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 Evolution

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Cornelia-witch
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MessageSujet: Evolution   Evolution I_icon_minitimeSam 12 Avr - 23:36

Note de l'auteur : C'est (encore) moi ! Je reviens avec une fic' qui remplace la Légende d'Ahelia - donc cela ne fait pas une fic de plus. Cette fiction-là est plutôt basée sur l'intrigue et le suspens. En ce moment je tombe dans les histoires policières - même si cela n'en est pas une - et j'aime bien laisser en suspens, toujours laisser une marque inquiétante dans l'histoire... Bref, ma mère insiste pour qu'à 1h35 je finisse alors je me grouille... Un chti résumé de l'histoire... Rose est une jeune fille à peine majeure qui entre dans le personnel d'un musée. Ses quatre collègues semblent tous très originaux mais quelque chose l'intrigue ; en effet, quand elle ressoit son équipement de surveillante, elle ressoit un grappin. Pourquoi cet outil est-il utile ? Comment, une fois en main, va-t-elle l'utiliser ? Toutes ces questions sont réponses sont à élucider dans "Evolution". Voilà, maintenant, chapitre 1 :

Chapitre 1 : Prise de conscience

Le matin se lève sur la ville de Catllin. Rose allait avoir un nouveau métier, aujourd'hui. Elle venait à peine d'être majeure et avait déjà un métier. La vie lui avait toujours sourit, elle avait toujours eut de la chance dans ses ambitions et elle en avait conscience. Elle était assez heureuse, malgré son douloureux passé. En effet, elle n'avait pas été battue, mais son père avait le don de la détruire par les mots ou rien que par le ton de sa voix. Quant à sa mère, elle ne l'avait jamais connue, même par photo... Elle se demandait à qui elle ressemblait le plus. Certainement sa mère, au moins dans l'apparence, car dans le caractère, elle ne le savait pas. Son père était un philosophe, pas dans le métier, mais au moins dans le résonnement. Rose n'avait jamais hahï son père, au contraire, au lieu de remarquer ses défauts, elle admirait ses qualités. Une parole la sortit de ses pensées. C'était une voix féminine, assez aïgue et semblait très vaniteuse.

- Alors ? C'est toi la personne censée être ma collègue ?
- Je ne suis pas censée l'être. Je le suis, répondit Rose
- Alors, je serai meilleure surveillante que toi. D'après ton apparence, tu ne vaut pas mieux que Julien ou Ben, continuait la collègue de Rose
- Qui es-tu pour me parler comme ça ? demanda Rose, vexée.
- Tatiana Chuard, fit celle-ci

Rose comprenait, maintenant. Les Chuard étaient les gens les plus riches et gâtés de Catllin. Ce n'était pas rare de trouver un de leurs enfants dans un métier où il fallait être très vigilant. Derrière Tatiana arrivaient deux garçons, certainement Julien et Ben. Rose leur fit un signe de la main et ils lui rendirent. Ils s'avancèrent et tendirent leur main. Rose serra chacune et se présenta.

- Bonjour. Je m'appelle Rose Galliant, dix-huit ans. Je viens d'être engagée.
- Moi c'est Ben Open... Vingt et un ans, mais je fais un peu plus vieux, dit un garçon brun
- Et enfin, je suis Julien Doré... Mais non ! Je suis Julien Millié. J'habite depuis hier à Catllin, à cause de mon embauchement, se présenta un garçon aux cheveux châtains
Un homme arriva un peu plus tard et tenait une jeune fille par la main. Elle était blonde et malgré l'âge de dix-huit ans, comme Rose, elle semblait vraiment intimidée. Mais enfin, la timidité n'a pas d'âge... Comme la beauté, d'ailleurs. La jeune fille s'avança vers les autres et se rangea auprès de Tatiana et Rose. L'homme commença à parler. Il avait une allure fière, et devait mesurer au moins deux mètres. L'obscurité de la pièce l'empêchait de voir vraiment en détails ses collègues.

- Vous êtes donc les nouveaux surveillants du musée Evolution. Je vous présente Maëlle, la nouvelle surveillante. Elle n'a pas tout à fait dix-huit ans, elle en a dix-sept. Elle est très réservée, je compte sur vous pour la surveiller.
- Pourquoi surveiller une surveillante ? demanda Tatiana
- Je pense que l'on a pas besoin de la surveiller, alors ce n'est pas la peine, rassura Rose
- Bien. Organisez-vous comme vous voulez. En attendant, je vous donne vos postes. Chuard, vous surveillerez chez les oiseaux, Open, chez les mammifères, Millié chez les dinosaures, Mira (c'est le nom de famille de Maëlle) chez les reptiles-poissons-amphibiens et enfin Galliant chez les animaux polaires. Voici un plan du musée. Pour votre équipement, c'est la porte d'à côté, continua le directeur du musée.

La nouvelle équipe de surveillants eurent le même rélexe ; celui de regarder le plan. Les animaux polaires et les mammifères étaient côte à côte. Les poissons-reptiles-amphibiens étaient à côté des oiseaux, manque de chance pour Maëlle et enfin les dinosaures étaient à un étage seul. Après avoir prit connaissance des emplacements où étaient leur poste, les surveillants tournèrent les talons et se dirigèrent vers la pièce voisine. Un homme leur distribua leur équipement. Rose reçu un pantalon noir et une chemise bleue, un peu comme un équipement de policier. Elle reçu aussi un grappin. Elle se demandait bien à quoi cela pouvait-il bien servir...

- En quoi un grappin pourrait-il nous aider ?
- Vous verrez... On ne sait jamais, répondit l'homme.

Rose commençait vraiment à se poser des questions sur ce musée. Pourquoi un grappin ? Ce n'était pas un film d'action qu'ils allaient tourner, mais plutôt surveiller un musée. Ils n'allaient pas partir dans la jungle au milieu d'un temple Inca comme dans Indiana Jones, loin de ça. Rose avait un peu peur. Elle commencerait le service dans deux heures. En attendant, elle accueillait les gens qui venaient visiter ce musée. Il venait de réouvrir, car il paraît que les anciens surveillants avaient mystérieuseusement disparu. Rester la nuit dans un musée au milieu d'animaux empaillés, cela était inquiétant. Chaque petit bruit devait certainement faire sursauter chaque surveillant. Une souris passant à terre, un coup de vent à l'extérieur, les yeux qui se fatiguent... Veiller toute la nuit devait certainement être épuisant. Elle rejoignit plus tard Tatiana, Maëlle, Ben et Julien. Ils étaient changés, eux aussi. Maëlle sourit un peu à Rose et à Julien mais n'accorda aucun regard à Tatiana. Quant à Ben, ce n'était qu'un regard qu'il avait eut. Le groupe décida de visiter un peu le musée à eux-même, et surtout connaître par coeur l'endroit qu'il devait surveiller. Ben et Rose se dirigèrent vers le deuxième étage, là où étaient leur poste. Ils arrivèrent dans une salle circulaire et à droite, une porte marquée "Animaux polaires" et une autre à gauche marquée "Mammifères". Les deux collègues se regardèrent.

- Alors ? On se sépare ici ? demanda Ben
- Ouais. Faudrait donc se retrouver ici à la fin. Bonne chance, répondit Rose
- Pourquoi ? dit Ben d'un ton amusé
- Oh, je ne sais pas... Un grappin, c'est étrange comme outil de travail, non ? fit Rose
- C'est vrai que ce n'est pas commun, répondit son collègue

Rose partit à droite et Ben à gauche. La partie des animaux polaires était très belle. Artique, Antartique... Ces deux pôles étaient bien marqués. Ours polaires, manchots et morses étaient au rendez-vous. Les vitrines étaient splendides. C'était un musée qui avait de l'avenir, pensait Rose en voyant ce spectacle. Le musée Evolution allait avoir beaucoup de succès.


Dernière édition par Cornelia-witch le Dim 13 Avr - 17:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 13 Avr - 7:48

C'est une fic qui va évoluer très mystérieusement, et l'intrigue va commencer dès le troisième chapitre. Ce n'est pas ce qui arrive souvent, dans les histoires. Bref, vous voulez savoir ? Maëlle, au début, je voulais la représenter par Suigin Tou de Rozen Maiden. Mais bon, une surveillante de musée aux allures de vampire, ce n'était pas super. Donc voilà, Maëlle Mari sera représentée par un autre personnage. Vous verrez lequel dans le chapitre suivant.
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 13 Avr - 20:13

Hum ... pas mal et j'avoue être pressé de savoir à quoi peu bien servire le grappin. C'est vrai que ce n'est pas commun.
A part ça, une intrigue intéressente, des personnages assez bien définie ... j'espère qu'on aura vite la suite ^^
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 13 Avr - 20:28

Note de l'auteur : Enfin une vraie lectrice ! Même si Suko était la première. Au moins tu m'as laissé un commentaire ^^ C'est gentil. Alors, dans ce chapitre, il est vrai que j'ai eu des frissons en écrivant la dernière phrase du directeur du musée avant qu'il n'enferme les surveillants à l'intérieur. Vous allez avoir droits à des images des persos. Tatiana représente la peste à l'état pur, je trouve. Ben, quant à lui, se sous-estime beaucoup, Julien est le comique de service, Maëlle la discrète et enfin Rose, l'héroïne basique. Voici donc le deuxième chapitre :

Chapitre 2 : La visite

Une allée rejoignait celle des mammifères. Rose regarda de plus près les vitrines. Toutes les vitres étaient tellement propres et les animaux si bien empaillés qu'on se serait cru dans leur habitat naturel. Il faisait assez froid. Tout laissait croire que c'était réaliste. Pourquoi Rose avait-elle l'impression d'être arrivée au pôle nord quand elle regardait la vitrine de l'Arctique. Elle fixa des yeux une otarie et eut la vague impression qu'elle respirait... Mais non, c'était purement absurde. Pourquoi un animal mort depuis deux ans pouvait-il respirer ? Bon, il n'est pas faux qu'à l'étalage des poissons au marché de Catllin des poissons étaient encore vivants, mais là, nous sommes au musée, pas au marché. Chaque vitrine faisait au moins la taille d'un salle de classe. C'était tout bonnement incroyable. Ce musée existe depuis un an mais le personnel avait disparut en de mystérieuses conditions. Evolution a donc fermé pendant quelques mois en recherche de personnel. Quand Rose eut vu l'annonce, elle n'a pas hésité à appelé. Tatiana en avait certainement profité, car le salaire était plutôt... Enfin disons que c'était bien payé, ce métier. Ben, quant à lui, devait se faire un peu d'argent pour vivre seul - car Maëlle, Tatiana, Julien et Rose vivaient encore chez leurs parents - Julien avait certainement choisi ce métier pour s'amuser... Il avait une âme de rieur. Et enfin Maëlle... Maëlle... Pourquoi avait-elle choisi ce métier ? C'était peut-être parce qu'elle voulait s'initier au monde du travail. Elle avait l'air un peu inquiet, elle aussi. Enfin bref, Rose continuait à avancer dans l'allée. Elle vit face à elle une chose tellement étrange qu'elle n'y croyait pas. C'était un ourson blanc, comme ça, calme, face à elle. Il se regardèrent tous les deux pendant quelques secondes avant que l'ourson ne s'échappe. Rose le suivit. Elle courait dans un musée - ce qui est donc interdit - à la recherche d'un ourson blanc.

- C'est totalement absurde ! Courir dans un musée Européen à la recherche d'un animal habitant à l'autre côté de la planète, pensa Rose.
- Rose ?! cria Ben

Rose freina avant de lui rentrer dedans. Elle chercha l'ourson des yeux mais ne vit rien. Elle vit juste Ben, face à elle. Sous la clarté des lumières des vitrines, elle put voir son visage en détails. C'est vrai que son visage était plus adulte que celui d'un jeune homme de vingt et un ans, mais il ne fallait pas exagérer. Julien faisait bien son âge, dix-neuf ans, et Tatiana également. Pour ses vingt ans, elle faisait même plus jeune. Quant à Maëlle, elle faisait légèrement plus jeune. Ses cheveux blonds très clairs et ses yeux bruns-rouges faisaient un beau contraste.

- Où courais-tu comme ça ? demanda Ben d'un ton amusé
- Je... J'ai vu un... Ourson blanc. Tu ne vas pas me croire, mais c'est la vérité, expliqua Rose
- Je te crois. Devine ce que j'ai vu ! J'ai vu un lionceau, alors qu'on est en Europe ! répondit Ben.
- Alors demandons à Chuard, Mira et Millié, continua Rose
- Ouaip. On sort ? demanda Ben
- Hein hein. Faudrait se dépêcher, sinon Tatiana va nous...

Un son aïgu transperça les oreilles des deux collègues. Il glissèrent leur main dans leur poche, là d'où venait le bruit. En sortant leur main, ils trouvèrent une balise. Ils appuyèrent sur le bouton sur le côté gauche et le bruit s'arrêta. Les deux amis se dirigèrent vers l'escalier et descendirent les marches. Ils débouchèrent dans le premier étage, puis le rez-de-chaussé. Le directeur les attendait. Enfin un peu de lumière ! Rose voyait tous ses collègues dans les moindres détails. Tatiana avait les cheveux noirs assez longs et à la place du pantalon de surveillante, c'était une jupe longue et noire qu'elle avait. Certainement une demande de ses parents. Julien avait les cheveux châtains et avait mit une casquette. Maëlle avait les cheveux presque blancs, et les yeux bruns très foncés. Le directeur regarda tous le monde, balayant l'allée des yeux et poussait les derniers clients dehors. À l'extérieur, les cloches de l'église annonçaient les vingt heures. Rose regarda à l'extérieur et vit le ciel s'assombrir. Jamais elle n'avait vu le soleil se coucher aussi rapidement. Certainement car elle apréhendait ce moment. Elle tourna la tête vers le directeur qui donnait ses instructions. Il déclara les choses suivantes :

- Bien, alors vous veillerez sur ce musée de vingt heures jusqu'à cinq heures du matin...
- Pardon ? Ai-je bien compris 5 heures du matin ? fit Tatiana
- Oui, cinq heures. Pour votre santé, durant les journées je vous demanderai de dormir. Vous commencez dès maintenant une nouvelle vie où vous serez des mammifères nocturnes, expliqua le directeur
- Cela me convient, dit Maëlle

C'était la première fois qu'elle parlait. Elle avait une voix douce comme le vent, brillante comme du cristal. Tout le monde resta en admiration face à elle. Après s'être tue, Ben, Julien et Rose acceptèrent leur travail. Le directeur donna une dernière recommandation avant qu'ils ne partent surveiller le musée.

- Ne laissez rien vous passez sous les yeux. Le moindre moucheron pourrait être fatal...

Et il laissa les surveillants seuls, dans le musée sombre. Il poussa la grande porte et la ferma à clef. Il faisait sombre, et personne ne voyait rien. C'était le vide absolu.


