pas avec ses amis – je l’avais surprise en train de discuter, ou plutôt d’engueuler, un garçon peu de jours avant – et me jetait un regard qui en disait long sur ce qu’elle pensait … J’avais presque l’impression d’avoir écrit ce qu’elle venait de me sortir … A croire que, soit j’avais un don de voyance, soit ce qu’elle venait de me dire était horriblement facile à deviner … Et bizarrement, je penchais plutôt vers la seconde solution, je ne voyais absolument pas voyant.

- Si tu doutes de ce que je faisais, tu n’avais pas à prendre ma défense.

Ceci dit j’essayai de dégager ma manche qu’elle continuait de tenir mais elle resserra sa poigne … Je n’avais pas été très gentil, ni courtois avec elle mais elle l’avait un peu cherché alors elle n’allait tout de même pas me frapper !
Non … Elle se contenta de me foudroyer une nouvelle fois, avec un regard qui ne m’atteignait même pas tellement je me fichais de ce qu’elle pouvait penser. J’avais presque envi de lui lâcher un « casse moi la figure et laisse moi partir » mais de ma voix qui avait toujours le même ton, ça aurait peut être fait un peu étrange et carrément masochiste … Quoi que … Pour tomber amoureux en sachant très bien que j’allais bientôt mourir, je devais quand même l’être un peu, voir même carrément.

- Je n’ai pas terminé !

Je retins comme je le pu un petit soupir … A mon tour d’être exaspéré … Mais Mizuki aimait cette fille alors je ne pouvais pas me permettre de l’envoyer promener si ça pouvait permettre à mon ami de se rapprocher d’elle … Surtout qu’il était en train de me faire un regard suppliant qui signifiait très vraisemblablement « si tu pouvais faire en sorte qu’elle reste manger, je n’en serais reconnaissant à vie … Enfin, jusqu’à la fin de la semaine … Ou peut être un peu plus » … Et oui … Avec moi et ma condition de santé pitoyable les « à vie » devenaient rapidement une interrogation assez compliqué … Je n’en avais vraiment plus pour longtemps, même si certains médecins essayaient, encore parfois, de se montrer positifs. Mon traitement ne faisait aucun effet, j’en étais bien conscient, et j’étais bien conscient aussi que, quoi que je fasse, il ne me restait guère plus de sept jours à vivre … J’avais au moins la chance de ne pas être sous respirateur en ce moment même alors j’essayais d’en profiter … Si on pouvait parler de « profiter » quand il s’agissait de moi bien sur, ce qui était généralement assez compliqué. La seule chose dont je profitais en général était la vue sur les cerisiers qu’il y avait de la fenêtre de ma chambre d’hôpital … Du moins, j’en profitais pleinement jusqu’à ce qu’on me décide de faire un petit tour par la case lycée … Une lubie de mes parents que je ne parvenais pas encore à complètement comprendre. Mais je crois que je l’ai assez répété comme ça et puis ça m’a permis de rencontre Akira …
Pour faire plaisir à Mizuki, je me décidai donc finalement à jeter un regard à Takaheuchi-san qui signifiait clairement « bon d’accore mais essaye de te dépêcher, on m’attend ». Où était passée mon attitude nonchalante habituelle ? Il devait y avoir quelque chose que je n’aimais pas chez cette fille !

- Je peux comprendre que tu sois malade et que tu ne t’intéresses pas aux cours mais essayes d’écouter un minimum ! Ça pourra te servir pour ton futur ! Je ne te dis pas ça en tant que déléguée mais parce je pense qu’il faut que tu en prennes conscience ! Arrête un peu de rêvasser pendant les cours !

Il ne manquait plus que ça … La leçon de morale avec l’argument frappant … « ça te servira pour ton futur » … Je ne sais absolument pas comment j’ai réussi à rester calme et à ne pas lui rire au nez … Peut être parce que, à y bien penser, il n’y avait rien de drôle à tout ça … Mon futur se résumait à sept petit jour en comptant celui là … Un peu plus si j’avais de la chance, un peu moins … Si j’avais de la chance aussi je suppose. Parce que tant qu’à faire, une vie aussi palpitante que la mienne, il valait mieux qu’elle se termine le plus rapidement possible. Je n’avais pas envi de passer plus de temps à devoir aller à l’hôpital chaque jour en sortant de cours et j’admirais presque ceux qui allaient à l’école tous les jours alors que je n’étais pas capable de supporter une heure de cours. Ce que les professeurs racontaient, je m’en balançais et en plus, ça ne me serait jamais utile à moi … Les autres, je ne dis pas. Moi, c’était une autre histoire. Mais ça, elle ne pouvait pas le savoir puisqu’il s’agissait de quelque chose que je cachais à tout le monde, même si mes amis avaient fini par le découvrir … Et même si ils n’avaient pas surpris de conversation dans le couloir, j’avais craqué, quelques jours plus tôt, et j’avais tout déballé à Akira après ma seconde tentative de suicide raté … Il devait y avoir un dieu de la malchance ou du sadisme qui veillait sur moi de là haut … Et je dis ça sans croire en dieu. Pour moi, tout ça n’est qu’une mystification mais ça, je crois en avoir déjà parlé.
Pour en revenir à Takaheuchi-san, elle est partie rejoindre ses amies qui avaient déjà commencé à manger sans elle dès qu’elle m’eut fait sa petite leçon … Je regardais Mizuki avec un regard moqueur qui signifiait clairement « sympa ta future petite amie … Tu me la présentes ? » … Lui, il avait les joues rougies par le gêne et me regardait l’air de dire « c’est bon, j’uis pas son copain, pas la peine de t’en prendre à moi ». J’eu envi de rire mais je n’en n’eu pas le courage … Bizarrement, ces derniers temps, lorsque je rigolais ou pleurais, j’étais bon pour un petit séjour à l’infirmerie causé par une brusque nausée. En même temps, ça n’était pas vraiment des activités que j’étais habitué à pratiquer. On n’utilisait pas le qualificatif « apathique » pour parler de moi jusque pour plaisanter. J’avais tendance à l’être vraiment. Là-dessus, Mizuki soupira et pris le chemin de la cantine afin d’aller s’acheter un sandwich histoire de ne pas passer l’après midi le ventre vide et peut être plus pour ne pas être condamné à nous regarder, Shinichi, Akira et moi, manger pendant que lui n’aurait rien à se mettre sous la dent. De mon côté j’essayais de tranquilliser mon esprit à propos de ce que Takaheuchi-san m’avait dit … J’avais mes raisons de ne pas suivre les cours qu’elle ne pouvait pas comprendre et c’était elle qui avait eu tord de me juger, pas moi qui agissais d’une façon déplacée. Mais peut être qu’elle n’avait pas tord et qu’un petit effort de ma part ne serait pas futile … Mais je n’avais absolument pas envi de travailler. Rien que l’idée que, de toute façon, travailler ne rallongerait pas mon espérance de vie ne me donnait pas envi d’essayer et il me suffisait de voir une page de manuel pour avoir envi de le refermer. Les romans de milles pages, ça ne me dérangeait pas … Un bouquin sur les guerres menaient par le Japon était déjà beaucoup moins intéressant et ça ne me servirait à rien de m’ennuyer profondément si ce que j’apprenais ne me serait pas utile plus tard. Bien sur, un roman aussi m’était parfaitement inutile, mais au moins, c’était moi qui décidais de le lire et, à mes yeux, c’était un élément très important. Cela me permettait de me prouver que j’avais au moins le contrôle sur quelque chose dans ma vie.

- Et bein … C’est quoi cet air morose ? Il c’est passé quelque chose ? Demanda Akira en nous voyant arriver, Mizuki et moi.
- Je crois que Makoto est encore un peu énervé parce qu’une fille de la classe lui a expliqué qu’il fallait qu’il arrête de rêvasser pendant les cours … se contenta d’expliquer Mizuki.