Rose (version roses) :
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Tatiana (version habits nobles) :
Evolution 408%20shin%20angyo%20onshi

Julien (version casquette) :
Evolution 47

Ben (version sérieux) :
Evolution 88

Maëlle (version so sad) :
Evolution 14
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 13 Avr - 20:44

Elle est toute choutte Maëlle ... pareil pour Rose d'ailleurs. Enfin bref, toujours aussi génial et stressant ... on attend avec impatience le prochain chapitre. Sinon ... on en apprend un peu plus sur le musée qui a l'air mystérieux. bonne continuation ^^
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeMer 30 Avr - 18:39

Note de l'auteur : Voici la suite tant attendue de Evolution... J'ai joué avec les mots, et avec le suspens ! J'adore ça ! Voici donc la suite des aventures de Rose, Ben, Tatiana, Maëlle et Julien ! Bon, vu que personne n'a posté, je remonte ! Je vais vous faire un résumé du chapitre suivant... Regardez juste en bas, oui, après le chapitre ! ^^

Chapitre 3 : Quelle étrange sensation

Rose regarda ses compagnons et vit le même regard qu'elle avait elle-même, le regard qu'on avait quand on avait peur. Ben se rongeait les ongles. Tatiana tremblait, Julien avait un regard très inquiet et Maëlle affichait le même air que d'habitude, un air absent, sans émotions, sans expressions. Elle semblait tenir quelque chose dans sa poche. Rose reconnut quoi ; le grappin. Tous sortirent leurs outils de travail. Une lampe de poche, un grappin, des bombes fumigènes... Mais aucune arme. Que des choses pour découvrir ou dissimuler, ou s'accrocher. Quand Rose s'inquiétait, un mot lui revenait tout le temps dans l'esprit. Grappin. Ce mot tournait dans sa tête tel un hamster dans une roue, comme un moteur en train de chauffer... C'était son sang qui chauffait surtout. Elle avait très peur, et avait des frissons dans le dos. Ce musée... Ce métier était-il une bonne idée ? Dormir la journée et vivre la nuit ? D'ailleurs, si elle devait vivre la nuit, il manquait une bouteille d'eau... Peut-être devaient-ils l'apporter par eux-même. Bref, tout le groupe se dirigea vers les escaliers. Ils commencèrent à monter. Tatiana et Maëlle s'arrêtèrent dès le premier étage. Puis, Ben et rose s'arrêtèrent au deuxième et Julien au dernier. Le pauvre, il allait rester seul. Tatiana, Maëlle, Ben et Rose avaient la chance d'être en binome. Les binomes tombaient mal, en tout cas du point de vue de Rose. Elle aurait bien voulu être avec la jeune Maëlle. Elle avait dix-sept ans mais qu'est-ce qu'elle paraissait jeune ! Et ses habits de surveillante lui allaient à merveille. Pour sortir de ses pensées, Ben du presque crier dans ses oreilles. Rose souleva les yeux vers lui et le regarda. Ils étaient tous deux devant les portes menant aux mammifères et l'autre aux animaux polaires. Ben consultait le plan. Rose regarda par-dessus l'épaule de son collègue et vit une chose étrange.

- Ben... C'est quoi, ça ? demanda Rose en désignant une pièce inconnue sur la carte
- C'est marqué en lettres minuscules... Chambre Froide ?! s'étonna Ben
- Drôle de nom. Nous ne sommes pas dans une boucherie, tout de même ?
- Ah, j'ai peut-être compris ! C'est là où les animaux pré-empaillés sont entassés ! fit Ben
- Cela m'étonnerait. La réserve est dans ce coin, dit Rose en montrant la case nommée "réserve"
- Mais qu'est-ce alors ? Ce n'est quand même pas...
- Quoi ?
- Ce n'est quand même pas un endroit où les corps sont entassés ? demanda Ben d'une voix inquiète
- Quels corps ? questionna Rose
- Écoute, Rose... Ce musée est louche. Si tu ne l'as pas remarqué, t'es aveugle, expliqua Ben
- Continue, s'intrigua Rose
- Eh bien, les anciens surveillants ont mystérieusement disparus. À mon avis, le dirlo et l'autre, là, essaient de dissimuler la mort certaine des ces surveillants, expliquait Ben
- J'adore tes explications, c'est rassurant, dit ironiquement Rose.

Après quelques plaisanteries suplémentaires, les deux amis commencèrent le travail. Rose avançait d'un pas hésitant jusqu'à la porte. Elle entra dans la salle et se plaça à son centre. Puis, elle sortit sa lampe de poche. Elle balaya l'ombre de la fine lumière que dégageait sa lampe et cela illumina les vitrines. Rose consulta sa montre. 20h30... L'heure où cela commençait. L'heure où cela se terminait. Un travail débutait, une vie agonisait. Rose réfléchit à la dernière phrase du directeur... Le moindre moucheron pourrait être fatal. Comment un moucheron pourrait-il être fatal à un surveillant de dix-huit ans ? Et Ben, il n'arrangeait rien. À mon avis, le dirlo et l'autre, là, essaient de dissimuler la mort certaine de ces surveillants... La mort certaine... des surveillants. La mort. Surveillants. Ces mots tournaient dans la tête de Rose. Non, c'était la tête de Rose qui tournait. La fatigue la prenait déjà... ou était-ce la faim ? La soif ? La mort ? Rose souhaita boire. Elle avait soif. Elle n'avait rien bu de la journée. Elle glissa une main dans sa poche et, surprise, sortit une bouteille d'eau. De l'eau fraîche. Elle bu une gorgée puis se concentra sur son travail de surveillante.
Ben regardait sa montre. 20h35. Il avait déjà trouvé la bouteille dans sa poche. Cela faisait deux minutes qu'il avait entendu le petit cri de surprise de Rose. Cette fille était très jolie, et, malgré son âge avancé par rapport à elle, il ne pouvait pas s'empêcher d'être un peu attiré par elle. Juste, elle était jolie, gentille, drôle... Toutes les qualités fantastiques qu'une femme pouvait avoir. Il marcha un peu dans sa section. Il se retourna et sursauta. Il vit un tigre dans une vitrine et il crut que c'était un vrai. Il reprit ses esprits et retourna à son poste en observant les babouins, pumas et chauves-souris aux nez étranges. Il regarda au ciel et vit Julien. Il semblait plutôt calme, contrairement à Ben lui-même. Il sentait une sorte de gêne... Comme si on l'observait. Julien baissa les yeux et fit un coup de menton à Ben pour le saluer.
Après avoir saluer son collègue, Julien releva les yeux vers la statue de Lucy, face à lui. Il n'y avait pas que les dinosaures, à cet étage. Il y avait aussi l'évolution de l'homme. Julien n'avait jamais aimé cette histoire d'évolution de l'homme. Pourquoi ne sont-ils pas restés des singes ? Ca aurait arrangé l'histoire. Julien avait derrière lui une scène de Préhistoire avec un tyrannosaure, une araignée géante - il détestait ça - et un iguanodon. À sa gauche, une scène aquatique-préhistorique et à sa droite, quelques animaux étranges d'il y a des millions d'années. L'étage des dinosaures tentait à donner des frissons dans le dos. Mais Julien aimait les dinosaures et il ne les craignait pas... Sauf les araignées géantes. Soudain, il entendit un craquement dans une scène de forêt préhistorique. Il se dirigea vers elle...
Tatiana était proche de Maëlle, mais ne la surveillait pas pour autant. Elle se concentrait plutôt sur son travail. C'était important, il fallait avoir un bon salaire. Elle observa les oiseaux tropicaux et occidentaux... Et orientaux. Elle regarda l'horloge... Déjà 21h30 ! Le temps passait vite. Il paraît que le temps passe vite quand l'angoisse est là... mais non, ce n'est pas possible... c'était le contraire. L'angoisse fait ralentir le temps. Pourquoi l'heure était-elle passée si vite ? Mais Tatiana avait comme un malaise... Elle se sentait observée. Les vitrines de la taille d'une salle de classe semblaient vivantes... Tatiana sentait un noeud se former dans son estomac. Et elle voyait Mäelle, au fond. Elle se laissa percevoir aucune expression, mais paraissait tout de même un peu tendue.
23h55... Déjà presque minuit. Plus que cinq minutes avant l'heure du crime. Rose ne savait pas si c'était la fatigue, mais elle voyait bien les manchots empereurs marcher devant elle. Où étaient-ce les étoiles de l'insomnie ? Après tout, elle devait tenir jusqu'à cinq heures... Plus que deux minutes avant l'heure du crime. Les vitrines bougeaient. L'estomac de Rose se contractait comme un linge que l'on set pour l'essorer. Plus qu'une minute. Les vitres tremblaient et les ours hurlaient. Dix secondes, neuf... Huit, sept, six... Cinq, quatre, trois, deux et...
Un ! Tatiana vit la petite aiguille se poser sur le chiffre...
12, c'était minuit. Julien vit la bouche de Lucy bouger comme un...
S, c'était la forme du serpent qui se tortillait devant Maëlle qui...
Tremblait... Ben tremblait en voyant les vitrines...
S'abaisser... Rose vit s'abaisser les vitrines du musée. Elle se sentit tentée... Elle voulait entrer dans ce tableau. Mais c'était impossible... Ce n'était pas vrai. Voilà à quoi servait le grappin. À sauter par-dessus les ruisseaux, par dessus les dangers. Pour ne pas mourir, perdu dans ce monde ni vrai ni faux.
Julien s'approcha de l'entrée de la vitrine et
Tatiana sortit son grappin en même temps que
Maëlle, essayant d'échapper au serpent venimeux et se mit à courir, comme
Ben, déjà poursuivit par un tigre du Bengale et un loup gris.
Rose entra. Elle avait froid. Pourtant, elle devrait être beaucoup plus frigorifiée. C'était quand même au pôle sud qu'elle était censée être située. La sensation était étrange. Le sang battait à ses oreilles. Quel calme... Les manchots étaient stables. Ils ne bougeaient pas. Immobiles. Pourtant, ils semblaient respirer. Le froid étant à la fois présent et absent, donc les manchots étaient à la fois vivants et morts. Rose dit et répéta cette phrase dans sa tête :

-
Quelle étrange sensation...

Résumé du chapitre suivant : Je m'appelle Rose Galliant. J'ai un nouveau travail dans le musée Evolution, avec mes quatre collègues, Tatiana Chuard, Ben Open, Maëlle Mira et Julien Millié. Mais voilà, dès mon premier soir, à minuit pile, les vitrines du musée se baissent. Me voilà poursuivie par des animaux polaires ! Mais... Où est passé mon grappin ?!
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeJeu 1 Mai - 13:37

Rien à redire. J'aime beaucoup ! Je saurais pas dire pourquoi, mais c'est bien écrit, on plonge vraiment dans l'histoire... Tu es douée pour les fictions d'aventures ^^
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 4 Mai - 22:19

Je commence vraiment à fliper ... tu as une façon de décrire les choses ... j'ai l'impression d'être à la place des personnages et que c'est à moi que les actions arrivent, c'est ça qui me fait peur ... j'ai l'impression que je vais me faire piquer par un serpent en lisant un passage, puis que je vais me faire avaler par un tigre et un loup ...
Rien à redire pour ce chapitre qui nous flanque la frousse ... et pourtant on en redemande ^^
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeMar 24 Juin - 20:21

Ouah ! Ma fic fait effet, alors ^^
Je suis contente, du coup ! J'ai réussi à faire quelque chose de bien.
Enfin bon, voici le chapitre 4 :

Chapitre 4 : Le grappin

Rose avait froid. De l'intérieur, et de l'extérieur. Elle entendit le cri de Tatiana, et celui de Ben. Soudain, la vitrine se referma. Rose cria à son tour en voyant un morse de trois mètres de haut s'avancer vers elle. Mais, il ne semblait pas être vivant. On aurait dit que la tête de Rose tournait et que la faim la prenait. La panique aussi la prenait. Elle eut un réflexe : courir. Elle sauta par-dessus un petit trou qui laissait apparaître un point d'eau. Elle fut poursuivie par quelques otaries. Après avoir sortit son grappin, elle se rendit compte qu'elle voyageait à travers une vitrine de musée... C'était juste impossible... Et le pire, c'est que cela semblait réel... Sans l'être vraiment. Elle avait l'impression que c'était un rêve réel ou une illusion floue... L'aspect de l'environnement ambiant était impossible à identifier. C'était... étrange. Rose courait, puis s'arrêta net, le temps de se resaisir. Le morse et les otaries ne pouvaient pas être réels, puisque Rose se trouvait dans une vitrine de musée. D'accord, chacune mesurait la taille d'une salle de classe, mais ce n'était qu'un décor en plâtre peint. Elle resta debout. Elle savait que ces animaux n'étaient que le fruit de son imagination qui fonctionnait trop à cause du manque soudain de sommeil. Elle n'avait pas prit le soin de dormir durant la journée, elle n'aurait donc pas dormi vingt-quatre heures quand elle aura finit son service ! Elle tourna la tête, et vit que l'énorme morse et les otaries au nombre de trois trainaient leurs pattes sur la glace à une grande vitesse qui commençait à inquiéter Rose... Elle allait se faire écraser. Si elle ne bougeait pas, elle allait se faire écraser. Puis, commençant à courir, elle repensa à la phrase du directeur... Le moinde moucheron pourrait être fatal. Maintenant, Rose comprenait... Et se rendait compte qu'elle venait de passer en Arctique. Le morse et les trois otaries restèrent plantées à l'arrière, à la limite de l'Antartique. Rose s'arrêta, appuya ses mains sur ses genous et reprit son souffle. Et une image douce l'apaisa. Le petit ourson de l'autre fois... Il approchait. Puis, quand il fut à quelques mètres de Rose, cette dernière tendit la main, gentiment. L'ourson s'approcha et et lécha la main de la jeune femme. Rose se calma, son pouls ralenti... C'était... Si... Impossible à décrire... Une langue d'ours, c'était quelle sensation exactement ? La même que quand un chat vous lèche la main ou c'était plutôt doux ? Ce musée... Ce musée... Il nous entraînait vers la folie !

"Rose... Rose... Reprend-toi, bon sang ! Tu deviens folle... C'est la fatigue. La tête me tourne..." pensait la jeune femme

Rose se releva et commença à tambouriner contre la vitrine en plexiglace. Elle était coincée ! Prisonnière dans cet enclos, tel un animal... Un animal ? Non ! Elle était une humaine - bien que les humains soient des animaux - et c'était son premier jour entant que surveillante dans un musée. Alors pourquoi ? Pourquoi les larmes de panique coulaient sur ses joues pour tomber sur les décors en plâtre ? Soudain, quand l'angoisse lui prenait au ventre, elle entendit la voix rassurante de Ben. Il était toujours poursuivit par un loup et un tigre, appelait son nom... Rose... Rose... Ce n'était pas vraiment la couleur de la vie actuelle. Il faisait noir, non, gris... Gris comme les nuages qui flottaient dans leur tête. C'était flou, cette affaire. 4 heures plus tôt, elle était à côté de Ben, une carte à la main. Il parlait d'une salle où étaient posés des corps... Les corps des anciens employés. Ceux qui avaient "mystérieusement" disparus... Enfin, ils avaient vraiment mystérieusement disparus... On ne sait pas comment ils ont disparus, et où ils sont maintenant... Dans cette salle peut-être, ou alors, perdus dans le musée, entre les amphibiens et les oiseaux, dans la gueule d'un dinosaure ou tués par des fauves puis dévorés par des vautours. Rose avait des frissons dans le dos. Elle courut vers d'où venait la voix et vit donc le tigre et le loup... Ben allait bientôt se faire dévorer. Rose pris une boîte d'allumettes qu'elle avait toujours avec elle - on ne sait jamais - et en alluma une. Le feu allait peut-être effrayer les animaux... Mais la lueur d'une simple allumette n'allait pas faire peur à deux colosses comme eux. Rose éteignit son feu et réfléchit... Le grappin ! Elle chercha dans sa poche pour le prendre mais... Plus rien. Dans l'autre non plus. Son grappin avait disparu. Il était tombé dans l'eau !

-
Ben ! File-moi ton grappin ! dit précipitemment Rose
- Euh... D'accord...

Ben lui donna son grappin, Rose le prit rapidement, attrapa Ben et lui dit de bien s'aggriper. Celui-ci accepta et Rose visa le troisième étage et appuya sur le bouton. Une chaîne se déroula et des crochets aggripèrent la barre d'escaliers du troisième étage. Les deux collègues furent emportés par la force des crochets et se retrouvèrent au troisième. Ils entendirent des pas précipités et virent arriver Julien, poursuivit par une araignée géante. Il criait "AU SECOOOOOOOOOOOOOOOOOURS !!!!", effrayé par la bête qui le suivait. Rose ouvrit une bouche ronde et rendit le grappin à Ben sans le regarder. Elle tendis juste le bras et lâcha l'objet dans sa main avant de commencer à courir elle aussi. Ben resta comme ça, béa, avant de se rendre compte qu'une araignée préhistorique allait bientôt planter ses crochets dans son cou. Il s'enfuit le plus vite qu'il pouvait. Julien rattrapa rapidement Rose, la peur le faisant courir plus rapidement qu'à la normale.
Au premier étage, Tatiana se rongeait les ongles en se cramponnant à Maëlle. Cette dernière tremblait toujours, voyant un serpent plus ou moins venimeux se tortiller devant elle. Maëlle se concentra pour garder son sang froid et dit calmement :

- Ce serpent est un animal empaillé... Tout son venin est évaporé.
- Quoi ?! Toi, tu fais des théories scientifiques alors qu'il y a 10 minutes, ce serpent était mort ? fit Tatiana, hors d'elle
- Si ça se trouve, il n'a JAMAIS été mort... dit sombrement Maëlle

Les deux filles entendirent Ben appeler Rose. Il était lui aussi en danger... à moins que Rose ait eu un problème. Le pouls de Tatiana s'accelérait, tandis que Maëlle restait de marbre. Elle avait peur, certes, mais aucune raison de courir en tout sens et de paniquer... Elle était la plus jeune mais aussi la plus mature. Elle leva les yeux au ciel intérieurement quand elle vit Tatiana faire un bond pour esquiver le serpent.

- Ben ! File-moi ton grappin !

Tatiana et Maëlle échangèrent un regard confus.

- Tu as entendu ça ? demanda Tatiana
- Évidemment... Je ne suis pas sourde ! répondit Maëlle, agacée
- Je t'interdis de me manquer de resp... QU'EST-CE QUE C'EST QUE CETTE CHOSE ?! finit Tatiana avec des yeux ébahis et une mine dégoûtée.

Une petite bête blanche, aussi pâle que la peau et les cheveux de Maëlle sortit de la poche de veste de cette dernière. Il brillait presque dans la nuit, tout comme sa propriétaire, et avait les yeux de la même couleur que ceux de Maëlle. Il sauta sur l'épaule de Tatiana qui resta figée.

- Ah ? Lui ? C'est Sceepy, mon furet, dit-elle calmement
- Qui te dit qu'on a le droit d'amener des animaux domestiques ici ? demanda Tatiana
- Je ne l'ai pas amené, continuait Maëlle, sereinement
- Alors pourquoi est-il sorti de ta poche ? s'exaspérait Tatiana
- Il a un don... Je ne sais pas ce que c'est, mais il peut se téléporter, dit machinalement Maëlle
- Tu as un frère ? demanda Tatiana, jetant à Maëlle un regard en biais
- Non, je suis orpheline. Pourquoi ? s'étonnait Maëlle
- Oh, pour rien... Parce que je me suis dit que toute ta famille devrait être cinglée...

Maëlle ne fit pas attention à cette dernière phrase de Tatiana et se concentra sur le serpent qui ondulait en forme de S, devant elle. Sceepy retourna de la poche de Maëlle pour réaparaître plus loin. Sa maîtresse lui ordonna de revenir dans sa poche s'il ne voulait pas mourir empoisonné par un serpent de musée. C'était absurde, tout de même. Elle vit son furet disparaître et sentit un poids plus lourd dans sa poche de veste. Elle prit dans son pantalon la bouteille d'eau qui avait apparut comme par magie quelques heures plus tôt. Elle aspérgea le serpent et celui-ci fut un peu aveuglé par les gouttes qui ornaient ses yeux. Tatiana s'enfuit à toutes jambes et Maëlle courait, sans vraiment savoir pourquoi. Sceepy avait à nouveau disparu de sa poche de veste mais il était nulle part dans le musée... Il était rentré chez lui... Enfin, chez eux. Le serpent avait lâché prise et les deux collègues décidèrent d'entrer dans une des vitrines. C'était certainement plus dangereux, mais ce n'est pas contre des grenouilles, des iguanes ou encore des poissons qu'elles allaient mourir. Maëlle restait calme, alors que la situation était quand même grave - des animaux vivants dans un musée, c'est normal ? - et ça devenait presque comique. Tatiana, quant à elle, continuait à paniquer... Elle était un peu comme Rose, en un peu moins sereine. Rose était plutôt confuse que paniquée... Même si en ce moment, elle était poursuivie par une araignée préhistorique. Rose courait du plus vite qu'elle pouvait, dépassée par Julien et Ben trainait derrière. Il courait vite, mais il n'était pas non plus trop pressé. Après tout, dès que le matin allait pointer le bout de son nez, cette araignée allait redevenir inanimée et transformée en tas de poussière avec une peau reconstituée d'après des estimations de scientifiques et d'archéologues. Ben avait 21 ans, il vivait seul et avait besoin d'argent, c'est pourquoi ce travail, plutôt bien payé, allait l'aider. Mais jamais il ne se serait douté qu'une chose comme ça puisse arriver... Les animaux qui prennent vie dès minuit... C'était incroyable. Et puis il y avait la chambre froide. Là où étaient entassés les corps... Puis, Ben vit les deux autres devant lui s'arrêter net. Quand il s'apprêtait à poser la question "pourquoi vous êtes-vous arrêter ?", il vit un tyrannosaure, près à les dévorer.
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeMer 25 Juin - 1:00

waho ... ça devient très chaud XD Je l'ai attendu ce chapitre mais je suis contente ^^ il est vraiment pas mal ... et le calme de Maëlle me rappel le personnage de Rei Ayanami dans Evangelion, qui reste impassible. Franchement, bravo ^^
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeMer 25 Juin - 12:05

C'est vraiment pas mal =))
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeMer 25 Juin - 19:19

Un tyrannosaure, rien que ça xD Suite ?
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 31 Aoû - 20:22

sa resemble un peu a la nuit au musé ( le film)
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 31 Aoû - 20:47

Oui, je me suis inspirée de ça ^^
Le prochain chapitre arrive bientôt, pour l'instant je n'ai pas trop d'idées...
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeMar 9 Sep - 15:33

je trouve que tu as vraiment beaucoup d'imagination pour ton age :)
troooo préssée pour le prochain chapitre :):):)
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeJeu 26 Mar - 18:38

Note de l'auteur : Bonjour ! J'ai enfin écrit le chapitre 5, qui est affreusement court ! J'ai cru qu'il était super long, yo mec vive la life, mais nan il est trop court... Rah, pourquoi j'écris pas long ? Hein ? Pourquooooooiiii ?! XDDD Voici donc enfin le chapitre 5 :

Chapitre 5 : L'aube, la sauveuse

Ben, Rose et Julien étaient pétrifiés. Ils étaient coincés entre un tyrannosaure et une araignée géante, sans aucune issue. À leur gauche, une vitrine avec d'autres dinosaures, plus petits, griffants la vitre pour essayer de sortir. À leur droite, le vide. Juste une barrière de fer, et en bas, le deuxième étage avec le tigre et le loup qui rugissaient et hurlaient à l'adresse de Ben qui les vit avec effroi commencer à monter les escaliers. Au plus profond de soi-même, il se demanda pourquoi ne restaient-ils pas à leur étage, tout simplement ? Ben se jura de ne plus aller au zoo avec sa nièce jusqu'au restant de ses jours. Il réfléchit rapidement... Trois options s'offraient à eux. Soient ils allaient mourir enfermés dans la gueule d'un dinosaure, soit une araignée préhistorique allait leur sucer le sang, ou encore ils pouvaient sauter dans le vide et s'écraser à l'étage numéro deux. Ben réfléchit à la mort la moins stupide vue par les gens de l'extérieur. S'ils se faisaient dévorer par le tyrannosaure, leur corps allait disparaître mystérieusement et aucune trace d'eux ne se laissera voir. Pour l'empoisonement, on allait les retrouver morts, comme d'une crise cardiaque... Ca peut passer... Et s'ils sautaient de le vide... D'accord, mais pourquoi auraient-ils sauté ? Donc Ben préférait être mort d'empoisonement. Il fit part de sa théorie à ses camarades et ils le regardèrent avec une tête effarée.

- Tu vas pas bien, dit Julien. Moi je préfère pas mourir du tout.
- Oui mais là on n'a pas trop le choix, si tu vois ce que je veux dire ! répliqua Ben en montrant successivement le dinosaure, l'araignée et le vide.
- Calmez-vous. Le meilleur moyen pour survivre c'est de faire le mort.
- QUOI ?!
Ben et Julien semblaient horrifiés à l'idée de faire semblant de mourir devant 2 monstres de 5 mètres de haut. Rose les regarda en levant les yeux aux ciels.

- Vous préférez mourir ou faire semblant de mourir ?
- Rose, on est devant un dinosaure et une araignée... pas devant un ours ! lui rappela Julien
- OOH ! On se calme, on se calme ! Si ça se trouve, on est juste en train de devenir complètement fou ! hurla Ben
- Fous ? Oui, bien sûr, fous, mais nous voyons la même chose !
- Julien... Ben... Là, est-ce que vous voyez la même chose ? demanda Rose, bégayante

Les trois amis écarquillèrent les yeux. Un homme des cavernes était là. Ses yeux exorbités fixaient les surveillants, la tête penchée et un fin filet de bave coulait de sa bouche. Son allure de dément ou de zombie effrayait les trois surveillants qui sentaient leur coeur battre à tout rompre. Soudain, Ben eut une idée de génie. Il brandit son grappin au tyrannosaure qui rugissait. Il foudroya l'animal du regard et appuya sur le bouton, au même moment où Julien hurlait "Kesktufais ?!" Ben prit sous son bras droit Rose et Julien et les trois fermèrent les yeux quand les crochets du grappin vint crever l'oeil du colosse. Une cascade de poussière tomba aux pieds des trois amis qui rouvrirent les yeux au son du hurlement du T-Rex. Ce dernier avait mal même si au fond, son squelette et ses organes n'étaient que bois et fer. Pendant que le dinosaure était aveuglé par la douleur, les trois en profitèrent pour courir. Et à leur horreur, l'homme des cavernes, le tyrannosaure, l'araignée, le loup et le tigre ont commencé à les suivre. Ils étaient enfermés dans un cercle vicieux. Le sol tremblait sous les pas des colosses et les trois victimes se sentaient devenir fous. Rose tremblait de peur, sentait la sueur couler de son visage. Ben quant à lui, paraissait sûr de lui mais au fond de lui, il avait l'impression que son coeur allait exploser. Julien espérait qu'il allait se réveiller et se rendre compte qu'il s'était endormi pendant son tour de garde. Ils allaient courir, poursuivis, jusqu'aux escaliers et descendre jusqu'au premier pour retrouver Tatiana et Maëlle.
Tatiana et Maëlle qui étaient d'ailleurs en position délicate. Le serpent était toujours là, devant elles, sans bouger. Mais le pire était à venir. Quand Tatiana voulut retourner discrètement dans sa section, elle poussa un cri qui retenti dans tout l'étage. 2 varans de komodo, 5 anaconda et 2 crocodiles se tenaient devant elle. Tatiana recula brusquement, poussant Maëlle vers le serpent qui planta ses crochets dans son mollet.

- Grosse imbécile, dit tout simplement Maëlle.
- Je ne te permets pas de me parler sur ce ton ! répliqua Tatiana
- Est-ce que je t'ai permis de m'empoisonner ?! hurla Maëlle

Tatiana ne dit rien et continua à fixer les reptiles menaçants. Elle sentait des fourmis dans son cerveau... Elle se sentait incapable de réfléchir. C'est comme si son cerveau s'était stoppé sur le coup. Mais dans cette situation, il fallait être capable de réfléchir. Repousser toutes limites. L'ennui, c'est que Maëlle montra son premier signe de faiblesse depuis minuit ; le venin se dissipait dans son corps et elle se sentit mal. Elle n'eut qu'un infime moment de répit. Les deux collègues écarquillèrent les yeux en voyant arriver une horde d'oiseaux de couleurs multicolores sur elles. Elles étaient prises au piège. Seulement Maëlle décripta quelque chose dans le comportement des oiseaux quelque chose qui laissait suggérer qu'ils voulaient les aider. Elle avait vu juste. Les oiseaux fondirent sur les reptiles, et les deux filles s'enfuirent. Elles décidèrent d'aller au deuxième étage, aux animaux polaires et aux mammifères. Erreur. Quand elles montèrent les escaliers, elles se retrouvèrent face aux mammifères les plus impressionnants qu'elles auraient pu trouver... des ours. Des ours blancs, bruns ou noirs, des colosses de 2 mètres 50 de haut se dressaient devant elles. Tatiana se pétrifia et Maëlle sentit quelques gouttes de sueur tomber sur ses épaules. Dans sa poche, son furet avait disparu. Elle serra la poche de sa chemise et la tordit comme une pâte à relaver. La douzaine d'ours fixaient les deux filles dans les yeux, et Tatiana murmura un petit "je n'aime pas ça du tout." à sa collègue. Maëlle se demanda pourquoi elles n'étaient pas restées à leur étage de surveillance...
Étant donné qu'avant, ils étaient dos aux escaliers, pour atteindre en courant les escaliers il fallait faire le tour de l'étage. Rose, Julien et Ben couraient, poursuivis par une araignée haute de 3m50, un tyrannosaure dont la taille ne se comptait plus, un tigre, un loup et un homme préhistorique. Cependant, pendant ce tour touristique de l'étage, d'autres créatures étranges vieilles comme le monde allaient leur faire face... et dieu sait quelles sont ces créatures. Rose pensa qu'elle n'avait jamais couru aussi vite que ce soir. Mais elle avait tellement peur, elle était tellement stressée que ses jambes ne souffraient même pas, même si elle courait très vite. Soudain elle dut se stopper dans son élan. Un petit dinosaure, de la taille d'un lion, ouvrait grand sa gueule devant eux. Rose perdit alors momentanément le contrôle de son corps. Elle en avait tellement marre, elle se sentait tellement oppressée, qu'elle lâcha un long cri secoué de sanglots. Ben l'a pris dans ses bras pour la calmer, cette petite rose qui sautillait sous ses spasmes. Julien se mit devant eux pour les protéger du monstres, mais sous ses apparences frêles il ne pouvait rien faire. Rose retrouva son état normal quand elle poussa Julien en avant, en raison des 4 autres animaux préhistoriques et l'homme des cavernes qui s'approchaient à une distance dangereuse des trois surveillants. Julien freina avec ses talons, car Rose ne se rendait pas compte qu'elle le poussait sur l'autre dinosaure. Le tyrannosaure borgne claqua des mâchoires et Ben hurla. Rosa porta ses mains à sa bouche quand elle vit le moignon ensanglanté... tout ce qu'il restait du bras droit de Ben. Ce dernier regarda le minable bout de peau qui pendait de son épaule... la honte. Un bras en moins à cause d'un truc mort. C'était insensé, pensa-t-il. Il essuya quelques larmes sur ses joues. Maintenant, lui, Rose et Julien étaient dos contre dos en regardant chacun leurs affrontants. Le petit dinosaure devenait de plus en plus grand aux yeux des surveillants. Mais soudain Maëlle et Tatiana arrivèrent d'une manière légèrement originale... juste à peine. Toutes deux chevauchaient des ours. Normal, quoi, super banal. Maëlle était sur un ours blanc, dont le pelage se mélangeait merveilleusement bien avec la peau pâle de la jeune fille. Quant à Tatiana, elle était sur un grizzli assez maigre pour sa race, qu'elle chevauchait en amazone. Julien écarquilla les yeux en les voyant avec assez d'audace pour se mettre sur des colosses pareils. Rose voulut poser une question, mais quand l'ours de Maëlle mordit le petit dinosaure et se précipita sur elle, elle se coupa net.