Je ne répondis rien, même si je n’avais pas eu l’impression d’avoir un air morose ou énervé … Peut être que mes émotions me dépassaient, comme au niveau de mon amour pour Akira, et que je ne m’en rendais même pas compte … Décidément, l’école aurait pu s’abstenir de me transformer à ce point ! J’allais bientôt voir détruites toutes barrières de j’avais mis si longtemps à dresser. Akira m’interrompit soudain dans mes pensées fatiguées.

- Laquelle ?
- Comment ça « laquelle » ? Interrogea Mizuki qui ne semblait pas voir où il voulait en venir contrairement à Shinichi qui avait pris sa tête entre ses mains en entendant la question de son frère.
- A ton avis ! Répondit Akira avec un sourire. Quelle fille bien sur.
- Elle est dans notre classe Akira-kun, soupira mon ami en passant une main dans ses cheveux, l’air de dire « nan mais quel cas celui là. » Tu ne peux pas la connaître.
- Pas sur, répliqua l’adolescent en souriant encore plus. Ne me sous estime pas. Je connais le nom de toutes les plus belles filles de ce lycée … Faut dire qu’il n’y en a pas tellement aussi.

Mizuki prit une bouchée de son sandwich en foudroyant du regard Akira et sa liste des plus jolies filles de l’école. Moi, je devais bien avouer que ça me gênait un peu qu’il s’intéresse autant aux filles alors que j’étais probablement amoureux de lui mais je me dis que ça n’était pas très gentil de le laisser sans réponse, chose que je n’aurais jamais pensée avant d’entrer à l’école … Décidément …

- Takaheuchi Nayuki-san …
- Qu’est ce que tu veux dire par là Chibi-tan ? Me demanda Akira en se retournant vers moi, une lueur joueuse dans les yeux, comme chaque fois qu’il m’appelait par ce stupide surnom.
- Il veut dire que la fille s’appel Takaheuchi Nayuki, s’énerva Mizuki qui ne semblait pas aimer l’idée qu’Akira puisse avoir des vues sur la fille qu’il regardait secrètement. Et toi, Makoto, tu es trop gentil ! Tu n’aurais pas dû lui répondre !
- … Désolé.

Sur ce point, je n’avais changé … J’avais toujours tendance à m’excuser même si je me fichais bien de ce qu’on me reprochait. Comme la fois où je m’étais changé dans la chambre d’hôpital et que ma voisine de chambre m’avais réprimandé.

- N’en veut pas au Chibi Mizuki, répliqua Akira en piochant dans le trop plein de riz de mon bento que j’avais l’habitude de lui donner. Il n’est pas comme toi, tu ne peux pas comprendre pourquoi il est gentil.
- Tu insinues que je suis méchant ?! Hurla presque Mizuki en se levant brusquement.
- Mizuki, inutile de répondre à la provocation, soupira Shinichi qui n’avait pas encore décroché un mot. Akira, arrête de le chercher … Quand à toi Makoto … il se retourna vers moi, elle n’a pas complètement tord … Essaye de t’intéresser un peu aux cours, tu t’ennuieras peut être moins à l’école …

Je n’ai pas eu le courage de lui dire que c’était les cours qui m’ennuyait à l’école … Peut être par respect ou juste parce qu’à ce moment là, j’avais la bouche pleine de riz et qu’on m’avait toujours appris à ne pas parler la bouche pleine. Quoi qu’il en soit, ce fut de nouveau Akira qui interrompit le silence pesant.

- Takaheuchi Nayuki … C’est la déléguée de votre classe non ? Demanda-t-il sans avoir l’air de désirer une réponse. Elle est vraiment mignonne … Il parait que c’est le top du must en matière de fille … Pour une première année, j’avoue que c’est plutôt pas mal.
- Avises toi de la toucher et je te jure que je te refais le portrait ! Le menaça Mizuki en pointant son sandwich à moitié manger vers lui, comme une épée. Tu iras chez un chirurgien esthétique en pleurant !
- Oula … L’autre chibi s’énerve, répondit Akira en riant. Serait-il possible que Mizuki éprouve quelques sentiments pour sa déléguée de classe ? Makoto ?

Il se retourna vers moi en même temps que Mizuki me foudroya d’un regard qui signifiait clairement « fait ça et je te tue avant ta maladie ! » … Désolé Mizuki mais, si il y avait bien une personne à qui je refusais de mentir, c’était Akira … Et puis, si tu pouvais me tuer, ça serait plutôt sympa …

- Il la trouve jolie … Je crois …

Le regard d’Akira s’éclaira d’une lueur joueuse alors que celui de Mizuki se détourna rapidement. Oh, ce n’était pas qu’il me faisait la tête, juste qu’il avait les joues bien trop roses pour oser les montrer en public. Je le savais parce que même ses oreilles avaient rougis.
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeSam 29 Mai - 18:06

- Alors ça, c’est intéressant … Mizuki devient un grand. Pas trop vexé Shin ?
- Je ne vois absolument pas ce que tu veux dire …

Même si il disait ça, je voyais bien que Shinichi semblait un peu vexé … Serait il possible que … Shinichi aime Mizuki ? Cela me paraissait improbable mais expliquait les habitudes surprotectrices de Shinichi vis-à-vis de son kôhai … Peut être que je pourrais parler de mon amour, hypothétique, pour Akira à son frère … Il pourrait m’aider à surmonter ça … Quoi que … Ils étaient frères … Et jumeaux par-dessus le marché ! Et en plus, Mizuki m’avait dit une fois qu’il partageait tout ! Donc si je disais mes sentiments pour Akira à Shinichi, il était très probable qu’Akira soit rapidement au courant à son tour … Finalement, il semblerait que je doive réellement les garder pour moi …

La pause déjeuner se termina avant que la dispute au sujet des sentiments de Mizuki soit terminée. Il semblait un peu en colère contre moi … Peut être ne voulait il véritablement plus me parler … J’avais envi de lui dire que j’étais désolé …

- Tu aurais pu t’abstenir de parler de Takaheuchi à Akira quand même, me reprocha t’il alors que nous arrivions au niveau de la classe.
- Je suis désolé …
- Arrêtes un peu de dire ça quand tu ne l’es pas … On fini par savoir que tu n’es pas sérieux …
- … Je le pensais vraiment cette fois. Désolé Mizuki-kun …

Peut être parce que j’avais eu l’impression de m’éloigner un peu de Mizuki ce jour là ou juste pour me « punir » moi-même, j’avais rajouté « kun » à la fin de son nom … Je n’étais pas calé sur le sujet mais j’avais lu une fois que les suffixes à la fin d’un nom rajouter une certaine distance … Mais cela ne plu pas vraiment à Mizuki qui me réprimanda en disant qu’il ne voulait pas de « kun » …

- Si tu pensais vraiment tes excuses, ça va … Et je déteste quand tu dis Mizuki « -kun » ! La prochaine fois que tu le fais, je te jure que je ne t’adresse plus la parole !
- … Tu ne devrais pas autant jurer …

J’avais répondu avec un petit sourire. J’avais fait des bêtises, j’avais révélé son secret, mais il me considérait encore comme un ami. Face à ça, mon problème de sentiments pour Akira me paraissait bien superflu et je décidai de l’ignorait. J’ai aussi essayé de suivre le cours de géographie mais au bout de cinq minutes à peine, j’avais la tête entre mes bras et je crois que je me suis un peu endormi. Comme quoi, les études, ça n’était vraiment pas pour moi.
Le soir, dans la voiture, je tapais dans mes mains en chantonnant une chanson que j’avais entendu parmi les musiques d’Akira … Un musique qui se détachait des autres, en rien J-pop ou J-rock … Juste une musique pour enfant … « Shiawase nara te o tatakou … Shiawase nara te o tatakou …» …
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeSam 26 Juin - 15:14

Encore une note fait en vitesse parce que je suis, encore et toujours, sur un chat. Je ne vous promet pas une mise en page exceptionnel, il y a des gros problèmes en ce moment sur forumactif, avec les copier/coller de word --" Enfin bon. En musique ce mois-ci Cinderella par ASK et je sais pas qui.