-
On s'expliquera plus tard. En attendant, grouillons-nous. Montez ! hurla Maëlle

Rose sauta sur l'ours polaire, Ben en fit de même (Tatiana hurla d'horreur en voyant son bras ensenglanté... du moins, ce qui en restait) et Julien s'empressa de les imiter. Le petit groupe de chevaucheurs d'ours galopa alors pendant quelques minutes, avant de voir enfin arriver les escaliers. Tous soupirèrent à la vue de ce mirage, qui n'en était pas un. Enfin ! Enfin les escaliers ! Les ours commençaient - à l'horreur de tous - à ralentir... Non... pas maintenant. Ils ne pouvaient pas s'effondrer maintenant. Rose regarda sa montre. Il était bientôt 5 heures... Dans 10 minutes, l'aube allait leur sauver la vie. Mais si les animaux préhistoriques se rendormaient en dernier, l'aube allait plutôt leur être fatale. En effet, quand Tatiana jeta un coup d'oeil au premier étage, les oiseaux avaient retrouvés leur pose figée des vitrines et les reptiles également. Ben regarda en arrière et vit que le tigre et le loup ralentissaient eux aussi. En ce moment, les deux ours descendaient avec peine les escaliers, mais enfin ils avaient posé le pied sur le deuxième étage. À peine l'eurent-ils fait que leur poids s'écrasa sur le sol. Ca y est, les mammifères et animaux polaires étaient denouveau morts. Un grand fracas retentit derrière eux et le loup et le tigre dégringolaient les escaliers dans une pose fixe... le tigre, la gueule béante et une patte en avant et le loup, les oreilles en arrière, aux aguets. Comment les surveillants - qui se relevaient avec peine - allaient-ils faire pour les ramener dans leur vitrine ? Ils n'eurent pas le temps de se poser la question que le tyrannosaure avait descendu les escaliers en deux pas et ouvrit sa grande bouche pleine de dents, juste en face d'eux. Maëlle se reçut la plus grosse goutte de bave de sa vie sur le front et l'essuya avec dégoût. Mais l'heure eut raison d'eux. Le dinosaure maintenant borgne s'arrêta net, dans sa position initiale. L'homme des cavernes dévala l'escalier avec une pose de zombie (sa position de vitrine) et l'araignée était figée en haut des escaliers. Chacun des surveillants démontra à sa manière son soulagement que ce calvaire soit enfin fini. Ben soupira avec tristesse quand il voulut s'essuyer le front avec son bras droit mais que rien ne venu. Les cadavres des animaux retournèrent à leur place comme par magie. L'aube, la sauveuse. L'aube, la sauveuse... elle était enfin arrivée.
Quand le directeur du musée arriva dans le batiment, il n'était visiblement pas au courant de ce qu'il s'était produit. Ben avait caché son moignon, alors il ne remarqua pas ça non plus. Et dire que ce n'était que le premier jour... Le directeur passa devant les surveillants et ne dit juste :

- Bonne nuit. Reposez-vous bien aujourd'hui ! Ah, et Chuard... très jolie jupe.
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeVen 27 Mar - 21:12

ça faisait tellement longtemps que j'ai eu un peu de mal à reprendre --" Enfin bon ... la prochaine fois, tu nous feras un rapide résumé *sbaf* ... bon ok, je relirais ce qui s'était passé avant, comme un grand.

Citation :
Pour l'empoisonnement, on allait les retrouver morts, comme d'une crise cardiaque

Fufu ... attention, ça dépend du venin de l'araignée ... avec un peu de chance on trouvera des toxines dans leur sang *sbaf* Bah quoi ? C'est vrai non ? Ils auront l'air bête si on pense qu'ils ont tous les trois fait une crise cardiaque en même temps. J'pense que quelqu'un aurait ouvert une enquête

Citation :
- Grosse imbécile, dit tout simplement Maëlle.

Y'a que moi qui trouve que ça fait bizarre dans la bouche de Maëlle ? Enfin en même temps, tu la connais mieux que moi donc ... Mais juste ... les effets du poisons disparaissent au levé du jour ? Parce que à part les étourdissements, elle semble pas tellement souffrir du poison ...

Citation :
Ben l'a pris dans ses bras pour la calmer, cette petite rose qui sautillait sous ses spasmes

J'uis pas sur d'avoir bien interpété cette phrase ... Dis moi si je me trompe mais est ce que ça veut dire qu'il prend Rose dans ses bras parce qu'elle pleur ? Enfin, je m'explique mal mais ... enfin bref ... juste que je voulais pas mal comprendre --"

Sinon c'est toujours aussi génial ! J'imagine trop les surveillants remettre les animaux à leur place XD
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeSam 28 Mar - 7:31

Ouais, du genre "Bon, eux çui-là, on le met où ?" "Raah merde, m'en souviens plus !" XD Alors... Pour la première citation, c'est vrai que je n'y avait pas pensé... mais ça aurait de toutes façons fait bizarre... ou alors les policiers les auraient pris pour des toxicomanes XD
Ensuite, Maëlle... bah ça fait pas si bizarre que ça car je pense que toutes les deux on dirait la même chose (un peu plus vulgairement quand même... pour ma part en tout cas XD) si une people vous avait poussée sur un serpent venimeux XD Mais Maëlle n'est pas du genre à le dire, c'est vrai, mais dans cette situation, c'est un peu normal XD Sinon pour l'effet du venin, j'en parlerais dans le prochain chapitre... tout simplement parce que je n'y avait pas pensé XD Merci de m'y avoir rappelé ^^'
Et enfin, pour la dernière phrase... Oui oui, c'est bien ça. J'ai fait un jeu de mot avec Rose et rose (quel incroyable jeu de mot)... En fait, c'est parce que Ben la trouve aussi fragile et belle qu'une rose, c'est pour ça que je l'ai écrit comme ça ^^
Sinon merci pour le commentaire XD Pauvre Ben, il n'a plus de bras é_è Comment je vais faire pour qu'il le cache ?
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MessageSujet: Chapitre 6 !   Evolution I_icon_minitimeDim 23 Aoû - 19:25

Et voici le chapitre 6 ^^


Chapitre 6 : Un nouveau mystère

Il faisait maintenant plutôt jour dans la ville de Catllin quand Rose marchait en direction de chez elle. Elle était encore habillée de son uniforme et se hâtait vers son chez-soi. Elle était épuisée... et dire que ce n'était que le premier soir ! Les surveillants n'ont même pas pu tenir un mot à leur employeur à propos des évènements de la veille... si ça se trouve, il savait tout et n'était qu'un imbécile qui ne se souciait pas de la vie de ses employés ! Ce qui ne serait pas étonnant, étant donné qu'il y avait vraisemblablement une chambre froide. Elle se demandait d'ailleurs ce qu'il faisait de ses journées... bon sang mais c'est bien sûr ! La journée, il y avait les visiteurs du musée ! Les pauvres imbéciles qui regardaient d'un air faussement intéressé les bêtes inanimées derrière leur vitrine, ne sachant pas que la nuit, elles se réveillaient, et veillaient bien à tuer ceux qui osaient les déranger ! Sans oublier les gamins insolents qui s'amusaient à caresser leur pelage alors que si les surveillants avaient eu cette audace, ils auraient le visage transformé en charpille. Tout comme les parents ennuyés en voyant leurs enfants sourire bêtement devant des statues... Rose n'apréciait pas qu'on se fiche des animaux comme les gens le faisaient dans le musée d'histoire naturelle. Elle revenait sur comment elle avait trouvé ce travail... quel bon souvenir.
Elle se souvient d'il y a deux ans. Alors, elle avait 16 ans. Le journal régional paraissait un article nommé "Evolution dans l'embarras"... dans cet article, on expliquait que le musée d'histoire naturelle préféré des enfants allait fermer ses portes suite à la disparition mystérieuse de la totalité des surveillants. Le musée fut rénové durant ces deux longues années. Quasiment jour pour jour, au début de cette année, un nouvel article parut sur le musée Evolution. Sauf que cette fois, c'était dans la partie "petites annonces". Le musée recherchait 5 surveillants d'au moins 18 ans - à l'exception, dans le cas présent, de Maëlle - qui n'avaient pas besoin de compétences particulières. Il suffisait juste d'être prêt à veiller tard et ne pas avoir de travail. Rose avait sauté sur l'occasion. Elle avait appelé le numéro noté sous l'annonce et par chance, il ne restait plus que deux places. Le lendemain, c'est-à-dire hier, elle avait été invitée, comme les quatre autres, à s'aventurer dans les sombres couloirs du musée.
Elle avait fermé légèrement les yeux le temps de se replonger dans ses souvenirs quand elle se rendit compte qu'elle avait déambulé à l'aveuglette, guidée par son inconscient, jusqu'à devant chez elle. Elle regarda ses habits... ils étaient légèrement tâchés de sang.C'était le sang de Ben... Comment allait-il faire d'ailleurs, pour cacher son moignon ? Bon, peu importe, pour l'instant son but c'était de dormir... trop facile. Elle était tellement épuisée. Elle ne demandait que ça... mais quand elle entra dans son studio, elle constata que son répondeur était déjà plein de messages. Un de sa grand-mère, un de sa meilleure amie, et plein d'autres de ses anciennes camarades de classe. Rose soupira, posa sa sacoche et se jeta sur son futon. Elle posa le dos de sa main sur son front et ferma lentement les yeux. Elle repensa aux évènements de cette nuit... elle avait quand même réussi à perdre son grappin dès le premier jour. Et ce dans un cours d'eau ! Un cours d'eau... mais qu'est-ce qu'elle imaginait ? C'était juste une petite rivière peinte sur du plâtre... Mais alors pourquoi et surtout comment avait-il disparu ? Et le tyrannosaure qui n'avait plus qu'un oeil. Et Ben qui n'avait plus qu'un bras. Et tout ce qui se remuait dans sa tête... Elle n'arrivait pas à dormir... c'était impossible ! Mais elle n'en pouvait plus. Il FALLAIT qu'elle dorme, sinon demain elle n'allait pas pouvoir exécuter son travail. Et elle savait ce que ça faisait de travailler toute la nuit sans dormir pendant la journée... En même temps c'était normal qu'elle ne s'endorme pas tout de suite, il fallait s'y faire, car ce n'était pas son rythme de sommeil habituel. Mais si elle avait été contaminée par un animal ? Ca, elle n'en savait rien, et surtout, ce qui l'inquiétait, c'était qu'elle ne savait pas en combien de temps agissait le poison... Mais quel poison, enfin ! Elle essaya de se calmer et se tourna dans son lit. Elle allait enfin réussir à s'endormir quand son téléphone sonna. Elle ouvrit des yeux fatigués, se leva et avança péniblement vers le mobile. Rose le prit entre ses mains et appuya sur Répondre.

- Allo ? demanda-t-elle d'une voix enrouée

- Rose ? ROSE ? C'est toi ? MA CHÉRIE ! hurla une voix familière à Rose
- Alice... soupira Rose
- Tu as l'air fatigué, Rosy.
- Alice, j'ai bossé toute la nuit et maintenant je suis en train de lutter pour m'endormir ! Alors c'est légèrement normal que je sois fatiguée, fit remarquer son amie
- Oh, pardon ma chérie. Alors comment ça s'est passé ? T'as rencontré quelqu'un ? Quel genre de type ? Et pis y'avait des filles ? Comment elles sont ? bombardait Alice de questions
- Alors... Ca va, mentit Rose, euh... non, car y'a deux mecs mais ils sont... sympas... mais pas plus. Quel genre ? Bah... Ben est sympa, très posé, très calme... mystérieux. Et Julien il est excellent, vraiment marrant quoi. Quant aux filles... Ben, tu connais les Chuard ? Bah voilà, y'a leur fille, trop snob. Et y'en a une autre, alors là je te dis pas. On dirait un fantôme avec sa peau blanche et ses yeux rouges. Maëlle Mira qu'elle s'appelle. Et arrête de m'appeler ma chérie...
- Ah, okay... Mira ? Connais pas. Bon allez je te laisse. Bonne nuit ! Enfin... journée...
- Salut, Alice.

Rose reposa le téléphone et soupira à nouveau. Elle était sa meilleure amie mais parfois elle était saoulante ! Ma chérie... elle détestait ce surnom, ça faisait hypocrite. Rose retourna dans son lit, posa la tête sur l'oreiller et s'endormit, cette fois, directement.
Elle rêva d'Evolution. Un laboratoire étrange, où plusieurs animaux étaient allongés sur des lits, comme des humains. Un homme à la carrure imposante se tenait droit et parcourait la salle du regard. Il faisait parfois les cents pas, puis s'arrêtait. Rose, qui observait la scène cachée derrière un poteau, sentait un éclair glacé lui parcourir la moelle épinière. Les poils de ses bras se dressèrent, rien qu'à la vue de cet homme inconnu. Inconnu, mais elle lui trouvait un air familier, tout de même... cela ne pouvait pas être Ben ou Julien, car ils étaient tout maigres. Quant à son père, il était plus grand que ça ! Il ne restait qu'une hypothèse... son oncle. Mais que faisait son oncle à Evolution ? Ca n'avait aucun sens ! Mais dans les rêves, rien n'est sensé après tout...
Ben arrivait chez lui à cet instant. Il réhaussa rapidement son sac sur son épaule et voulut tendre le bras droit mais rien ne vint. Il soupira longuement avant de recommencer à chercher ses clefs. S'il les avait perdues pendant la nuit il était pas embêté, tiens ! Mais heureusement, il les trouva tout au fond du sac. Ben les prit entre ses doigts en pensant qu'il aurait quand même pu éviter de se faire amputé le bras, et les mit dans la serrure. Quand le jeune homme posa un pied dans l'appartement, un grand fracas retentit plus loin. Curieux, Ben se risqua vers la source du bruit et y découvrit son chien, qui essayait tant bien que mal de venir le rejoindre... il avait cependant la patte coincée sous un carton. Il avait dû le faire tomber en accourant. Ben venait d'emménager dans ce HLM et il y restait encore plusieurs cartons de toutes les tailles. Il souleva celui où était bloqué son chien et caressa la tête de celui-ci. Ben se redressa et alla en direction de sa chambre... ah non... avant il fallait peut-être nettoyer le sang qui maculait ses vêtements. Une fois devant son miroir, il considéra l'entaille énorme que lui avait faite le monstre. Il avait la tête qui lui tournait mais heureusement, le sang ne coulait plus. Il n'était pas mort certainement car le tyrannosaure était mort... Ben secoua la tête d'un air amusé quand il se surprit à penser à ça. Quel humain sain d'esprit se mettrait à penser que son bourreau était vieux de milliards d'années, décédé depuis un tout petit peu moins et surtout, réveillé à minuit pile dans un musée populaire? En fait, quel humain sain d'esprit rencontrerait un tyrannosaure sans avoir consommé de substances illicites... voire même serait surveillant du musée Evolution ! Dans quel pétrin s'était-il fourré ? Enfin bon... Ben chercha dans sa tête s'il ne connaissait pas un médecin qui pourrait soit lui mettre une prothèse, soit éviter une hémorragie de plus... non. Il allait devoir aller chez son médecin habituel. Quelle mouise ! Il avait un vrai don pour ça... Il allait faire quoi, aller chez le médecin et faire "Bonjour monsieur, je viens pour une consultation... Quoi ? Oh, pas grand'chose, je me suis juste fait trancher le bras par un tyrannosaure." ? Bien entendu ! Et il se ferait juste rejeté par le docteur qui allait lui dire de jeter ses seringues. Quoiqu'il avait une chance d'être cru, son moignon. Mais bon... il pourrait tout simplement être fou et s'être amputé d'un bras par lui-même... Ouh là ! Il commençait à avoir vachement mal à la tête à force de penser à tout ça. Il se massa le front, y passa de l'eau froide et alla se coucher... et puis zut pour le moignon. Ben était plutôt inconscient en pensant cela, car il avait déjà eu de la chance de n'avoir pas perdu trop de sang, mais aussi la blessure n'était pas fermée. Enfin bon, la nuit - enfin, la journée - allait certainement l'aider à se remettre les idées au clair, avant qu'elles ne soient de nouveau perturbées ce soir. Il se jeta dans son lit, bientôt accompagné par son chien qui s'était empressé de l'imiter.
Tatiana faisait le poireau depuis bientôt une heure devant le musée. Elle jetait des regards inquiet en arrière, en direction du hall du musée. Elle ne voulait pas que le directeur l'attaque, plus à cause du compliment sur sa jupe qu'à cause des évènements de la nuit. Elle voyait les gens partir pour le travail, en voiture, alors qu'elle, elle en ressortait ! Et si elle piétinait depuis 45 minutes, c'était à cause de son chauffeur qui était en retard ! Quel manque de respect, pensa-t-elle. La plupart des gens normaux penseraient que ça ne leur coûtait rien de rentrer à pied, mais pour Mlle. Chuard, hors de question de souiller ses talons compensés. Elle était déjà la seule surveillante à être passée au vestiaire avant de sortir... d'ailleurs, elle avait vu Maëlle disparaître derrière une porte dont le nom de la pièce vers où elle menait était noté sur une plaque d'or. Tatiana n'avait malheureusement pas pu la lire. Là, elle était occupée à taper fébrilement du pied par terre. Elle finit par s'armer de son téléphone portable - de dernier cri, s'il vous plaît - et composa le numéro de son père.

- Manoir Chuard, j'écoute ? fit la voix grave de son géniteur
- Papa ! cria la voix affolée de Tatiana, c'est gravissime ! Charles n'est pas encore là et j'ai besoin d'au moins 12 heures de sommeil pour être en pleine forme...
- Tatiana... Tu recommences à 20 heures non ? Tu as encore 2 heures devant toi... soupira le père de la jeune fille
- Oui, mais c'est innaceptable que Charles soit absent !
- Je vais l'appe...
- Il est là ! Tchao !

Tatiana raccrocha violemment et fit de grands signes à son chauffeur. Il se parqua sur le bord du trottoir et la jeune fille de 19 ans s'empressa d'y entrer. Une fois dans le véhicule, elle fit la morale au pauvre Charles jusqu'au manoir Chuard. Elle remercia tout de même le vieux chauffeur qui partit dans le grand garage de la maison. Tatiana monta les trois petites marches et sonna à la porte. Deux domestiques vinrent lui ouvrir et la jeune fille monta dans sa chambre après les avoir priées de prévenir son père de son retour. Tatiana s'allongea dans son lit royal, se posa un masque sur les yeux et s'endormit, prête pour son repos de 12 heures... Y'en a vraiment qui se font pas... Hum.
Rose se réveilla vers 18 heures de son sommeil agité. Elle se sentait totalement sereine dans les cinq premières minutes, mais quand son cerveau sortit de la brume du sommeil pour se risquer dans la réalité, elle se sentit soudainement épuisée. Dans 2 heures, elle allait devoir affronter à nouveau les sombres couloirs du musée. Ne plus commettre la même erreur ! D'abord, Rose devait manger ! Sinon ça allait être une catastrophe. Elle s'installa dans la cuisine et sortit du pain et du fromage... c'était le seul truc qu'elle pouvait manger étant donné qu'elle ne savait pas cuisiner. Après avoir remplit tant bien que mal son estomac, elle jeta un coup d'oeil dans le miroir et regarda son allure... complètement débraillée. Enfin bon, ça ne servait à rien d'arranger tout ça car elle allait avoir du pain sur la planche ce soir. Elle se glissa sur son canapé et alluma la télé pour quelques minutes. Quand elle vit que rien ne l'intéressait, elle partit pour le musée. Arrivée là-bas, Maëlle était appuyé contre le mur, toute droite, le regard fixé sur le plafond. Aucune lueur ne brillait dans ses yeux et son poitrail ne se soulevait pas au rythme de la respiration. Rose s'avança vers la jeune fille et lui passa une main devant les yeux. Ceux-ci clignèrent lentement puis se tournèrent vers la brunette. Cette dernière tressaillit. La petite blonde avait un an de moins qu'elle mais elle lui faisait froid dans le dos. Rose considéra sa collègue, longuement. Puis elle prit la parole.
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 23 Aoû - 19:27

- 19 heures 30.
- Euh... oui, confirma Rose en regardant sa montre
- Prépare-toi à mourir...
murmura Maëlle dans une phrase qui ressemblait plus à un dernier souffle
-
Mais... non ! Pourquoi ? s'étonna Rose, soudainement inquiète... et si la blonde disait vrai ?
- Je sais que cette nuit sera mortelle pour l'un d'entre nous. Bonne chance.

Rose regarda sa collègue, horrifiée. Elle racontait vraiment n'importe quoi ! Comment pouvait-elle le savoir, d'abord ? Cette fille était vraiment trop bizarre. Rose décida de marcher un peu pour se changer les idées. Entre temps, une voiture se gara devant le musée. Rose tourna la tête, interrogatrice. Elle vit sortir de la belle voiture noire pleine de polish une jeune femme habillée en vêtements nobles. Tatiana. Elle avait l'allure fière. Quand elle poussa la lourde porte vitrée du musée, Rose accourut vers elle pour échapper à Maëlle. Elle lui glissa discrètement l'avertissement de Maëlle.

- Cette fille est complètement malade, je l'ai toujours dit ! hurla la jeune fille
- Calme-toi ! répliqua Rose

Rose fusilla du regard sa collègue avant que celle-ci parte pour les vestiaires. Maëlle était déjà prête, comme Rose. Quand elle avait vu partir Ben et Julien, ils portaient eux aussi leur uniforme. Tatiana était vraiment un cas particulier. Elle faisait attention à son habillement jusque dans les moments les plus difficiles. Elle était folle en fait, ce devait être ça. Quand la jeune fille revint des vestiaires, Julien était déjà arrivé depuis quelques minutes. Elle en avait mis du temps ! Enfin pas trop, car il était déjà 19h50... et Ben qui n'était toujours pas là. Le directeur du musée faisait sortir les derniers clients avant de se précipiter vers les jeunes surveillants. Il se posta devant eux, attendit un moment en sifflotant puis regarda sa montre. 19h55... Le directeur allait se diriger vers les portes d'entrée au moment où Ben arriva. Le jeune homme paraissait essoufflé. Le directeur le considéra d'un air hautain et presque dégoûté.

- Vous êtes en retard. Tachez à ce que je ne vous y reprenne pas.
- Excusez-moi monsieur... Disons que c'est pas super facile de s'endormir la journée...

Le jeune homme força le passage au directeur qui adressa aux autres un bref signe de tête avant de partir. Rose déglutina. Elle regarda Maëlle de biais. Elle commençait enfin à devenir plus... humaine. Quand la vingtième heure sonna, tout le monde se dirigea vers son poste. Rose tapa la main de Ben avant qu'ils se séparent au deuxième étage. Elle marcha un petit peu pour inspecter les alentours puis s'adossa au mur. De sa vision floue, elle vit son collègue un peu plus loin. Il sifflottait comme s'il était stressé. Rose le comprenait. Elle, elle inspirait le plus profondément possible, comme si elle faisait du yoga. Elle entendait au-dessus de sa tête les pas lents de Julien qui résonnaient dans tout le musée. Elle se pencha vers les escaliers... Tatiana et Maëlle étaient invisibles. Elles devaient être plus loin. Enfin... il fallait l'espérer.
Mäelle regardait d'un air fatigué les alentours. Elle avait les doigts posés sur une vitrine, celle du serpent qui l'avait mordue. Son souffle formait un petit rond sur la vitre. Elle regarda d'un air presque fraternel le petit serpent... de sa poche sortit un furet. Sceepy. Elle lui caressa de sa main gauche. Elle entendit soudain un bruit derrière elle. Maëlle se retourna vivement et vit Tatiana. Elle marchait d'une démarche assez ridicule sur ses talons hauts tellement indiscrets. Maëlle continua à caresser la vitre de ses doigts fins pendant quelques minutes avant de partir inspecter le coin des amphibiens. Elle avait une démarche un peu lente et gauche, les jambes quasiment raides. Elle regarda la montre et soupira... seulement 21h00. Encore trois heures et pour elle c'était bon. Mais c'était aussi pour ses collègues l'heure de mourir. Elle le savait. L'un d'entre eux allait mourir cette nuit. Et Rose ne l'avait même pas prise au sérieux ! Elle était stupide ou quoi ? Bon, certainement moins que Tatiana mais visiblement, le seul qui semblait se soucier de quelque chose était Ben. Elle l'avait entendu parler de la chambre froide comme étant une salle où étaient entassés les corps. Maëlle avait visité le musée de fond en comble - contrairement aux autres surveillants - mais n'avait aucun souvenir de la chambre froide. Elle était pourtant sûre qu'elle avait fait le tour entier du musée ! Sans aucune exception ! Ce trou de mémoire laissait la jeune fille perplexe...
Julien claquait des dents dans son coin. Il ne tremblait pas de froid, mais de peur. Il avait peur du noir depuis sa plus tendre enfance, et ça n'avait jamais changé. Il ne savait même pas ce qui l'avait poussé à faire ce métier où il serait inévitablement plongé dans le noir. Certainement rien à part l'argent... ah si ! Son amour pour les animaux. En effet, des cinq surveillants, Julien était celui qui aimait le plus les animaux. Sauf les araignées. Et les échos lui avaient confiés que le musée Evolution offrait des animaux incroyablement réalistes, trop peut-être. Après la nuit dernière, Julien avait encore plus peur. Pourquoi le directeur lui avait demandé de surveiller les dinosaures ! C'était la pire chose qu'on pouvait lui demander ! Surtout avec toutes ces bêtes louches qu'il y avait ! Et puis ces hommes des cavernes... Julien s'arrêta devant la vitrine de l'un d'eux et le regarda d'un air dégoûté. Et dire qu'avant, ils étaient CA ! Ce truc bizarre, là. Et Julien aurait parié que c'était celui qui les avait poursuivi, hier. Il continua son tour d'observation, en jetant un regard en coin à Lucy, trop immobile à son goût. Pourquoi elle ne se mettait pas tout de suite à bouger ?! Ca arrangerait les choses.
Ben se rongeait les ongles jusqu'au sang. Il avait de nouveau la tête qui tournait et voyait les animaux se mouvoir dans les vitrines... très légèrement. On ne voyait que leur pelage se soulever au rythme de leur respiration. Hier encore, il pensait qu'il était fou... mais en fait, il était fou ! Et pis son bras, inexistant était encore là, au moins. Ben stressait comme pas permis. Il regarda l'horloge centrale... 21h30 ! Le temps passait à une vitesse hallucinante, mais c'était quasiment impossible ! Normalement, le temps devrait passer lentement, surtout seul, dans un couloir silencieux et en étant le plus concentré possible sur les alentours. C'était certainement encore une malédiction lancée sur le musée. Des surveillants disparus, une chambre froide, des animaux empaillés se réveillant à minuit, un bras tranché sans trop de perte de sang, le temps passant à une vitesse inhumaine. En fait, Ben était en train de faire un long rêve. Non, un cauchemar. Cauchemar. C'était ça ! Ce n'était qu'un cauchemar... un cauchemar qui montrerait deux jours ? Hum, ça, c'était pas courant. Non ! Ce n'était pas la vérité ! Ca ne pouvait strictement pas être possible. C'était impossible ! Vraiment ! C'était la triste réalité alors... non... non ! NON ! Ben se frappa le front de son poing. Il glissa ensuite la main dans sa poche et y trouva la bouteille d'eau. Déboucher une bouteille avec une seule main ce n'était pas une mince affaire. Il réussit pourtant et finit par boire abandamment. Quand il eut finit, il se rendit compte que sa respiration était saccadée. Il n'avait jamais eu un bon coeur, dans le sens de la respiration, bien sûr. Il s'appuya contre le mur et continua à siffler, tout en tentant de reprendre sa respiration.
Il était 23h30 quand Rose se retourna. Elle venait d'entendre des bruits de pas. Elle regarda d'abord à l'étage du haut mais Julien était immobile devant une vitrine. Elle jeta un coup d'oeil ensuite vers Ben, mais lui aussi était posté contre le mur. Elle marcha un peu vers les escaliers qui menaient au premier, en voyant enfin Tatiana et Maëlle, mais les deux filles demeuraient immobiles. Ce qui signifiait qu'un intrus était là ! Le pouls de la jeune fille s'accéléra. Elle courut vers Ben, abandonnant son poste, le prit par la main et dit :

- Ben... y'a un voleur !
- Euh, ok, comme tu veux. Et ? demanda le jeune homme d'un ton fatigué
- Mais, t'as un cerveau quand même ! On est SURVEILLANTS. Ce qui veut dire que notre travail est de SURVEILLER. Si on assemble tout, ça donne qu'on est censé surveiller le musée en cas d'efraction, et dans ce cas, arrêter le voleur ! Pigé ? Alors maintenant, va chercher Maëlle et Tatiana, en attendant je vais trouver Julien. On se retrouve en Arctique.
- C'est loin ça ! fit Ben, étonné
- Imbécile ! Dans le secteur Arctique !
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 23 Aoû - 19:30


Rose partit d'un pas rapide en direction du troisième étage, abherrée par la bêtise de son collègue. C'était le plus âgé d'entre eux ! Et il n'était pas fichu d'utiliser son cerveau, et ce malgré l'heure tardive. Aucune excuse ! Enfin bon, maintenant, le cas était grave. Il fallait agir. Elle monta quatre à quatre les escaliers du troisième et tomba nez-à-nez avec Julien. Elle le prit aussi par la main et l'embarqua vers le secteur Arctique en lui expliquant en chemin la situation. Le jeune homme acquiesça sans perdre son sang froid. Malgré tout, sa main tremblait. Quand les deux compagnons arrivèrent "en Arctique", les trois autres n'étaient pas encore là. Ils se montrèrent deux minutes plus tard. À peine eurent-ils le temps de s'arrêter que Rose prit la tête des opérations. Elle emmena le groupe en le priant d'être le plus silencieux possible vers la source du bruit. Ils s'embusquèrent près d'une vitrine... pas trop quand même, après tout il était 23h40... dans vingt minutes c'était minuit, l'heure du crime, l'heure du début, de la fin, de la vie, de la mort, de tout ce que vous voulez ! Le coeur de Rose fit un bon dans sa poitrine quand elle aperçut l'homme qui faisait ces bruits de pas. L'homme de son rêve ! De taille plus ou moins moyenne, la même démarche. C'était sûr que c'était lui ! Quand il eut disparu de leur champ de vision, Rose fit signe aux autres de la suivre, toujours dans le silence le plus profond. L'homme marchait d'un pas décidé vers un endroit inconnu. Rose commençait à être curieuse quand elle le vit quitter le deuxième étage pour le premier, puis évoluer rapidement vers le hall en jetant des regards inquiets vers les vitrines. Une fois dans le hall, il se dirigea en courant vers la salle dans laquelle avait disparu Maëlle, ce matin. Au moment où il disparut derrière la porte, Rose s'arrêta brusquement. Quelque chose était louche... Elle n'avait pas le temps de réfléchir ! Il fallait le suivre. Mais juste après cette pensée, un coup de feu retentit. Tout le monde se figea. Le sang battait aux tempes de la totalité des surveillants. Ben s'avança, les membres tremblant, et poussa lentement la porte. Il se retint de vomir en voyant le corps étendu devant lui. Il tomba à genoux. Rose s'approcha lentement et elle aussi fut prise de soubresauts. C'était le vigile ! Celui qui leur avait distribué les uniformes ! Tatiana plaça une main devant sa bouche, horrifiée, les yeux dégoulinant de larmes. Seule Maëlle restait de marbre. Julien, quant à lui, était blanc comme un linge. Il battait presque Maëlle en la matière. Rose eut quand même le réflexe de jeter un coup d'oeil dans la salle, mais les lumières étaient éteintes. Cependant, elle était sûre que c'était la pièce qu'il y avait dans son rêve. Quelque chose était quand même étrange... cet homme était mort d'un coup de feu, mais il fallait bien que quelqu'un le tire, ce coup de feu ! Il y avait donc une autre personne dans ce musée... Ben était verdâtre, mais semblait se poser la même question qu'elle. Ses doigts étaient posés sur la tempe du vigile. En dehors du meurtre, une autre chose préoccupait Rose... elle avait vu cet homme dans cette salle, en rêve. Était-ce un rêve prémonitoire ? Super... si maintenant, en plus des divers problèmes liés au musée, elle avait des rêves prémonitoires, la jeune femme sentait qu'elle allait passé une merveilleuse année ! Elle repensait à la phrase du directeur. Le moindre moucheron pourrait leur être fatal... Non... c'était quand même pas un moucheron qui avait tué le vigile ? Réveille-toi Rose ! C'était certainement la chose la plus absurde du monde ! Une voix la tira de ses pensées.

- L-Les amis... il faudrait retourner à nos postes.
C'était Julien.

- Tu as raison. Allons-y. Nous ne pouvons plus rien faire pour lui. Et la personne qui l'a tué est certainement encore dans le musée, conclut Rose avant de partir avec les autres, en queue de groupe.