Chapitre 6 – J-4. « En fait, j’aurais bien aimé vivre plus longtemps »

Chaque fois que j’ouvrais les yeux, c’était la même chose … Je sentais le plastique du masque à oxygène qu’on avait mis sur mon visage et je ne voyais, même si ce n’était que de manière très floue, que les murs blancs de l’hôpital. Parfois, j’arrivais à avoir dans mon champ de vision un bouquet de fleurs posé délicatement sur la table à côté de mon lit, là où était posé mes médicaments … Ceux qui ne servaient à rien et étaient de plus en plus inutile. De toute façon, il avait été décidé de faire tout passer par le sang … C’était l’autre chose qui me dérangeait. Qu’on m’ait piqué dans mon sommeil pour me mettre cette poche qui faisait passer dans mon sang des médicaments, des protéines … Du moins, c’était ce qu’on m’avait expliqué, je n’en étais pas persuadé … Je me sentais trop mal pour qu’on ne m’ait donné que des choses bonnes pour ma santé … Quoi qu’il en soit, une chose était sur … Je n’avais pas eu de morphine. J’avais tellement mal aux poumons que j’aurais pu pleurer … D’ailleurs, peut être que je l’avais fait … Je ne me rendais plus vraiment compte de ce qui se passait autour de moi et de ce qui m’arrivait tout cours. La seule chose que je réalisais c’était que je n’arrivais plus à respirer tout seul … J’étais de plus en plus malade et cela était tout à fait normal puisque nous étions à quatre jours de mon anniversaire … Pour la première fois, j’avais réellement peur. Avant aujourd’hui, je n’avais jamais réellement réalisé ce qui m’arrivait. J’étais malade et j’allais mourir … Très bien. Et alors ? Je me portais plutôt bien, même si je ne pouvais pas faire de sport. Désormais, je ne pouvais plus bouger de mon lit et je passais le plus clair de mon temps à dormir ou à regarder droit devant moi. Cela faisait déjà deux jours que j’étais ici et je m’ennuyais de plus en plus. J’avais souvent mal à la tête aussi … Quand j’avais dit que l’école n’était pas un truc pour moi … Je n’y étais finalement pas resté longtemps mais j’avais eu le temps d’expérimenter les cours, de façon rapide, la cantine, qui m’avait plutôt étonné par sa diversité … J’avais même pu avoir des amis … Je suppose que je n’étais pas vraiment à plaindre … Surtout qu’ils passaient tous les jours … En tout cas, ils étaient passé hier et avant-hier … C’était eux qui avaient apporté les fleurs. J’étais bien obligé d’avouer que l’attention me touchait. Je ne savais pas vraiment pourquoi ils les avaient acheté … Je ne savais même pas de quelles fleurs il s’agissait … Néanmoins, l’attention me touchait … Et je n’étais pas le seul. J’avais entendu mes parents les remercier de me soutenir et de venir chaque jour malgré le fait que l’hôpital n’était pas un endroit très accueillant. Akira s’était contenté de rire en disant que c’était normal de venir pour ses amis … C’était vrai, nous étions amis … Je ne lui avais rien dit sur mes sentiments … Finalement, il semblerait que je puisse les emmener avec moi sans encombre … J’avais eu peur de finir par tous les déballer mais le lendemain du jour où j’avais réalisé ce que je ressentais pour lui, il avait fallu me transporter à l’hôpital en urgence parce que j’étais en train de m’étouffer avec du riz … Je n’avais plus quitter la chambre aux murs blancs depuis et, parfois, je commençais à m’ennuyer sérieusement. Alors je rêvassais … Je me demandais ce que pouvait être en train de faire Akira, Shinichi et Mizuki. Est-ce qu’ils s’amusaient ? Je réfléchissais … Avaient ils cours ? N’était ce pas la pause ? Pleins de pensées inutiles que je n’avais en tête que pour passer le temps … Je ne me demandais pas ce qui allait m’arriver … De toute façon, cela faisait bientôt six ans que je le savais alors je préférais éviter un maximum de penser à ma maladie qui se propageait de plus en plus rapidement et finirait pas me tuer … Je crois que ce fut la première fois que j’eu ce genre de penser … « Finalement, j’aurais bien aimé vivre un peu plus longtemps » … Je regrettais d’avoir toujours dit le contraire … D’avoir essayé plusieurs fois de mourir mais en même temps, lorsque j’y réfléchissais, cette peine s’en allait. Si j’avais réussi … Si j’étais mort plus tôt, alors je n’aurais pas pu avoir ce genre de penser et je n’aurais rien regretté … Finalement, ça aurait été plus simple au final … Et une fois de plus, je me morfondais sur ma tentative de suicide raté. Je me disais que ça aurait été tellement mieux si tout c’était fini dans la cuisine de la maison, quand j’avais dix ans. Je n’aurais pas rencontré Akira … Je n’aurais jamais été ami avec Shinichi et Mizuki … Et je n’aurais pas été triste de me dire « Ah … Dans quatre jours c’est mon anniversaire … ».
Malgré le masque, je ne pu m’empêcher de pousser un soupire déprimé. Il n’y avait décidément rien à faire ici et le temps semblait passer au ralenti. Je jetais un regard au réveil sur la table … Cinq heures … Seulement ? Alors ça ne faisait que vingt minutes que j’étais réveillé ? De toute façon, qu’est ce que je pouvais faire à cinq heures ? Le jour n’était même pas levé, mes parents étaient rentrés à la maison et les infirmières faisaient leurs rondes dans les chambres des petits … Le ciel était encore sombre même si on pouvait voir que le jour n’allait pas tarder à ce lever … Je n’aimais pas spécialement regarder les levers de soleil mais il semblerait que je n’avais rien de mieux à faire que de l’attendre. Je tournais donc la tête vers la fenêtre. Depuis mon retour, on ne m’avait mis personne dans la chambre … Je ne savais pas si c’était par égard pour moi ou juste parce qu’il ne voulait pas choquer un autre patient … Quel qu’en soit la raison, je leur en étais reconnaissant … Je n’étais déjà pas particulièrement fier que des gens que je connaisse puissent voir la détérioration de mon état mais je me serais senti encore plus mal si ça avait été un inconnu … De plus, de cette façon, je ne risquais pas de déranger quelqu’un avec mes quintes de toux à répétition … Mais même si j’avais honte de l’état dans lequel j’étais, je ne pouvais pas s’empêcher d’être content d’avoir le droit à des visites … Je me serais sentit tellement seul si Akira n’avait pas eu le droit de venir … Je n’y pouvais rien si j’étais tombé amoureux de lui … Désormais, je ne pouvais simplement plus m’en passer … Je l’aimais trop … Il était la personne que j’aimais le plus dans ce monde, même si c’était un peu tard pour qu’une chose pareille m’arrive. On m’aurait dit ce qui allait se passer un mois avant, je pense que j’aurais ris au nez du voyant pour toute réponse. Moi, amoureux ? Impossible … Et pourtant. Comme quoi, celui qui avait dit que rien n’était impossible était décidément un génie … Minute … ça ne serait pas mon médecin qui me répète ça à chaque fois que je lui disais qu’il était impossible que je guérisse ? Je retire ce que j’ai dit, cet homme n’est décidément pas un génie.
Pris d’ennuie, je détourne les yeux de la vitre. Franchement, le lever de soleil est la chose la plus ennuyante à regarder et pourtant, j’ai tenté de nombreuses choses pour m’occuper depuis que j’ai dix ans … Quoi que … A bien y réfléchir, à part regarder le cerisier, je ne crois pas avoir beaucoup diversifié ma façon de passer le temps … J’aurais peut être dû y réfléchir un peu plus quand j’en avais l’occasion parce que maintenant, je n’avais rien à faire et j’avais désespérément envi de sortir de ce lit pour me dégourdir les jambes … Juste pour être sur qu’elle fonctionne encore, on n’est jamais trop sur … Mais en même temps, je n’aurais probablement plus l’occasion de m’en resservir alors si je ne pouvait plus marcher, je ne pense pas que c’était particulièrement problématique. Avec toute la force dont je disposais (qui ne résume déjà pas à grand-chose en temps normal alors dans cet état c’était un peu comme une épreuve digne des jeux télévisés dont m’avait parlé une fois Akira) je tentais de me redresser sur le lit et j’essayais d’attraper le lecteur mp3 qu’Akira m’avait confié à mon entrée à l’hôpital … J’avais voulu le lui rendre lors de sa première visite mais il s’était contenté de sourire en disant « Tu me le rendras quand tu reviendras à l’école » … Il s’agissait probablement de sa façon de me dire que tout irait bien tout en sachant que tout irait mal … Akira n’était pas du genre à raconter des bobards aussi gros alors il le faisait de façon détourné … Au final, ça revenait au même mais j’appréciais néanmoins son attention … De la part de quelqu’un d’autre, ça m’aurait certainement irrité mais de savoir que la personne dont on est amoureux pense à vous, je crois que c’est assez merveilleux … Même si je savais qu’il ne m’aimait pas, j’aimais être juste près de lui … Mes parents s’en étaient rendus compte assez vite et m’avait dit qu’ils étaient heureux que j’ai trouvé un si bon ami … Pour une fois, j’étais assez d’accore avec eux … Moi aussi, je crois que j’étais heureux d’avoir quelqu’un comme Akira avec moi, surtout en ce moment où je commence à perdre totalement mes moyens, petit à petit … La seule chose qui m’amusait, c’était d’imaginer ce que le professeur pouvait bien inventé comme excuse pour expliqué ma longue absence. Ce n’était pas comme s’il pouvait dire à mes camarades de classe, des adolescents de quinze à seize ans, que leur condisciple qu’ils avaient évité depuis le début de l’année était en phase terminal d’un virus bizarre dont il ignorait le nom … Mizuki m’avait dit que, pour le moment, il essayait d’éviter le sujet. Dans la classe, ça jasait pas mal … « ça doit être cool d’être malade, ça permet de louper les cours » ou encore « ça fait déjà deux fois qu’il se fait porter pâle. » Certains, malgré tout, rester un peu plus respectueux et se contentaient de faire remarquer que « pour être absent si souvent et inquiéter si facilement les professeurs, il doit avoir un truc plutôt grave quand même » … Mizuki avait rapidement été réquisitionné pour éclaircir ce mystère … « Pourquoi il n’est pas là Mimomiya ? » « Est-ce qu’il est réellement malade ? » ou encore « Qu’est ce qu’il a au juste comme maladie ? » A tout cela, Mizuki s’efforçait de répondre « Je ne sais pas … Nous n’étions pas assez proche pour parler de ce genre de chose » et il prétextait un besoin urgent … C’était Akira qui m’avait raconté ça … Ce que vivait Mizuki tous les jours. Lui, il ne m’en avait pas touché un mot et quand Akira l’à raconté, il a rougit et lui a demandé de ce taire. A ma question muette « pourquoi ? » il avait simplement répondu « j’avais l’impression que c’était ce que tu aurais voulu que je réponde ». Il avait raison … Je ne voulais pas que l’on sache quelle genre de maladie j’avais. Entre une fausse pitié réservée aux mourants et l’indifférence avec laquelle on me voyait, je préférais la seconde situation. Peut être aussi que ça m’amuser, dans mon fond intérieur, de les voir chercher avec tant de passion ce que je pouvais bien avoir … La raison de mon absence … Peut être que je considérais ça comme ma façon de me venger de la façon dont ils m’avaient regardé … Ils voulaient savoir des choses mais ils ne les obtiendraient pas de moi … Même si, en réalité, je pense qu’il ne va plus passer très longtemps avant qu’ils ne soient tous au courant puisque le fils de mon médecin était passé hier à l’hôpital et avait donc, probablement, vu que j’étais de nouveau sur la liste des patients internes … Dès aujourd’hui, toute l’école allait savoir … ça allait probablement se répandre aussi rapidement que l’annonce du fait que j’étais malade … Ce garçon aimait être toujours le centre de l’attention et avait des scoops presque tous les jours … Sans compter que j’avais l’impression qu’il ne m’avait jamais apprécié … Non pas que j’ai fait attention à lui, juste que c’était ce que j’avais ressenti. Je n’en avais jamais parlé avec son père mais c’était lui qui était venu me trouver à ce propos. Il avait soupiré et m’avait prié de l’excuser pour les façons, parfois un peu cruel, avec lesquels son fils me traitait. Il m’avait aussi expliqué qu’il ne lui pardonnait pas de s’occuper plus de moi que de lui … En réalité, il avait juste l’impression que je lui volais son père … Ce n’était pas quelqu’un de méchant, il réagissait comme n’importe quel enfant … C’était, du moins, ce que je pensais mais je n’étais pas professionnel en relation enfant-parents mais ça, je l’ai déjà dit plusieurs fois de façon détournée …
Un cri retenti dans le couloir … Kenji Takada, un garçon de la chambre d’à côté, semblait s’être réveillé. Il n’était pas encore habitué à l’hôpital et avait tendance à se mettre à pleurer chaque fois qu’il réalisait où il était c'est-à-dire à chaque fois qu’il se réveillait. D’après les conversations des infirmières, il était ici pour une infection lui aussi … Mais la sienne n’avait pas l’air d’être dangereuse et tout le monde disait qu’il s’en sortirait sans problème une fois que les médicaments auraient fait leur effet. Malgré tout, l’hôpital n’était pas encore très chaud pour le laisser rentrer chez lui mais, toujours d’après les ragots, ça n’avait rien à voir avec une maladie quelconque mais plutôt avec les cicatrices qu’il avait sur le corps. Une enquêtes étaient en cours pour savoir si il s’agissait réellement de chut, comme le prétendait les parents, où si ils n’en étaient pas les auteurs … Quoi qu’il en soit, hormis le fait qu’il faisait du bruit, rien ne m’intéressait particulièrement chez ce garçon et je n’en avais strictement rien à faire … Il n’y avait d’ailleurs aucune raison pour qu’on se rencontre jusqu’à ce que l’infirmière entre dans la chambre peu après que les pleurs du petit Takada aient cessé.

- Makoto, commença t’elle en ayant derrière elle un garçon qui se cramponnait à ses vêtements comme si sa vie en dépendait, puisque tu n’as rien à faire depuis deux jours, tu pourrais t’occuper du peu du petit Kenji … ça lui fera du bien de parler avec un habitué de l’hôpital.

Dans l’espoir d’échapper à cette corvée je fis un signe vers le masque à oxygène que j’avais toujours sur le visage. « Je ne peux pas parler » avais je envi de lui dire.

- Tu peux le retirer tu sais … C’est surtout quand tu dors que le médecin veut que tu le mettes … Tu arrives encore un peu à respirer par toi-même … Et je suis sur que tu peux parler avec ce masque.

Raté … En désespoir de cause, je me contentais d’hocher les épaules, signe que je m’en fichais et elle déposa le petit Kenji au pied du lit pendant que je retirais le masque en essayant de ne pas trop m’embrouiller avec les tuyaux bizarres qui m’apporter des nutriments et autres trucs importants pour la santé et parfaitement inutile dans mon cas puisqu’ils n’allaient pas me guérir … Le petit Kenji regarda l’infirmière s’en allait puis me fixa moi … Bon … Qu’est ce que je devais faire ? Déjà, regarder l’heure … Cinq heures et demi … Seulement ? Comment avait elle su que j’étais déjà réveillé ? J’aurais mieux fait de faire semblant de dormir … Mais avant que je n’eu le temps de soupira, le petit garçon se rapprocha de moi et commença à caresser mes cheveux … Tiens ? Qu’est ce qui lui prenait ?

- Tu trouves peut être la couleur bizarre … Fini-je pas demander. Après tout, on voulait que je lui parle …
- Non, maman les a de la même couleur …
- Alors pourquoi tu t’amuses avec ?
- Tu as l’air triste … se contenta t’il de répondre en continuant, si bien que j’avais l’impression d’être un chaton. Quand je pleurs parce que papa m’a fait mal, maman fait comme ça avec moi et ça va mieux …
- Alors ton père est violent ?
- Parfois … Mais il n’est pas méchant. Il a beaucoup de problème !