Quand ils avaient presque rejoint l'entrée du premier étage, elle se retourna et vit avec effroi le pied du cadavre disparaître derrière la porte... Pourquoi avaient-ils laissé le tueur effacer toute trace de son crime ? Si seulement ils étaient entré dans cette salle si... étrange. L'inconnu attirait Rose. Elle ne pouvait pas s'empêcher de vouloir connaître l'utilité de cette salle. Mais bon, elle n'avait pas le temps de réfléchir. À peine le groupe eut-il franchit la marche du premier étage, une horde d'oiseaux leur arriva dessus. Tout le monde tentait tant bien que mal de se protéger le visage. Ben avançait avec sa seule main placée devant sa figure... il semblait lutter contre un fort vent. Maëlle leva le bras pour une raison inconnue à Rose... quand sa vision s'éclaircit, elle remarqua que dans la paume de la jeune fille se trouvait un furet blanc. Ce dernier prit son élan et se jeta sur le dos d'un rapace... Il était fou ! La nourriture de prédilection de ces oiseaux était justement les petits rongeurs dans son genre ! Mais le furet semblait être très à l'aise dans son "travail". Julien quant à lui, s'efforçait à attraper les oiseaux au vol pour les étrangler, mais Tatiana accourut et lui prit le poignet.

- Non ! Si tu les tues, le musée va perdre des pièces !
- Depuis quand tu t'es mise à réfléchir ?! s'étonna Julien
- Bah... commença l'intéressée
- Taisez-vous ! Notre but est d'éviter que ce qui s'est passé hier se reproduise ! Alors il faut d'abord qu'on soit d'accord entre nous ! intervint Rose
-
Aïe ! hurla Julien

L'aigle qu'il tenait dans sa main venait de le pincer. Et dire qu'hier, les oiseaux avaient aidé Tatiana et Maëlle ! Toutes les nuits étaient différentes ici, c'est ce qu'il fallait penser.
Julien lâcha le rapace qui s'envola pour aller picorer la tête de Maëlle. Cette dernière, sentant la douleur, fit une sorte de saut étrange et lui envoya un coup de poing mémorable. L'oiseau, sonné, tomba au sol. Mais il se réveilla trop rapidement et continua à mutiler les surveillants. Rose traversa la salle rapidement et chercha Ben du regard. Il fallait que chacun regagne son poste ! Elle continua à courir, mais dû s'arrêter quand une armée de reptiles et d'amphibiens la toisaient de leurs yeux perçants. Rose déglutit lentement puis les regarda... la sensation d'hier revenait. Des gouttes de sueur coulaient de son front jusqu'au menton. Ses pupilles se transformèrent en fentes. Elle prit son courage et fit un bond formidable pour atterir sur la première marche des escaliers.

-
Youhou ! Bande de reptiles idiots ! Désolée mais les humains vainqueront toujours ! dit-elle en tirant la langue aux animaux

Elle commença alors une danse assez ridicule sur les escaliers, mais perdit soudain son enthousiasme quand elle sentit une présence derrière elle. Elle se retourna lentement et vit un véritable colosse ; un morse. Rose devint livide. Elle le considéra gravement avant de tomber à genoux... C'est bon. Le cauchemar recommençait. Quoiqu'elle n'allait certainement pas le voir se commencer étant donné la longueurs des défenses de son assaillant. De plus, le morse pesait un peu lourd, comparé à Rose... même beaucoup trop lourd. Rose essayait de réfléchir mais le stress, la peur, le choc de la mort du vigile l'en empêchaient. Un morse d'un peu moins d'une tonne se trouvait face à elle, et dans son dos, une horde de reptiles la toisaient en silence, prêts à mordre, griffer, déchirer à tout moment. Soudain, le morse se cabra et envoya un coup de défense en pleine tête de Rose.

- AAAAARGHHHH ! hurla celle-ci
Elle fut projetée plusieurs mètres plus loin et roula sur quelques mètres en s'écrasant au sol. Son visage était lacéré de deux grandes griffures, les traces des défenses du morse. Elle avait plusieurs ématomes sur le front et les joues. Sa blouse était déchirée à certains endroits, et elle demeurait inconsciente. Julien se précipita vers elle, car il se trouvait à seulement 3 mètres. Il avait la main pleine de traces de becs et ensanglantée mais il voulait assister Rose. Il fallait l'emmener loin des animaux. Il essaya de la hisser sur ses épaules mais il n'était pas très musclé. Il se frotta le menton et réfléchit... que pouvait-il faire pour porter Rose ? Mais il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à la question car il reçut un puissant coup à l'arrière de la nuque. Il tomba, évanoui, sur le corps de Rose.
Tatiana et Maëlle, qui étaient les seules à occuper leur poste (juste parce que personne n'avait accès aux autres étages), avaient elles aussi entendu le cri de Rose, mais n'avaient pas réussi à le localiser. Elles étaient trop occupées à donner des coups de coudes et de poings aux oiseaux qui les assaillaient. Elles évoluaient lentement dans les allées sombres du musée. Mäelle tira Tatiana à l'intérieur d'une vitrine représentant une forêt tropicale. Tous les oiseaux avaient disparu des branches. Maëlle et Tatiana se collèrent contre le mur en plâtre. Tatiana avait à côté d'elle la plaque en métal qui expliquait quelles étaient les différentes races d'oiseaux présentes dans la vitrine. Elle remarqua qu'il y avait surtout des perroquets... pas étonnant, vu la chaleur qu'il régnait ici... Attendez... le climat de l'intérieur de la vitrine n'était pas réglé suivant ce qu'elle représentait ! C'était toujours à température ambiante ! Pas là, visiblement. Tatiana épongea son front et tourna la tête vers l'arbre. Lui aussi semblait vrai. Tatiana caressa ses feuilles du bout des doigts et elle remarqua qu'elles n'avaient rien d'artificiel. La jeune fille ne préféra ne pas trop s'attarder sur le sujet et se recolla contre le mur. Mäelle, de son côté, scrutait les environs avec une concentration d'agent secret. Elle fit signe à Tatiana de ne pas faire de bruit et commença à avancer en crabe le long du mur. Elle passèrent de la forêt tropicale à un décor de ville. Maintenant, Mäelle et Tatiana marchait bel et bien contre le mur (à présent peint comme si c'était une ville qu'on voyait au loin) mais leurs pieds touchaient une fausse ligne de tension. Tatiana hurla et Maëlle se retourna violemment et lui adressa une gifle. Tatiana s'apprêtait à répliquer mais arrivaient déjà une horde de pigeons, moineaux, canards, cygnes, colombes et hirondelles leur fonçait dessus. Maëlle cria "Tatiana, cours !" mais cette dernière n'avait visiblement pas eu besoin de conseils. Elle était déjà arrivée à la hauteur des reptiles, poissons et amphibiens, sa longue jupe virevoletant derrière elle. Maëlle s'élança à sa poursuite, suivie elle-même des volatiles. Les talons de la jeune Tatiana résonnaient dans toute la salle. Les oiseaux poussaient de petits cris perçants. Maëlle avait maintenant bientôt rattrapé Tatiana mais dut se stopper soudainement. Tatiana fut projetée au sol avec une violence incroyable, juste à l'angle du couloir. Maëlle chercha la raison de cet accident et remarqua que Ben lui aussi était à terre, le nez en sang. Tatiana, quant à elle, avec une bosse sur le front. Maëlle aida Ben à se relever, et ce dernier aida Tatiana. Les trois collègues étaient, sans le savoir, les seuls à être encore conscients en ce moment-là. Maëlle brisa le silence, après s'être assurée qu'ils avaient semé les oiseaux.

- Il faut trouver Rose et Julien. Que font-ils ? se demanda-t-elle d'un air songeur.
Ben avait les lèvres pincées.

- J'espère qu'il ne leur est rien arrivé. Je ne les ai pas vu depuis un bout de temps... dit celui-ci, perplexe
- Pfff, et si c'était le cas... Qu'est-ce que ça ferait ? dit Tatiana d'un ton nonchalant
- D'abord, avec le meurtre du vigile, on sera les premiers soupçonnés ! Alors s'il arrive en plus quelque chose à Rose et Julien, on est pas mal dans la merde, ma chère ! répliqua Ben
- Oh, et bien, si c'est ainsi que l'on me traite... commença Tatiana
- Fermez-la ! On a besoin d'être soudés, étant donné que nous ne sommes que trois. Je sais qu'on a pas forcément envie de sympathiser avec cette bourgeoise de bonne famille (Tatiana donna l'impression d'avoir reçu un coup de poing en pleine figure) mais il le faut ! Du moins, jusqu'à ce qu'on retrouve Rose et Julien, gronda Maëlle
- Euh, okay... Tu as raison, marmonna Ben
- Hum... d'accord. Bien, j'accepte. Mais plus jamais je ne côtoierai plus jamais des racailles comme vous ! jura Tatiana

Les trois collègues se serrèrent la main. Pendant les minutes qui suivirent, chacun était silencieux et prit dans ses pensées. Maëlle réfléchissait. Elle essayait de deviner ce qui avait pu arriver à ses deux collègues. À vrai dire, Maëlle n'en avait pas vraiment souci, mais elle ne voulait pas être culpabilisée par la police. Le corps avait disparu dans cette salle qu'elle connaissait si bien. Elle avait une idée très nette de qui était le coupable, et connaissait aussi la raison possible du meurtre, donc pouvait se défendre, mais le problème était que le lendemain matin, elle n'allait pas être en état de se défendre, et qui la croirait...
Ben se frottait le menton d'un air songeur. Son bout de bras pendait lamentablement. Qui pouvait bien être le coupable de ce meurtre. Et que faisait le vigile ici ? D'habitude, c'était lui l'homme qui faisait le caissier durant la journée, alors que faisait-il ici, pendant la nuit ? Et surtout, son assassin était encore dans le musée. Deux intrus avaient réussi à se glisser dans le musée et personne ne l'avait remarqué. Ben se demandait vraiment comment ils allaient faire pour se faire innocenter.
Tatiana était furieuse ! À cause de l'innattention de Rose, ils allaient tous être soupçonnés du meurtre du vigile, et Tatiana la première ! Pourquoi ? Parce que dans les séries policières, la coupable était toujours celle qui n'en avait pas l'air ! Et Tatiana n'avait vraiment pas l'air d'une meurtrière. Jupe longue, allure fière, bonnes manières... Tatiana ne pouvait pas être soupçonnée. Mais puisque les policiers étaient quand même intelligents, ils allaient la soupçonner uniquement pour la raison des séries policières... du moins c'est ce que Tatiana pensait. Elle était très orgueilleuse et ne faisait absolument pas attention à l'avis d'autrui.
Après ce silence pesant et presque inquiétant, tout à coup il y eut un brouhaha pas possible. Les trois collègues se mirent à parler tous en même temps.

- Tout d'abord, il faut... commencèrent-ils en choeur
- ... retrouver Julien et Rose, poursuivit Ben
- ... fuir sans attendre d'ici ! continua Tatiana d'une voix aiguë
- ... retrouver le fugitif, termina Maëlle
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeDim 23 Aoû - 19:30

Les trois surveillants se regardèrent d'un air stupéfait. Puis ils recommencèrent à parler.

- Si on est 5 au lieu de 3, on sera plus forts !

- Mais voyons, fuyons d'ici avant l'aube, sinon on va se faire arrêter, et il serait odieu pour la réputation des Chuard qu'un membre de leur famille, en l'occurence, moi, soit arrêté par la police !
- Franchement, si on n'arrête pas le fugitif, nous aussi on sera tués...
- Roh là là... Maëlle, tu veux toujours avoir raison ! râla Ben
-
Ben... commença Tatiana d'une voix inquiète
- Toi, la ferme...
- BEN ! MAËLLE ! REGARDEZ ! s'époumona Tatiana

Elle pointait du doigt un endroit derrière l'épaule de Ben. Ce dernier et Maëlle se retournèrent d'un même mouvement et écarquillèrent les yeux aussitôt. Un morse se trouvait là, et s'apprêtait à asséner aux trois collègues un coup mémorable... voire peut-être si mémorable que les surveillants n'auront pas trop le temps de s'en souvenir avant de mourir... Le sang de Ben ne fit qu'un tour. Il se plaça devant les deux jeunes femmes, écarta son bras devant elles. Il avait eu le bon réflexe. Le morse balança la tête et donna un coup horizontal, et Ben, Maëlle et Tatiana furent littéralement balayés et envoyés au sol. Ben se reçut un coup puissant dans la côte droite et n'arrivait plus à bouger. Maëlle, ayant une force physique surprenante, arriva à le hisser sur ses épaules. Tatiana s'épousseta les vêtements et étouffa un cri quand elle vit une tâche sombre se former sur la chemise de Ben.
Plus loin dans les couloirs du premier étage, des reptiles commençaient à former un cercle tout autour d'une masse sombre. Ils reniflaient, sentaient, identifiaient quelle était la masse, mais quand ils découvrirent ce que c'était, ils s'éloignèrent aussitôt. La masse était en réalité un entassement de deux corps humains. L'un commençait à remuer le bras fébrilement. C'était Rose. Quand elle ouvrit les yeux, elle avait la respiration saccadée. Elle essaya de se soulever mais quelqu'un était tombé sur elle. Elle le regarda ; c'était Julien. Rose le poussa et se mit à hurler :

- BEN ! MAËLLE ! TATIANA !

Mais rien ne vint. Quelle heure était-il ? Était-ce déjà le matin ? Ah non... les vitrines étaient vides et ouvertes. Il fallait faire vite... Mais... comment Rose s'était-elle évanouïe déjà ? Elle se frotta le front et ressentit une douleur aiguë. Elle avait une bosse. Quand Rose retira sa main, elle fit avec effroi que sa main était ensanglantée. Elle s'approcha d'une vitrine et se regarda ; son visage était tout estafilé. Elle avait plusieurs bleus... mais rien ne lui venait. Elle se souvint d'avoir vu beaucoup de reptiles et d'amphibiens, mais aucun d'entre eux n'auraient pu lui affliger de telles blessures. Elle décida de laisser tomber en pensant que ça lui reviendrait plus tard.
Ben avait entendu l'appelle à l'aide de Rose... Où était-elle ? Elle était encore vivante ! Il fallait la retrouver... mais Ben se rendit compte qu'il n'arrivait plus à bouger et qu'en plus, il était porté par quelqu'un. Sans réfléchir, il envoya un coup de poing dans le dos de celui qui le portait et tomba au sol avec un bruit sourd. Maëlle se trouvait devant lui, se massant l'épaule droite. Elle le regardait d'un air sévère. Ben, conscient de sa bêtise, plissa les yeux et se massa la côte.

- Ben, tu empires ton état, soupira Maëlle
- Où est le morse ? Où est le morse ? s'affollait Tatiana
-
Calme-toi... En deux nuits tu as déjà fait assez de déjà, Chuard. Assieds-toi, ordonna Maëlle, comme si elle parlait à son enfant

Tatiana s'assit sans demander son reste. Elle serra les jambes, replia les genoux contre sa poitrine et les entoura de ses bras. Elle commença à faire la moue comme une gamine de 6 ans. Maëlle ne fit strictement pas attention à la jeune fille et poursuivit :

- Écoute, Ben... On s'est fait balayés par un morse... là maintenant, il est parti. Tu as une côte cassée, alors reste tranquillement au sol et...
- Maëlle ! J'ai pas envie de rester recroquevillé comme ça ! Je n'ai plus qu'un bras gauche, et maintenant, j'ai une côte cassée... et ce juste à cause d'animaux complètement désechés !
- C'est pas notre faute, c'est toi qui a voulu ce boulot... marmonna Maëlle
- Ecoute - aïe ! - Maëlle, commença Ben, alors qu'il tentait de se hisser pour se retrouver en position assise, qui aurait pu deviner que dans ce musée de fous, les animaux allaient sortir de leur profond sommeil à partir de minuit ? Hein ? Alors arrête de faire ta maligne et réfléchit à un plan.
- Pourquoi moi ? répondit Maëlle, du tac au tac
- Car, à t'entendre, on dirait que tu sais tout sur ce musée !
- Je vais te dire, moi, ce que j'en sais ! À ton avis... quelle est cette salle, ici ? demanda Maëlle, le ton aggressif

Ben ne l'avait jamais vue ainsi. Il suivit des yeux ce que fit Maëlle. Elle sortit de sa poche la carte du musée et montra un petit carré marqué comme "chambre froide". Ben se souvint alors d'avant-hier... C'était ce qu'il avait montré à Rose... Et il avait dit que c'était là où ils entassaient les corps...

- Et bien... je pense que c'est là que se trouvent les anciens surveillants.
- C'est ce que je pense aussi. Bien. Sur ce point on est tous d'accord.