Je ne répondis rien et me contentai de détourner le regard. Je me sentais assez mal à l’aise face à un enfant de cet âge … Il devait être plus jeune que moi quand j’avais appris que j’étais malade mais il semblait accepter la situation alors pourquoi pleurait il aussi souvent ? C’est la question que je lui posais et à laquelle il me répondit par une autre question … Habile le gamin …

- Tu t’appelles Makoto, c’est ça ? C’est joli … Dit … Makoto-nii-chan, tu es là depuis combien de temps ?
- Deux jours … Mais même quand je ne dors pas ici, je dois passer tous les jours …
- Pourquoi ? Demanda t’il en s’assayant normalement, à côté de moi.
- Parce que j’ai une maladie aux poumons et qu’il faut me soigner … Je crois …
- Et tu vas rester longtemps ? Continua t’il … Il était vraiment curieux ce gosse !
- Bonne question … J’aimerais bien le savoir aussi …
- Moi, je vais rentrer dans une semaine ils ont dit … Mais je serais seul avec maman … Makoto-nii-chan … Tu vas mourir ?
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeSam 26 Juin - 15:25

Les pieds dans le plat … C’était probablement la première fois qu’on me le demandait de façon aussi brutale et, bizarrement, bien qu’il s’agissait d’un enfant, j’avais l’impression qu’il était mieux de lui dire la vérité … Après tout, c’était lui qui l’avait demandé et j’avais l’impression qu’il connaissait déjà la réponse et qu’il ne se servait de cette question que comme tremplin pour me raconter autre chose.

- Oui …
- Ma vraie maman est morte aussi … J’avais deux ans alors je ne m’en souviens plus très bien et ma nouvelle maman est très gentille et je l’adore mais mon papa à commencé à changer après qu’elle soit morte. Elle aussi elle avait une maladie aux poumons je crois … Ma nouvelle maman voulait l’aider et finalement, ils se sont mariés … Elle m’a dit qu’elle connaissait très bien ma mère et qu’elle lui avait promis de veiller sur nous deux mais qu’elle n’avait pas réussi à s’occuper de papa … Alors maman est triste et elle pleure souvent.
- Chez moi, c’est moi qui fait pleurer ma mère, soupirais je en me demandant pourquoi je lui racontait ça. Elle est gentille avec moi et tout mais moi … Je crois que je n’ai pas envi de m’attacher aux gens …
- Tu dois te sentir seul …
- Non, lui répondais-je en souriant. Parce que je me suis fait des amis cette année et grâce à eux, je commence à comprendre les sentiments de ma mère … C’est bête que je réalise tout ça si tard tu ne crois pas ?
- Tu vas bientôt mourir c’est ça Makoto-nii-chan ?
- Oui …
- J’ai entendu le docteur en parler avec une dame très belle … C’était peut être ta mère … Il y avait un monsieur avec elle … Il avait un dossier avec écrit « Makoto » … Mais je n’ai pas réussi à lire les kanji qu’il y avait avant … Et il disait que tu allais probablement mourir le jour de ton anniversaire … C’est trop triste !
- Je n’ai jamais fêté mon anniversaire alors ça ne me dérange pas … Mais dis moi, Kenji-kun … Tu penses qu’il y a quelque chose après la mort ?
- Oui ! Il avait presque crié et avait commencé à sourire. Maman dit que ma maman est probablement très heureuse là où elle est !
- Alors je vais te promettre quelque chose tu veux ?

Il me regarda d’abord avec une moue d’interrogation puis, probablement poussé par la curiosité, il hocha la tête … Il ressemblait presque à un petit animal … C’était plutôt mignon … Finalement, peut être que l’infirmière avait bien fait de me le mettre dans les pattes.

- Quand je serais mort, j’irais voir ta maman … Je lui dirais tu l’aimes beaucoup et que tu penses encore à elle … C’est la vérité non ?
- … Oui …

Il avait prit un temps avant de répondre … Probablement s’en voulait il de sa réaction à cause de sa « nouvelle maman » … Ce petit éprouvait plus de sentiment en cinq minutes que moi en seize ans.

- Même si ma maman est très bien, ce n’est plus la même chose … Je ne me souviens plus très bien de ma première maman mais elle me manque beaucoup !
- Alors, dans ses conditions, je la protègerais aussi ! Je protègerais ta maman jusqu’à ce que tu sois très vieux et que tu viennes nous rejoindre …

Il me fit un immense sourire et, à ce moment là, quelqu’un entra dans la chambre. A six heures du matin, ce n’était pas quelques choses d’habituel … L’heure des visites n’avaient même pas encore commencé, il restait une heure avant cela … Je le savais parce que ma mère se présentait toujours à la première heure pour voir si j’allais bien avant de partir à son travail pour revenir le soir …
La personne qui était entrée dans la chambre n’était pas ma mère, même si il s’agissait d’une femme. Elle était très jeune … Probablement moins de trente ans mais je n’étais pas très doué pour donné des âges. Elle portait un costume de secrétaire et semblait un peu intimidé, ce qui n’était pas le cas de Kenji qui sauta du lit pour courir vers elle … Ce n’était pas difficile de deviner de qui il s’agissait.

- Maman !
- On m’a dit que tu avais encore pleuré … J’étais inquiète alors je suis venue … J’ai promis à Shiori de te protéger ! J’ai déjà échoué avec ton père …
- C’est bon maman ! Grâce à Makoto-nii-chan, tout va bien, je ne suis plus triste.
- Makoto …

Elle me fit un sourire tout en continuant de trembler. Je n’arrivais pas à savoir pourquoi est ce qu’elle semblait aussi effrayée. Avait-elle si peur que ça de ne pas pouvoir tenir sa promesse ? Quoi qu’il en soit, elle semblait maintenant un peu soulagée et se laissa tirer par la main pour s’assoir dans une chaise à côté de mon lit …

- Makoto-nii-chan est très gentil ! Il m’a fait une promesse secrète !
- Tu en as de la chance Kenji, répondit la jeune femme, désormais complètement décontractée. Mais ne l’embête pas d’accore ? Il est ici parce qu’il est malade donc il a besoin de calme et c’est aussi ton cas … Ce n’est pas parce que tu peux bouger partout que tu dois faire n’importe quoi … Et n’embête pas les infirmières.
- Tout va bien maman ! Sourit le jeune garçon. Dans une semaine, je pourrais rentrer ! Et je vais déjà beaucoup mieux … Je pleurais parce que j’avais peur que maman se fasse du souci mais si maman se fait du souci quand je pleure alors je ne pleurerais plus !

La jeune femme s’apprêtait à répondre lorsque mon médecin entra dans la pièce … J’avais oublié qu’il travaillait tôt aujourd’hui, probablement parce qu’habituellement, il passait me voir en dernier.

- Makoto, on va essayer de te faire manger par toi-même pour voir ce que ça donne. Ton état c’est amélioré depuis hier … Tu peux même respirer tout seul !
- Ouais, j’vais bientôt pouvoir courir le marathon, répondis-je avec une pointe de sarcasme dans la voix.
- Pas de mauvais esprits, me réprimanda t’il en souriant. Dire que tu es charmant quand tu es avec tes amis et moi j’ai le droit à la mauvaise humeur … Où est passé le mignon Makoto ? Je n’ai pas eu le temps de prendre des photos.
- Mes amis, au moins, ne me plante pas des seringues dans l’épaule … J’avoue que ça leur donne un point d’avance sur vous.

Au moment où je terminais ma phrase, je le vis déposé les poches où étaient les vitamines qu’on me transmettait dans le sang et je le senti poser sur mon bras un pansement. C’était stupide … J’en aurais probablement de nouveau besoin très bientôt … Inutile de le retirer pour quelques jours. Même si ça faisait du bien de ne plus avoir de fil près de moi … En particulier quand je dormais … J’allais désormais pouvoir fermer les yeux sans craindre de me vider de mon sang pendant mon sommeil … Mais en réalité, ce n’était pas comme si je dormais beaucoup … Dernièrement, je ne restais pas en endormis plus de cinq minutes. J’avais mal à la tête, au cœur et surtout aux poumons. C’était probablement normal quand on était malade mais c’était, malgré tout, très désagréable.

- Et bien Kenji-kun, continua le médecin en se retournant vers le jeune garçon qu’on m’avait confié. J’espère que Makoto ne t’a pas fait trop peur …
- Non, répondit l’intéressé avec un sourire, Makoto-nii-san a été très gentil avec moi …
- Il n’y a donc qu’avec les adultes qu’il est désagréable, soupira le vieil homme en se retournant vers moi. Je vais faire des examens avec Kenji-kun et j’ai beaucoup d’autre patient que toi alors si tu pouvais rester bien sagement dans ton lit pour une fois … La dernière fois, on t’a retrouvé inconscient dans les escaliers.
- Si vous voulez être sur que je ne bouge pas, vous n’avez qu’à m’attacher … répliquais-je. Ou mieux … Donnez-moi un livre ou quelque chose à faire.
- Je comprends que tu t’ennuies mais la vie à l’hôpital n’est pas aussi terrible que tu sembles le penser …

Je ne répondis rien. De toute façon, ça ne servait à rien de continuer ce petit jeu, il avait décidé de me montrer qu’il était le plus fort et il ne vivait pas à l’hôpital alors il n’avait aucune idée de ce que je pouvais vivre … Surtout lorsque c’était l’heure de prendre la douche … Avant, tout allait bien mais désormais, je devais être accompagné au cas où je fasse un malaise, une fois de plus. Si bien que chaque soir depuis deux jours, s’était la même comédie … « Makoto, tu es vraiment pâle … Je sais que tu ne peux pas te mettre au soleil dans ta chambre mais en mangeant mieux, tu devrais pouvoir retrouver des couleurs. » Au moins, je n’avais pas encore eu le droit aux critiques sur ma cicatrice au torse … Je n’aurais pas supporté un « Makoto, cette cicatrice jure terriblement avec ta peau » … De toute façon, ça ne risquait pas d’arriver puisque j’avais généralement la main droite posé dessus pendant que je me lavais. Mais, quoi qu’il en soit, en deux jours, j’avais appris à détester prendre ma douche.

La journée était passée aussi lentement que les autres et j’avais passé la moitié du temps à rêvasser et l’autre à dormir. Des petits sommes de cinq minutes maximum … En ce moment, c’était tout ce dont j’étais capable … Après ça, j’avais tendance à me réveiller en sursautant sans qu’il n’y ait rien d’inquiétant … En vérité, c’était même moi le plus terrifiant … Je n’étais même plus capable de dormir. Est-ce que j’avais juste peur de ne pas me réveiller ? Après tout, c’était une possibilité à ne pas écarter …

- Tu n’imagines pas combien le cours d’anglais a pu être ennuyeux aujourd’hui Makoto, soupira Mizuki qui était assis à côté de moi. On nous a expliqué pendant une heure comment marchait les prépositions … C’était vraiment n’importe quoi et j’avais l’impression que j’allais m’endormir rien qu’en écoutant ça !
- D’après ce que tu m’en as toujours dit, ça ne change pas beaucoup de d’habitude, plaisantais-je en le regardant. Tu dis presque toujours ça … Peut être que c’est parce que tu parles mieux anglais que la prof que tu t’ennuies à ce point.
- Akira aussi s’ennuie pendant les cours, fit remarquer Shinichi qui était occupé à peler une pomme.
- S’il te plait Shinichi, le réprimanda mon ami l’air sévère, ne me compare pas avec ce bon à rien incapable !
- Le bon à rien incapable t’entend, protesta Akira qui était assit au pied de mon lit, à l’endroit même ou l’infirmière avait déposé le petit Kenji le matin même. Je ne m’intéresse pas aux cours parce que j’ai des choses plus importantes auxquelles je dois penser.
- Comme « comment éviter aux corvées une fois rentrée à la maison ? » c’est ça ? Soupira son frère en tendant à Mizuki une moitié de pomme avec sa main gauche tendit que la droite me passait la même chose. Je me saisis du fruit et fit un signe de tête en guise de remerciement pendant qu’Akira cherchait une riposte.
- Je cherchais quoi apporter au chibi-tan comme fleurs ! Finit-il par s’exclamer. Je ne savais pas si celle d’hier avait déjà fanée, je ne m’y connais pas beaucoup en fleurs … J’ai dû demander au vendeur lesquels étaient les meilleurs pour souhaiter un bon rétablissement !
- Tu n’aurais pas dû en faire autant, lui répondis-je, un peu gêné par tant d’attention. M’avoir laissé de la musique est déjà vraiment gentil de ta part … Grâce à toi, je ne m’ennuie plus pendant la journée, j’écoute plein de musique et j’ai l’impression de découvrir tout ce que j’ai loupé pendant toutes ses années !

Il y eu un grand silence pendant que je baissais la tête, les joues rougies par le gêne que j’avais ressentit. Je ne comprenais pas pourquoi Akira se donnait autant de mal pour moi mais je n’avais pas envi qu’il risque d’être punis en cours parce qu’il pense trop à moi … Après tout, les professeurs étaient plus indulgents envers moi qu’envers les autres élèves et me laissaient rêver mais ne le tolèrerait probablement pas pour Akira qui avait de si mauvaises notes aux partiels, d’après ce que m’avais raconté Mizuki. Après un blanc d’une minute et demi, Akira fut le premier à reprendre la parole.

- Quand tu dis des choses pareilles, ça me donne encore plus envi de faire des choses pour toi …

Ce fut mon tour d’être silencieux. A ce moment précis, j’avais tellement envi de plonger dans les bras d’Akira et de tout lui avouer sur mon amour. Je pensais pourtant avoir fait une crois dessus alors pourquoi ne pouvais je pas m’empêcher d’y penser, encore et encore …

- Au fait, fini par lâcher Shinichi, tu n’as plus ton masque ? Je suppose que c’est une bonne nouvelle. Cela signifie que tu te sens mieux …
- Le médecin voulait faire un teste pour voir si j’arrivais à me débrouiller seul …
- Je vois … répondit-il d’un air distrait. Et … Qu’est ce que tu as fait aujourd’hui ?
- Ce matin, j’ai dû m’occuper du petit Kenji de la chambre d’à côté, expliquais-je sans trop donner de détail. Il m’a parlé de sa situation familiale assez compliqué … Visiblement, son père est devenu violent lorsque sa femme est morte, malgré l’aide de sa femme actuelle. Et celle-ci s’en veut pour ce qui arrive … C’est triste une histoire pareille …

Personne ne répondit rien mais Akira hocha la tête. Un coup d’œil à sa montre et Shinichi décida qu’il était l’heure de rentrer pour Mizuki ou sinon, il ne rentrerait jamais avant l’heure du couvre feu imposé par ses parents … « Restes seul avec Makoto, ne te prives pas pour nous ! » avait il dit à son frère avant de quitter ma chambre. Si bien que maintenant, j’étais seul, dans la petite chambre d’hôpital dans laquelle je vivais depuis deux jours, les yeux cachés par mes mèches de cheveux blonds et un brusque désire de disparaitre sous terre.

- Qu’est ce que tu as là ? Demanda Akira en pointant la cicatrice que j’avais au niveau du ou, souvenir d’une trachéotomie.
- C’est assez vieux … Je crois que ça date de deux semaines avant la rentrée …
- Ce n’est pas si vieux que ça alors. Tu as donc passé du temps à l’hôpital avant d’entrer à l’école ?
- Oui … Parfois j’y restais deux jours et de temps en temps, j’y passais plusieurs mois. Mais ce n’est pas ma seule cicatrice …

Avec mes mains un peu maladroite, probablement à cause des médicaments, j’ôtais un à un les boutons de la chemise qui cachait la marque de l’opération que j’avais subis. Akira passa un moment silencieux puis passa sa main sur mon torse en la fixant.