Ben acquiesça d'un lent signe de tête. Tatiana releva les tête de ses bras et hocha elle aussi la tête, les yeux emplis de larmes.

- Réfléchissons... Les anciens surveillants ont mystérieusement disparu... le directeur nie tout rapport avec son musée... une chambre froide se trouve dans le musée... aujourd'hui, le vigile est mort. Moi, j'ai perdu un bras. Si j'ai bien compris, nous sommes condamnés à mourir, non ? analysa Ben d'une voix tremblante
- Hum...

Maëlle restait étonnamment silencieuse quand Ben aborda le sujet. Elle se contentait d'hocher la tête d'un air distrait. Ben consulta l'horloge... 3h50. Déjà. Même le temps paraissait étrange ici. Ben se releva dans un dernier effort avança lentement vers Maëlle. Il tendit son bras gauche et le posa sur l'épaule de la jeune fille, non seulement pour s'appuyer mais aussi pour l'interpeller. La jeune fille tourna la tête et murmura :

- Je vous l'avais bien dit...
- De quoi ? questionna Ben, surpris
- Que l'un d'entre nous allait nous quitter, cette nuit.

Tatiana tressaillit. Ben regarda Maëlle d'un air appuyé.
Rose avait entendu la voix de Maëlle résonner. Qu'attendaient les animaux pour venir les manger, elle et Julien ? Ils étaient des proies faciles. Rose se laissa tomber à genoux et murmura à son tour :


- Qui se cache derrière le meurtre du vigile... Qui pouvait donc se trouver dans le musée à ce moment-là ? C'est encore un mystère...
- Hum ? marmonna Julien, qui commençait à ouvrir les yeux
- Julien ! Tu es réveillé ! dit bêtement Rose
- Sans blague... Comment m'avez-vous appelé ?
Rose sentit un frisson... Elle pensa d'abord que c'était une blague.

- Mademoiselle... pourquoi suis-je dans ce musée à cette heure tardive ?
- Très drôle Julien... Bon, lève toi maintenant ! ordonna Rose, un peu paniquée
- Vous connaissez mon nom ? Mais c'est fou ça !
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeLun 24 Aoû - 16:02

C'est long ... trop long ! Je vais faire comment ma critique du phrase par phrase :p

Spoiler:

Un super chapitre, probablement le meilleur jusqu'à présent ! On garde encore un peu de comique mais on comprend bien qu'on a plus affaire à une histoire marrante, genre power midori
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MessageSujet: Re: Evolution   Evolution I_icon_minitimeMer 10 Mar - 21:46

Ah bon ? PM c'est une histoire marrante ? T~T XD
Bon... voici le chapitre 7 qui est tout aussi nul que le 6, j'en suis navré T~T... mais bon... voilà quoi, j'arrive pas à progresser, ça m'saoule, j'arriverai jamais à être écrivain. Le seul blème c'est que c'est la seule chose qui m'intéresse, donc faudrait sérieusement chercher autre chose xP Genre... secrétaire ? Serveur ? hum... très peu pour moi.


Chapitre 7 : Une perte déchirante
Rose ne savait pas si elle était trop sonnée pour comprendre ou si c'était simplement son imagination. Connaissant Julien, il était certainement en train de lui faire une farce mais... après tout, il avait perdu conscience lui aussi, donc c'était tout à fait possible qu'il... Non, elle ne voulait pas y penser ! Julien ne pouvait pas avoir perdu la mémoire... et si c'était le cas, tout était de la faute de Rose. Elle s'en voulait mortellement... que fallait-il faire ? Elle inspira profondément et prit son courage à deux mains.

- Bien sûr que je connais ton nom... on est surveillants, dans ce musée, souviens-toi !
- Vous faites erreur... moi, m'dame, j'suis au chômage... D'ailleurs, je ne sais pas ce que je fais là ! dit Julien. Il consulta sa montre. Ouh là ! 4h00 ?! J'vais y aller moi ! Au revoir !

Rose regarda Julien se lever, complètement déboussolée. Elle le retint par l'épaule. Non, il ne fallait pas qu'il parte. Si Julien avait bel et bien perdu la mémoire, il ne fallait pas le laisser partir. Premièrement, car il ne savait pas qu'un tueur rôdait encore dans le musée. Ensuite, parce qu'il ne savait pas non plus qu'ils se trouvaient au premier étage d'un musée hanté et que des reptiles et des oiseaux sanguinaires étaient prêts à les tuer. Elle jeta des coups d’œil frénétiques de part et d’autre. Elle ne savait absolument pas quoi faire. Elle frissonnait. Si seulement les autres étaient là ! Elle aimerait tant qu’ils soient les cinq réunis… plutôt que d’être seule, au milieu d’une allée sombre, en compagnie d’un ami amnésique. Elle réfléchit… il fallait réussir à parler à Julien pour le convaincre de la suivre.

- Julien ? Oui, oui, je connais ton nom, s’empressa d’ajouter Rose. Il… il faut que tu me suives. On va sortir d’ici d’accord ?
- Mais je ne suis pas n’importe qui, moi ! Surtout pas des cinglés qui vivent dans un musée !
- Je ne vis pas ici ! J’y travaille ! Et toi aussi… rappelle-toi ! tenta Rose, les larmes aux yeux. Elle ne supportait pas de voir son ami ainsi.
- Je n’ai jamais travaillé de ma vie ! Vous ne connaissez pas ma vie mieux que moi ! Et puis… arrêtez de me tutoyer ! Je ne suis plus aussi jeune !

Rose voyait que Julien commençait à s’énerver. Elle le comprenait, en quelques sortes. Elle détestait qu’on ne la comprenne pas… et là, Julien était persuadé qu’il avait raison ! Alors… qu’il ne se souvenait simplement pas. Ce n’était pas sa faute… C’était même de la faute de Rose. Elle s’en voulait. Elle n’avait pas été assez forte. Tout ça parce qu’elle avait été trop bête pour se mesurer à un morse. Elle avait tellement honte d’elle…
Du côté de Ben, Maëlle et Tatiana, l’ambiance était encore plus tendue que tout à l’heure. Chacun s’inquiétait pour les autres, mais ils savaient que l’aube arrivait bientôt. Enfin… Ils avaient déjà pensé ça la veille. Le moignon de Ben lançait des douleurs cuisantes dans tout son corps. Il serrait les dents pour éviter de montrer combien il avait mal. Ils avaient assez de problèmes, pas besoin d’en rajouter. En attendant, il fallait à tout prix retrouver leurs deux collègues.

- Bon, il faut sérieusement se mettre au travail. Dans une heure, c’est fini. Nous pouvons bien les trouver avant, non ? demanda-t-il.
- Tu as raison… il faut les trouver. Allons-y, dit Maëlle d’un ton décidé.

Tatiana hésita mais quand elle aperçut le regard de ses deux collègues, elle se leva immédiatement et les suivit.
Les trois amis déambulaient dans les couloirs du musée, qui commençaient à s’éclaircir. Maëlle avait de plus en plus de peine à respirer et à se mouvoir, ce qui eut pour effet d’inquiéter les deux autres. Ben lui proposa même de la porter mais elle refusa catégoriquement. Le bruit des talons de Tatiana résonnait dans toute l’allée, ce qui ne les rendait pas très discrets. Ben et Maëlle regardaient la jeune fille avec un air noir.
Puis tout recommença. Ben vit se dessiner au loin une silhouette… familière. Trop étrange pour être humaine mais il était certain de l’avoir déjà vue. Il signala aux deux filles d’être silencieuses, Tatiana enleva ses chaussures. Les trois surveillants marchèrent lentement vers la silhouette.
Elle se rapprochait.
Elle était à portée de main.
Et Ben sentit une douleur cuisante dans sa nuque.
La silhouette l’avait empoigné au cou et commençait à serrer le poing, ses longs ongles s’enfonçant dans la chair de Ben. Tatiana poussa un cri. Une énorme araignée était sur le point d’étrangler Ben et personne ne savait que faire. C’était celle dont ils avaient si cordialement fait la connaissance, hier. Maëlle fut prise d’une crise d’asthme et elle s’écroula. Tatiana accourut auprès d’elle, mais elle était partagée entre elle et Ben. Ce dernier essayait d’écarter les deux pinces de l’énorme araignée préhistorique pour desserrer son étreinte mais il ne faisait manifestement pas le poids. Cette fois, ils étaient définitivement finis.
Rose essayait désespérément de tirer Julien vers les couloirs, et non vers la sortie qu’il voulait rejoindre. Les deux jeunes adultes s’étaient fâchés mais Rose n’avait pas le choix… il fallait qu’il se réveille… qu’il se rappelle… Elle était sûre qu’il y avait un moyen de le sauver. Elle savait qu’au plus profond de lui, sa mémoire se cachait. Prête à resurgir.
Il fallait trouver un argument pour le convaincre. Ou… tout simplement lui révéler la vérité. Peut-être que la peur allait convaincre le « petit » Julien. Il fallait essayer… Comme disait le père de Rose, qui ne tente rien n’a rien.

- Visiblement, tu as besoin d’un… aide-mémoire. Je vais te dire pourquoi nous sommes ici ! Pourquoi nous ne pouvons pas nous en aller ! Premièrement, car nous sommes surveillants dans un musée, et ensuite, ce musée est hanté !
- Ouais… et moi je suis Michael Jackson.
- Julien ! On n’est pas là pour plaisanter ! Crois-moi, l’heure n’est pas du tout aux rires ! À minuit, les animaux se réveillent et nous agressent. Ils sont dangereux… petits, grands, carnivores, herbivores ou omnivores ! Je t’en supplie… si tu ne veux pas me croire, suis-moi, au moins ! Sinon, je peux presque t’assurer que tu mourras.

Julien examina l’expression de Rose. Elle avait l’air dément. Mais ce fut ce qui le persuada. Il suivit Rose, sans la croire. En fait, il ne connaissait pas du tout le nom de cette dame. Il la suivait inconsciemment mais il était sûr qu’elle disait la vérité. Personne ne savait mentir au point d’avoir une expression de frayeur telle sur le visage.
Les deux jeunes adultes arrivèrent à temps sur les lieux du drame. Rose vit d’abord la silhouette terrifiante de l’araignée. Julien poussa un cri suraigu étonnant pour un homme et fondit se cacher derrière une colonne. Rose ne comprenait pas… l’araignée avait eu l’instinct de descendre les deux étages pour pouvoir tuer des humains ? Elle était morte… mais très intelligente.
Et puis elle vit Ben. Ben qui se faisait étrangler par l’araignée. Ben qui suffoquait. Et ce n’était pas le seul. Maëlle était par terre, les paupières quasi-fermées. Tatiana semblait paniquée. Rose accourut, ne se souciant pas de Julien qui avait disparu. Elle demanda en vitesse ce qui s’était passé à Tatiana.

- On n’a pas le temps ! s’exclama la jeune fille. On vous cherchait et Ben a vu l’araignée… et voilà…
- Okay… euh… Je propose un truc. Toi, occupe-toi de Maëlle. Moi j’essaie de délivrer Ben, avec Julien, et dès que c’est fait, on court au deuxième étage, okay ?

Tatiana acquiesça. Rose tourna les talons, s’apprêtant à proposer son plan à Julien mais elle ne le vit pas. Un combat intérieur se déclencha alors. Une partie d’elle-même disait de s’en ficher et de délivrer Ben, et l’autre lui conseillait de d’abord retrouver Julien, pour avoir la conscience tranquille. Mais voyant que Ben devenait de plus en plus pâle, la première face de Rose remporta la bataille et elle fonça vers l’araignée. Sans réfléchir, elle brandit sa lampe-torche en plein dans l’un des huit yeux de l’araignée et cette dernière lâcha immédiatement prise. Rose se félicita elle-même pendant une fraction de seconde mais entreprit vite l’exécution de son plan. Elle entraîna avec elle Ben qui se massait le cou, et fit signe à Tatiana d’emporter Maëlle sur son dos. Les quatre surveillants fonçaient vers les escaliers menant au deuxième étage, poursuivis par l’araignée qui s’était vite remise de son éblouissement. Tandis qu’ils couraient, Rose se faisait un sang d’encre pour Julien… mais peut-être qu’après tout, il était plus en sécurité qu’elle ne le pensait.
Ils montèrent quatre-à-quatre les escaliers, essoufflés, mais heureux d’être en vie. Arrivés en haut, ils reprirent leur souffle, mais ce ne fut pas de longue durée car l’araignée bondissait vers eux. Et surtout, elle montait les escaliers beaucoup plus rapidement qu’eux, avec ses huit pattes. Rose entraîna ses amis vers les mammifères marins. Là-bas, ils seraient plus en sécurité… les animaux marins ne pouvaient sans doute pas survivre hors de leur bassin.
Quelque chose illumina leur arrivée au secteur des mammifères marins. Ils virent se dessiner la silhouette frêle de Julien. Il avait réussi à s’échapper ! Rose poussa un soupir de soulagement. Tatiana fit descendre Maëlle de ses épaules. Mais Ben pensait que c’était trop beau pour être vrai… ils ne seraient pas en sûreté très longtemps…
Son idée se confirma quelques minutes plus tard. Et elle se révéla pire encore que Ben l’avait imaginé.
L’araignée avait, bien sûr, finit par les trouver. Elle avait tout de même mis plus de temps qu’ils ne l’avaient pensé. Julien étouffa un cri quand il vit se détacher dans la faible lumière la forme de la terrible araignée. Elle s’était arrêtée quand elle les avait vus, comme si elle savourait sa victoire. Car, en fait, ils étaient en quelques sortes pris au piège. Les trois vitrines des animaux marins étaient en forme de U, il n’y avait donc aucune issue possible. À leur gauche, il y avait les dauphins. Ils jouaient dans leur bassin-vitrine… on aurait dit les seuls animaux pacifiques du musée. À leur droite, il y avait les lamantins. Ils semblaient eux aussi calmes et lents. Et derrière eux, il y avait l’orque. Une terrible orque aux dents apparentes et, à première vue, bien coupantes. Mais pas de soucis à se faire avec elle… La plus dangereuse ici était bien évidemment l’araignée.
L’araignée qui, sans prévenir, fondit vers eux avec une férocité rare. Personne n’eut le temps de réagir. Mais un seul fut touché. Julien. Qui se trouvait, au moment de la charge de l’araignée, au centre du groupe.
Il fut projeté loin, très loin, à une vitesse alarmante. Et les quatre autres surveillants virent son corps traverser la vitrine du bassin de l’orque.
Le verre explosa et alla taillader les joues et le front des surveillants. Mais ils s’en fichaient. Tout ce qui leur importait, c’était de savoir comment allait Julien. Ben s’approcha courageusement. Et il eut juste le temps de voir le corps de Julien disparaître entre les crocs de l’énorme mammifère marin.
Les pupilles de Ben se rétrécirent d’horreur. Celles des trois autres aussi.
De la gueule de l’orque coulait un flot de sang.
Celui de Julien.
Celui de leur ami.
Ben tomba à genoux. Il n’arrivait pas à y croire. Julien ne pouvait pas être mort… c’était impossible. Il se mit à pleurer.
Toute l’eau, devenue elle aussi vivante, du bassin de l’orque inonda le couloir.
Tout le monde pleurait.
Les torrents déversés par l’explosion de la vitrine se mêlait aux larmes qui coulaient des yeux des surveillants… des surveillants… pas tous. Ceux de Ben, Rose et Tatiana seulement. Maëlle ne pleurait pas. Elle fixait l’orque d’un air vide. Presque… compatissant. Voyant cela, Ben eut envie de la tuer. Elle n’avait pas honte de ne montrer aucun signe de tristesse ? Alors que Julien venait d’être littéralement broyé par les immenses dents d’une orque ? Non… Madame était trop supérieure pour pleurer. Bien sûr.
L’orque, quant à elle, ne semblait pas souffrir du manque soudain d’eau dans son bassin. Elle avait l’air satisfaite de son petit repas improvisé.
Les surveillants restèrent là pendant 30 minutes. 30 minutes à pleurer. Puis l’aube vint.
L’eau se rétracta comme par magie dans le bassin. L’orque reprit sa position initiale. L’araignée disparut pour retourner à sa place, au troisième étage.
Et Ben eut l’espoir de voir Julien sortir souriant de la gueule de l’orque.
Mais il ne ressurgit pas.
Il était mort.
Définitivement.
Les quatre surveillants se dirigèrent lentement vers la sortie, dépités. Maëlle avait de plus en plus de peine à respirer. Elle avait vraiment l’air de souffrir à chaque inspiration.
Ben, Tatiana et Maëlle souffraient aussi, mais de blessures superficielles. L’explosion de la vitrine avait tailladé le visage des quatre surveillants, laissant des entailles plus ou moins profondes. Ils traînaient le pas, mais ils n’avaient, pour une fois, pas envie de quitter le musée. Ben était dégoûté. Les gens allaient visiter Evolution aujourd’hui, et allaient s’arrêter face à l’orque, qu’ils trouveraient magnifique. Magnifique, mais assassine. La beauté de la mort, c’est tout ce qu’ils allaient voir, sans s’en douter. Ben serra les dents et les poings. Il retenait ses larmes… mais elles avaient déjà rougis ses yeux. Ses yeux qui lui picotaient de plus belle. Le coup de la fatigue et des larmes.
Rose Galliant ne savait pas du tout comment ils allaient aborder la suite des événements. Le directeur… le directeur… qu’est-ce qu’il allait faire quand il allait s’apercevoir de l’absence de Julien… Julien… Julien qui était mort. Par sa faute ! En tout cas, au départ, c’était de sa faute. Les larmes lui revinrent. Ses lèvres tremblaient… Mais il ne fallait pas pleurer maintenant. Ils arrivaient bientôt au rez-de-chaussée.
Le soleil se faisait voir à l’horizon. On devinait sa couleur rouge-orangée. Rose le regarda d’un air vide qu’on trouvait habituellement dans les yeux de Maëlle. Cette dernière avait la main posée sur son cœur, comme si ça pouvait l’aider à mieux respirer.
Le directeur arriva et se posta devant eux, un air étrange sur le visage… ça ne changeait pas tellement de d’habitude. Rose courut presque vers lui, comme une femme vers son mari après un long voyage, mais s’arrêta brusquement. Elle le regarda d’un air à la fois terrifié et interrogateur. Puis elle hocha la tête de gauche à droite. Le directeur leva un sourcil, étonné, et Rose se retira.