- Ce n’est pas désagréable de la savoir toujours là ?
- Ce n’est pas un souvenir douloureux. Je ne me souviens même plus de comment s’est déroulé l’opération.
- Je vois …

Tout en disant ces quelques mots, il se leva il me tendit la main.

- J’ai envi de contempler le coucher de soleil avec toi Makoto … Mais d’ici, ça me déprime vraiment.
- La fenêtre dans les escaliers est géniale pour voir le paysage et elle est assez grande pour une fenêtre d’escalier.

Je n’eu pas besoin d’ajouter quoi que se soit. Il attrapa ma main et me déposa dans le fauteuil roulant qui était dans un coin de la chambre. Il avait été déposé ici par l’infirmière au cas où j’ai besoin de me déplacer puisque j’étais trop fatigué pour faire un pas tout seul. Une fois arrivé devant la porte qui menait aux escaliers, Akira me pris sur son dos et nous descendîmes les quelques marches qu’il y avait jusqu’à la vitre. Là, il m’assit sur le rebord de la fenêtre et resta debout derrière moi. Le soleil était déjà en train de se coucher … C’était tellement beau ! Bien plus beau que ce lever de soleil que j’avais regardé tout seul dans ma chambre le matin même.
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeDim 18 Juil - 13:00

Bon, j'ai enfin lu le chapitre 4 ! C'est pas trop tôt Ray-chan xD
Bon, maintenant je cours lire l'extra de SK et le chapitre de Naive Love X_X Et je sais pas si j'aurais le temps de lire les deux autres chapitres de Hisshi avant de partir au cinoche pour voir... Toy Story 3 X_X
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeMer 21 Juil - 13:35

Chapitre 5: Lu ^^
" Shiawase nara te o tatakou … Shiawase nara te o tatakou "... ça veut dire quoi ? ._. Chuis nulle en japonais TT^TT
Etooo... très bon chapitre, j'adore Nayuki, même après qu'elle ait engueulé Mako... Par contre c'est salaud le "pour ton futur" X/
Mais bon, elle ne peut pas savoir '^^
Je vais peut-être trouver la force de lire le chap' 6 aujourd'hui '^^
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeMer 21 Juil - 15:59


Allez, je me la joue momo en faisant un commentaire "ligne par ligne" ;3

Spoiler:

La fin du chapitre est un peu à l'eau de rose mais je l'ai trouvée magnifique ^^
Tu peux féliciter ta Ray-chan, elle a rattrapé son retard ^^
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeMer 21 Juil - 20:57

Citation :
" Shiawase nara te o tatakou … Shiawase nara te o tatakou "... ça veut dire quoi ?
C'est la version japonaise de "if you're happy and you know it clap in your hand" ou "si tu es heureux et que tu l'sais tape dans tes mains"

Citation :
j'adore Nayuki, même après qu'elle ait engueulé Mako
Je l'aime bien aussi, le fait qu'elle l'ait engueuler lui donne un certain charme ... Elle n'a pas peur de défendre ses idées et ses opinions et elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Citation :
... Par contre c'est salaud le "pour ton futur" X/
Mais bon, elle ne peut pas savoir '^^
Exacte ^^' Les paroles peuvent faire du mal, mieux vaut être averti de tous les faits avant de vouloir intervenir.

Citation :
Accident volontaire ?
Ouais, il a mangé les grains deux par deux au lieu d'un par un XD

Citation :
Je trouve ça tellement dégueulasse qu'on frappe un enfant sous raison "qu'on a des problèmes" --''
Je suis parfaitement d'accord avec toi. Mais c'est Kenji qui parle et il aime tellement son papa, quoi qu'il arrive, qu'il ne lui en veut pas ... Mais je suis d'accord, on a pas à frapper un gosse, et encore moins SON gosse !

Citation :
Je n'aime pas tellement les petits enfants mais l'innocence avec laquelle parle celui-ci est adorable ^w^
Je voulais donner au gamin l'innocence que Makoto n'a jamais eu ^^ Il semblerait que j'ai réussi.

Citation :
Hon, on se la joue Amour, Gloire & Beauté XD Non non, je blague, rassure-toi.
Un peu de romantisme pour le dernier chapitre, ça ne tue pas =3
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeJeu 22 Juil - 13:34

Ca ne me tue même pas moi '^^
Etooo... Oui, pour l'innocence de Kenji, tu as réussi ! BRAVO MOMO-CHAN ! XD Enfin bon, maintenant j'attends la suite *.*
(en fait t'as dit que tu partais quand au Japon ?)
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeJeu 22 Juil - 14:55

Je met l'épilogue à mon retour du Japon, donc le 8 Août si je suis remis du décalage horaire.

Je pars demain Ray-chan ^^'
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeJeu 22 Juil - 16:03

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!
Pourquoi tu pars demain ? T_____T
T'auras aucune connexion internet ? Rien ? Que dalle ? Nada, zéro ? T~T
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeJeu 22 Juil - 19:07

Nada, niet, nothing ^^' Enfin, normalement, c'est 100yens les 10 minutes de connexion au Japon alors j'essayerais de voir.
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeJeu 22 Juil - 19:28

Uh, dommage alors T~T Mais si t'arrive c'est bien ! =D
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeMer 25 Aoû - 18:24

Et voilà l'épilogue et avec lui, la fin de notre histoire. Ensuite, je vais être franc avec vous ... J'ai perdu Suichi no nikki ^^' Je vais essayer de le retrouver mais donc, pour le coup, la sortie est reporté. Je suis désolé ^^' Enfin ... Épilogue, trois ans plus tard ... Comme promis en musique, Time to say goodbye ... Parce que, en effet, il est temps de nous dire au revoir jusqu'à la prochaine histoire que j'écrirais avec ces deux là (et que je pourrais mettre ici ^^' Naive love n'étant pas vraiment adapté je pense vu la fin prévu ^^'). Le petite mot des personnages, des gens qui m'ont aidé dans les moments difficiles (c'est là qu'avoir pleins de gens dans la tête est bien). Merci de nous avoir suivit ... [Mako : Merci de nous avoir lu jusqu'au bout et d'être resté fidèle malgré la c*nn*rie de l'auteur. J'espère qu'on vous aura arraché des larmes, que je sois pas mort pour rien u_u] [Akira : On est d'accord, Mako meurt pas pour des prunes --" Non mais sérieux, auteur pourris, tu pouvais écrire autre choses u_u] C'est pas bientôt fini les plaintes ? [Kagetsu : Je suis là !!!! Je suis encore en vie *.* Kyuu-sama avait besoin d'aide ^^] Tché u_u [Mizuki : Merci de nous avoir suivit et à une prochaine fois j'espère !] [Shin : Idem ^^ J'essayerais d'être avec Mizuki cette fois ;)] [Aki : No comment --" Je n'ai fait que gonfler le moral des troupes moi ...] [Tous : T'as fait que boire surtout !]

Epilogue : 3 ans plus tard, « Grâce à vous, j’ai compris le sens du mot aimer ».

Akira était allongé sur son lit en train de rêvasser. Trois ans étaient passés depuis le jour où il avait regardé pour la première et la dernière fois un coucher de soleil avec Makoto mais, maintenant encore, il ne pouvait pas empêcher ses larmes de couler lorsqu’il voyait le soleil se coucher. C’était dans ses moments là en particulier qu’il réalisait à quel point l’adolescent lui manquait, même aujourd’hui, même après plusieurs années. Il voulait désespérément revoir le petit Makoto qui ne savait rien à la vie moderne et avait pleuré dans ses bras lorsqu’ils étaient dans les toilettes … Tous les souvenirs qu’il avait avec lui, il ne pouvait pas les abandonner.

La nouvelle de son décès avait rapidement fait le tour de l’école et les élèves de sa classe avait soudain regretté le comportement puérile qu’ils avaient souvent eu avec lui … Oui, contrairement à ce qu’ils pensaient, Makoto était réellement malade. Bien sur, c’était un peu tard pour le réaliser mais ils s’étaient tous sentis vraiment honteux de ne pas avoir essayé de se rapprocher un peu de lui … De rendre ses derniers jours heureux. L’avait il était ? Makoto n’était pas le genre de personne qui montrait ses sentiments. S’il ne souriait pas, il était impossible de savoir s’il était heureux et, parfois, Akira se demandait si leur présence l’avait aidé à se sentir un peu mieux dans sa peau. Shinichi, Mizuki … Tous les deux aussi avaient été touchés par cette mort d’un garçon qu’ils considéraient comme un ami précieux, même si ils l’avaient su longtemps à l’avance. Mais, en réalité, c’était Akira qui avait eu le plus de mal à s’en remettre. La semaine qui avait suivit l’annonce du décès du jeune blond, il avait refusé de sortir de sa chambre et le mois qui avait suivit n’avait pas été beaucoup mieux … Il ne mangeait presque plus et sans Shinichi et Mizuki, il n’aurait certainement pas survécu. Oui, peut être que tout cela était abusé … Il était quelqu’un de fort et n’avait jamais pleuré, quel que soit la situation mais là … C’était plus qu’il ne pouvait supporter. Il avait réellement aimé le petit garçon, sa tête toujours mignonne même sans qu’il n’y fasse attention, ses regards qui semblaient chercher quelque chose à travers la fenêtre de la salle de classe. Il l’avait toujours regardé, probablement plus que l’adolescent n’avait dû le remarquer.

- Akira … La mère de Makoto est passée …

Akira débrancha les écouteurs de son Ipod qui faisait entendre une musique triste qui aurait fait pleurer n’importe quel humain normal … mais pas Akira. Il avait déjà usé toute sa réserve lacrymale. En entendant la voix de Mizuki, le garçon, âgé désormais de vingt ans, se précipita dans le salon de la maison où ils avaient tous continué d’habiter. A la fin du lycée, Mizuki avait quitté ses parents, trop occupé à se disputer
pour le remarqué, et s’était installé avec eux …

En entrant dans le salon, Akira remarqua rapidement l’air solennel qui y régnait. Shinichi leva une enveloppe blanche où trois noms étaient écrits qu’une écriture un peu maladroite … L’écriture d’un enfant qu’il n’avait pas l’habitude, ni la force, d’écrire … Shinichi n’eu pas besoin d’expliquer de quoi il s’agissait, il l’avait compris seul, mais laissa quand même son frère parler.

- La dernière lettre de Makoto. Il voulait qu’on l’ait trois ans après sa mort.

Il la tendit la son petit frère en disant qu’il estimait que c’était lui qui devait l’ouvrir, étant la personne la plus importante pour l’adolescent. Akira ne compris pas ce qu’on lui disait, il voulait juste lire … Savoir ce qu’avait pensé le jeune garçon …
Dans la lettre aussi, l’écriture était un peu maladroite et certains mots, pourtant basiques, étaient écris en hiragana. On reconnaissait bien là le Makoto qui n’écoutait rien en cours … Il leur avait expliqué un jour qu’il aimait beaucoup lire mais ne savait que très mal écrire. Sur la demande de Mizuki, Akira lu à voix haute ce qui était écrit, une boule dans la gorge.

Dear friends

Je ne savais pas comme commencé cette lettre … Après tout, c’est la première que j’écris … J’ai donc demandé à Kenji de m’aider à la rédiger et c’est lui qui à trouvé cette formule … Il parait que cela veut dire « chers amis » en anglais … Je ne suis pas doué en langue alors je lui fais entièrement confiance. Il connait mieux ses kanji que moi, après tout … Au fait … ne me demandez pas pourquoi j’ai décidé de ne pas vous laissez lire cette lettre avant trois, je crois que je ne le sais pas moi-même mais je suppose que je ne veux pas que vous l’ayez trop vite … Après tout, cela risque d’être dure pour vous de me lire et si vous abandonner en cours de route, ça ne me dérangera pas … De toute façon, je pense que, peu importe ce que vous allez faire à cette lettre, je ne m’en soucierais plus … J’ai bien promis à Kenji-kun de protéger sa mère mais je ne crois pas tellement qu’il y ait un monde après la mort en réalité … Enfin … J’essayerai quand même de tenir ma promesse …

Pour être totalement franc avec vous, je dois vous avouer que je ne sais même pas pourquoi je vous écris cette lettre. Avant tout, j’aimerais vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi durant ces quelques semaines que l’on a passé ensemble. Vous avez été mes premiers amis et je dois avouer que j’ai vraiment aimé passé du temps avec vous. Grâce à vous trois, j’ai enfin compris le sens du mot ‘aimer’ … Je vous ai tous extrêmement aimé pendant tout le temps où nous avons été ensemble, sans me poser de question sur le pourquoi du comment, comme je l’avais toujours fait avant. Vous m’avez permis de changer et de ne pas mourir complètement seul avec juste ma mère près de moi … Grâce à vous, je suis sorti un peu de ma solitude et j’ai appris à être avec les autres, choses que j’avais toujours crus impossible avant.
Ce que je vais faire est peut être extrêmement égoïste mais j’aimerais pouvoir le dire au moins une fois … J’ai vraiment, vraiment, beaucoup aimé Akira … Je ne sais pas si c’était les mêmes sentiments que ceux de Mizuki pour Takaheuchi-san mais en tout cas, ils étaient vraiment très importants pour moi et je les chérirais toute ma vie. Merci Akira pour tout ce que tu as fait pour moi … Lorsque tu m’as passé de la musique, lorsque tu m’as serré dans tes bras … Je n’oublierais jamais tous les moments que nous avons passé ensemble … Le couché de soleil était beaucoup plus beau quand je le regardais avec toi.
Kenji est en train de se moquer de moi en disant que ma lettre se transforme en véritable déclaration d’amour et je pense qu’il a raison alors je vais arrêter de parler de tout et de rien … Mizuki, merci d’être venu me rapporter mon sac le jour de la rentrée … Si tu ne l’avais pas fait, j’aurais probablement décidé de rester seul jusqu’à ce que je doive retourné à l’hôpital … Mais au lieu de ça, tu es venu me voir, tu as pris de mes nouvelles et tu m’as même acheté à manger … Et surtout, tu ne t’es pas moqué de moi lorsque tu as appris que je ne savais même pas ce qu’était un ami, du haut de mes quinze ans. Je t’en suis reconnaissant.
Shinichi, toi aussi je tenais à te remercié … Je n’ai jamais eu de grand frère mais je pense qu’un grand frère, c’est comme toi. Tu es gentil et tu sais toujours trouver les mots pour répondre aux gens … Tu étais aussi bien plus malin qu’Akira-kun et vos constantes disputes me faisaient beaucoup rire … Même quand tu me faisais des reproches, j’avais encore l’impression que tu étais quelqu’un de profondément gentil et je suis persuadé que tu ne réprimande jamais les gens sans raison … Voilà que je me mets à utiliser des termes difficiles … Ce doit être l’effet des médicaments …
D’ailleurs, en parlant de cela, le médecin ne devrait pas tarder à arriver alors il va être temps pour moi de mettre un point final à cette lettre … Merci à tous les trois pour tout ce que vous avez fait pour moi tout aux longs de nos courts moments ensemble. Même si ça n’a pas duré très longtemps, ça a été les plus beaux moments de ma vie.
Je vous aime tous les trois du plus profond de mon cœur,
Votre éternel ami, Makoto.
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MessageSujet: Re: Hisshi   Hisshi - Page 2 I_icon_minitimeMer 25 Aoû - 20:13

WOOOOOAAA !! C'est une fin magnifique ! J'aime, j'aime, j'aime >.<
Je suis heureux d'apprendre que Kagetsu est bel et bien en vie... bien que ça soit totalement HS de la fiction '^^
Bon... encore une page des fictions de momo qui se tourne. C'est triste, une fin de fiction ='( J'espère que tu en feras encore plein d'autres ! Et surtout que tu seras écrivain ^^ [et que tu retrouves Suichi no nikki... *sbaf*]
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