- C’est étrange… On dirait que vous avez passé… une mauvaise nuit, dit l’homme d’une voix lente.

Ben ouvrit la bouche pour riposter mais il était sans voix. Cet homme… cet homme… il avait quelque chose de bizarre, d’intriguant, d’effrayant ! Un air indéfinissable… Mais cet air empêchait les surveillants de lui révéler les événements de la nuit, de se défendre, de pleurer devant lui, de crier qu’un de leur collègue était mort… qu’une araignée géante rôdait dans le musée dès minuit… Et lui, lui, il les narguait, en lâchant ses phrases toutes faites.

- Oh… on dirait que Millié était pressé de nous quitter.

Ce qui était de plus en plus bizarre, c’était que sa phrase pouvait être comprise de deux manières… La première, c’était que Julien était parti sans les attendre, et la seconde… qu’il était mort trop jeune. Cette phrase cognait dans la tête des quatre surveillants. C’était presque insupportable. Ils n’arrivaient toujours pas à conscientiser que Julien était mort.

- Monsieur… lança soudain une voix au bord de l’agonie.

Tous se tournèrent vers Maëlle qui lançait un regard implorant au directeur du musée. Son allure surprit tout le monde mais le directeur semblait comprendre. Il arrêta d’observer tous les surveillants et se dirigea vers son bureau, juste à côté de l’accueil.
Le vigile. Qui allait accueillir les clients maintenant ?
Comment le directeur n’allait pas se rendre compte de la disparition de deux de ses employés ?
Rose réfléchit… en réalité… l’histoire se reproduisait. Petit à petit. Après tout, le musée avait fermé à cause de la disparition de la totalité des surveillants. Et là, le vigile et un surveillant venaient de mourir. Et l’un avait été tué par balle… À sa connaissance, Rose n’avait jamais entendu parler d’un animal capable de tenir un revolver. Un tueur rôdait dans le musée. Et il était peut-être plus dangereux qu’un tyrannosaure, qu’une araignée ou qu’une orque.
Un bruit sourd retentit. Tatiana et Rose se retournèrent vivement. Ben venait de plaquer Maëlle contre le mur, un air de dément dans le regard. Maëlle suffoquait. Sa peau devenait de plus en plus pâle, si c’était possible, et on aurait dit qu’elle se transformait en pierre.

- Ben ! Qu’est-ce qui te prend ?! s’exclama Rose
- Tu l’as tué ! Tu l’as tué ! hurlait Ben
- Non ! Comment ?! Comment j’aurais pu le tuer ?! répliqua Maëlle, la voix rauque, mais le ton violent.
- Tu l’avais prédit ! Tu l’as dit ! L’un de nous va mourir ce soir ! Je te cite, tu l’as dit hier !continuait Ben, la voix de plus en plus secouée de sanglots.
- Ce… n’est pas ma faute si j’ai eu une vision… Ben… pourquoi je l’aurais tué ? Tu crois que j’ai envie que la malédiction retombe sur ce musée ?

Maëlle regardait Ben d’un air grave. Ce dernier la fusillait du regard. Son unique bras maintenait toujours la jeune fille contre le mur, mais moins solidement qu’au départ.

- Ben… lâche-la. Elle a de l’asthme, implora Tatiana.
- Elle n’en a pas eu le premier soir.
- Nous n’avions pas veillé jusqu’à 5h30, hier ! s’exclama Maëlle… soudain, on aurait dit qu’elle regrettait d’avoir parlé.
- Et alors ? demanda Ben d’un ton soupçonneux.
- Eh bien… quand je dors très peu, j’ai des crises d’asthme, expliqua Maëlle.

Ben fronça les sourcils mais relâcha Maëlle. Il sortit en trombe du musée et prit la direction de son appartement emplis de cartons.
Rose échangea un regard d’incrédulité avec Tatiana puis se dirigea vers son petit chez-soi.
Tatiana alla au vestiaire enfiler ses vêtements civils et rejoignit la rue, où Charles, son chauffeur, l’attendait.
Maëlle jeta un regard vers la rue et regagna la salle à la plaquette d’or.
Ben se regarda dans le miroir. Des cernes noirs et de grosses marques rouges soulignaient ses yeux bruns. Il dévisagea son reflet… Il n’en pouvait plus. À la droite du miroir pendait une espèce de… morceau de peau… Justement, ça ne ressemblait à rien… Son bras droit était devenu n’importe quoi. D’ailleurs, il n’aurait jamais dû espérer de voir sortir Julien de la gueule de l’orque, puisque son bras n’était pas sorti de celle du t-rex. Mais un bras était bien moins important qu’un humain. Qu’un ami.
Ben s’approcha du miroir. La lumière accentuait les marques que les pinces de l’araignée avait laissées sur son cou et sa nuque. Quant à son visage, il était tout griffé par le verre, les serres des oiseaux.
Il en avait marre.
Il travaillait dans un musée terrible, dirigé par un homme aveugle face aux blessures que l’on infligeait à ses surveillants chaque nuit. Mais quelque chose le retenait dans ce musée… que pouvait-il faire ? Il ne savait vraiment pas… Rester. Rester jusqu’à ce qu’il meurt. Au moins, il ne restera pas longtemps… Il savait qu’il ne lui restait plus longtemps à vivre…
Tatiana sortit élégamment de sa limousine attitrée et se dirigea d’un pas léger vers son manoir. Elle poussa le lourd portique et traversa le magnifique jardin, peuplé d’oiseaux multicolores qui rappelaient tristement ceux du musée à Tatiana, de fleurs magnifiques et des trois bassins qui apportaient en été une touche de fraicheur, et en hiver un spectacle sublime. Elle frappa au heurtoir en forme de dauphin et entra.
Le hall était somptueux. Un haut plafond, avec, pour l’embellir, un lustre gigantesque. Un sol recouvert entièrement de marbre blanc immaculé couronnait le tout. Tatiana prit une bouffée d’air frais qui sentait bon (ou non) le produit nettoyant à la rose et se dirigea vers la cuisine, où se trouvait sa servante favorite, Annabelle.
Cette jeune fille avait le même âge que Tatiana et la suivait depuis ses 8 ans. Elles étaient très amies mais Tatiana n’avait jamais ressenti de gêne vis-à-vis d’elle. Normalement, elle aurait dû se sentir un peu embarrassée d’être servie par sa meilleure amie mais… Non. Tatiana n’avait pas honte du tout. Mais Annabelle non plus n’était pas dérangée par cette situation. Elle acceptait totalement de servir sa meilleure amie car elle lui était très précieuse. Il était donc tout à fait normal pour elle de rendre son amie heureuse.
Ceci dit, peut-être bien que Tatiana profitait bien plus du service de son amie qu’il ne le fallait.
Les deux jeunes filles étaient devenues amies lors de l’enfance de Tatiana. Cette dernière était rejetée par ses camarades, à l’époque. Ils la trouvaient insupportable et bien trop snob. En réalité… ils n’avaient pas vraiment tort. Et c’était toujours valable pour maintenant. Mais… On n’en parlera pas à Tatiana car, durant son enfance, elle en a beaucoup souffert.
Et puis Annabelle est arrivée. Elle venait de perdre ses parents dans un accident de voiture. Elle était née en Angleterre et, dans un élan d’affection, les Chuard l’ont accueillie chez eux. Élan d’affection ? Pas vraiment… ils l’ont peut-être pris sous leur aile, mais l’ont rendue domestique. Plus précisément, servante personnelle de leur fille, Tatiana.
Les deux filles devinrent amies rapidement et, grâce à Annabelle, Tatiana s’ouvrit aux autres et eut enfin des amis.
Annabelle était, physiquement, l’exact opposé de Tatiana (mentalement aussi, soi dit en passant). Elle était blonde aux yeux gris et était plutôt petite en taille. Elle était une cuisinière de talent, et passait son rare temps libre en cuisine. Tatiana la rejoignit.

- Tatiana ! Tu es rentrée du travail ! s’exclama Annabelle en se jetant dans les bras de son amie. Elle était vêtue d’un tablier de cuisine bien serré autour de sa taille.
- Oui. J’ai mis moins de temps que la dernière fois, grâce à Charles qui est enfin arrivé à l’heure.

Annabelle se remit à travailler sur son plat et Tatiana lui annonça qu’elle allait se coucher. Elle ne devait pas perdre une minute de son sommeil complet de 12 heures, sinon… elle allait avoir un mauvais teint.
La journée passa trop rapidement… Rose n’avait quasiment pas réussi à dormir. Elle avait refait le rêve concernant le musée… Toujours cet homme… Et cette salle qui faisait froid dans le dos. Rien qu’en y repensant elle avait des frissons. Rose n’avait dormi que 3 heures. Elle était épuisée. Et elle n’arrivait pas à comprendre ce rêve… et les autres. Maëlle avait apparemment des prémonitions, et Julien était mort… Mort. Il les avait quittés ! Comment ce pouvait être possible ? Sa famille… sa famille… comment allait-elle l’apprendre ? Et quelle explication allait leur donner le directeur ?
Rose bâilla, les larmes lui venant à nouveau aux yeux. Le choc était dur à surmonter. Mais la vie continuait malgré tout. Elle soupira. Il fallait partir pour le travail, à présent… elle n’avait pas envie. Cette troisième nuit allait peut-être être encore pire que la précédente.
Elle arriva au musée et y trouva Tatiana, Maëlle et Ben. Pour la première fois, elle était la dernière arrivée. Et pendant une fraction de seconde, elle eut l’espoir de voir arriver derrière elle, un jeune homme à la casquette bleue, au sourire rayonnant et à la mine rieuse. Mais il ne fallait pas se faire des illusions. La mort était traître. Elle n’offrait personne au monde. Ce phénomène n’était jamais arrivé. Les grands-parents de Rose étaient décédés quand elle avait 14 ans, elle en avait beaucoup souffert, mais la mort avait été moins violente, cette fois-ci. Hier soir, elle avait vu Julien mourir devant ses yeux, et la vue de son décès était très choquante. Broyé par des dents… fausses, en plus ! Ces dents étaient aussi coupantes que des vraies, mais elles n’étaient que des répliques… Rose était vraiment dégoûtée.
Maëlle semblait de plus en plus en forme. Elle reprenait des couleurs, comparé à la veille… Cependant, le teint de Maëlle Mira était naturellement pâle. Mais la particularité physique de Maëlle était ses yeux, qui étaient bruns mais qui luisaient d’une couleur rouge étrange. En réalité, Maëlle était une fille bizarre sous tous les points de vue.
Ben, lui, ne se retenait pas de pleurer. On entendait des reniflements réguliers. Rose essaya de ne pas y prêter attention ; premièrement pour ne pas lui « donner envie » de pleurer et deuxièmement car elle pensait que Ben n’apprécierait pas tellement qu’on le dévisage alors qu’il pleurait. En tout cas, Rose n’aimait pas ça du tout quand c’était elle qu’on dévisageait.
Apparemment, il n’y avait que Tatiana qui ait bien dormi. On n’eut pas de réponse de la part de Maëlle, mais ils s’y attendaient un peu, au fond. Elle ne parlait pas beaucoup.
Le directeur sortit des vestiaires en remontant son blouson sur ses épaules. Il les observa, et pour la première fois, il sourit. Il était vraiment surprenant. Son sourire ne lui fut pas rendu. Maëlle le regarda d’un air étrange, Tatiana d’un air méfiant, Ben ne leva même pas la tête et Rose lui jeta un regard en biais, soupçonneux. L’homme disparut derrière les portes du musée, les laissant livrés à eux-mêmes. Quelques secondes plus tard, les vingt heures s’annoncèrent.
À la surprise de tous, Tatiana frappa dans ses mains.

- Une idée m’a traversé l’esprit, dit-elle. Si on apprenait à mieux se connaître ? On arriverait peut-être à travailler plus… en s’entendant plus entre nous, non ?
- Tu penses vraiment que c’est le moment ? Et qu’on a le temps ? demanda Ben, sans vraiment attendre de réponse en retour.
- Oui. Je pense que nous avons tout le temps qu’il faudra.
- Et qui va surveiller le musée ?
- Si on reste dans le hall, on verra bien s’il y a une infraction !
- Oui, bien sûr, tu crois vraiment que si quelqu’un veut cambrioler le musée, il va entrer par la jolie petite entrée des visiteurs ? fit Ben, d’un ton de défi.
- Bon… peut-être… mais…
- Stop ! Okay, c’est bon, on va trouver un moyen de mieux se connaître… on a jusqu’à minuit dans les allées du musée. Si on parle au deuxième étage jusqu’à… allez, 23h45, ça devrait aller, non ? proposa Rose.
- D’accord… admit Ben.
- Parfait ! se réjouit Tatiana.
- Ouaiiiis… ajouta Maëlle, d’un ton faussement enjoué.

Les quatre surveillants se dirigèrent vers le deuxième étage. Ils s’assirent en rond par terre et commencèrent à parler. Maëlle n’eut, sans surprise, rien à dire. Puis Rose essaya de dire quelque chose sur elle, mais sans succès.

- Je… bah, vous me connaissez, je m’appelle Rose Galliant, j’ai 18 ans… Et… mon père était plutôt dur avec moi quand j’étais petite. Mais ça ne m’a pas plus affectée que ça. Ma mère… je… je ne l’ai jamais connue. Je crois qu’elle est morte en me mettant au monde. Je n’ai jamais vu de photos d’elle, non plus. Et… voilà.

Les têtes se tournèrent naturellement vers Ben. Ce dernier implora Tatiana du regard pour qu’elle parle avant lui mais elle lui signala qu’elle ne voulait pas. Il soupira. Apparemment, il ne souhaitait pas parler de lui.

- Bon… très bien… mais vous risquez d’être choqués, dit-il d’un ton las.
- Allez, Ben ! On va peut-être mieux comprendre certaines choses, demanda Rose.
- C’est d’accord… fit Ben, après un soupir.


Dernière édition par Cornelia-witch le Jeu 11 Mar - 17:41, édité 1 fois
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